Lexus RZ 450e 2023 : Mieux vaut tard que jamais

Points forts
  • Système d'infodivertissement plus facile à utiliser
  • Véhicule confortable
  • Qualité d'exécution
Points faibles
  • Autonomie limitée
  • Puissance en retrait face à la concurrence
  • Pas de conduite à une pédale
Évaluation complète

Au fil des derniers mois, les options se sont multipliées du côté des véhicules électriques, particulièrement pour la clientèle nantie. Du Cadillac Lyriq à l’intrigante Lucid Air, sans oublier BMW avec ses véhicules de la gamme « i » ou Porsche avec sa Taycan, il y a de plus en plus de choix pour ceux qui se tournent vers la propulsion électrique et le mouvement ne fait que s’accélérer.

La haute direction de Lexus est bien consciente de son retard dans ce créneau. Malgré des efforts d’hybridation soutenus, l’aile luxueuse du groupe Toyota n’avait pas encore de représentant dans l’arène électrique. Heureusement, le Lexus RZ 450e 2023 s’occupe maintenant de rectifier le tir.

Photo: Vincent Aubé

Un peu plus qu’un Toyota bZ4X endimanché

Le Lexus RZ, au cas où vous ne le sauriez pas encore, reprend la plateforme du multisegment Toyota – et de son jumeau non identique, le Subaru Solterra – et améliore bien entendu les standards de qualité et de performances. Les trois multisegments électriques partagent le même empattement, mais le Lexus RZ arbore un design un peu plus affûté, notamment avec cette ligne de toit apparentée à celle d’un VUS coupé, tandis que dans les colonnes longueur, largeur et hauteur, il a des dimensions distinctes. Et puisqu’il est question de dimensions, il est important de préciser que les jantes et les pneus de l’essieu arrière sont plus larges que le tandem pneus/jantes de l’essieu avant, un détail qui contribue malgré tout à améliorer la tenue de route.

Si le bZ4X peut être commandé avec un ou deux moteurs, le RZ s’en tient à une double motorisation, avec une puissance totale de 308 chevaux, contre seulement 214 pour le bZ4X le plus musclé. Il faut l’avouer, Lexus manque le bateau pour ce qui est de la puissance, avec comme seul rival direct le Q4 e-tron d’Audi. Les Volvo XC40 Recharge, Genesis GV60 et Tesla Model Y (pour ne nommer que ceux-là) sont tous livrables avec plus de 400 chevaux sous le pied droit.

Quant à la qualité d’exécution, elle est heureusement au rendez-vous, surtout à l’intérieur où les matériaux nobles et l’assemblage restent dans la tradition Lexus.

Photo: Vincent Aubé

Beaucoup mieux, l’habitacle Lexus

D’ailleurs, parlons-en de l’univers de la marque qui, depuis quelques mois, change à une cadence effrénée avec tous ces renouvellements de modèles. L’écran tactile de 14 pouces sera bientôt installé dans une majorité de véhicules, une bonne chose face à l’ancienne solution qui obligeait l’utilisateur à passer par un pavé tactile peu intuitif. La grosseur des icônes, la réactivité de l’écran et les graphiques plus clairs contribuent tous à une expérience de navigation simplifiée. Même le maniement des commandes de la climatisation (au bas de l’écran) est aisé, tandis qu’un arrangement traditionnel pour l’autre écran fera vite oublier la position éloignée du petit écran installé dans le Toyota bZ4X.

Photo: Vincent Aubé

Lançons aussi des fleurs aux concepteurs de la molette de la boîte de vitesses, qui n’oblige pas le conducteur à baisser les yeux pour se souvenir de quel côté tourner celle-ci pour avancer ou pour reculer. C’est simple : on tourne à droite pour avancer et on tourne à gauche pour reculer, puis le bouton « P » s’occupe d’immobiliser le véhicule.

La présence d’un similicuir, baptisé NuLuxe dans le jargon Lexus, pourrait en rebuter quelques-uns. Mais force est d’admettre que la souplesse de ce matériau synthétique étonne, surtout sur le volant où les deux mains sont placées en permanence. Le confort des sièges est également digne de mention, la marque étant par ailleurs reconnue pour la mollesse de ses sièges.

Là où cet intérieur perd assurément des points, c’est à l’arrière, notamment avec une visibilité limitée, tandis que l’espace de chargement se voit pénalisé quelque peu par l’inclinaison de la lunette. Ironiquement, le volume affiché par Lexus est supérieur à celui de ses cousins de plate-forme.

Photo: Vincent Aubé

Un peu plus dynamique, mais…

Plus puissant, le Lexus RZ 450e est logiquement plus rapide en ligne droite que le bZ4X, comme en font foi les temps officiels de Toyota et Lexus, qui sont respectivement de 6,9 secondes et 5,6 secondes.

Toutefois, il n’y a pas que les temps d’accélération qui entrent en ligne de compte, particulièrement à bord d’un véhicule dont le prix de base est 64 950 $ (avant les frais et les taxes en vigueur). Cela prend un minimum d’agrément de conduite. Et le RZ livre la marchandise à ce niveau, entre autres grâce au rouage de nouvelle génération, connu sous l’appellation Direct4. Ce système entièrement variable autorise la répartition du couple entre les essieux avant et arrière, en surveillant notamment l’angle du volant, la vitesse et même les conditions routières. À ce petit jeu, le multisegment Lexus s’est montré relativement agile en conduite urbaine et sur les voies rapides.

Photo: Vincent Aubé

Tout n’est que douceur à bord du RZ : la suspension absorbe plutôt bien les irrégularités du bitume, la direction est communicative sans être trop lourde, le silence de roulement et même la récupération d’énergie qui, malheureusement, n’offre pas de conduite à une seule pédale. Les accélérations ne sont pas à couper le souffle, le RZ ne décolle pas aussi bien qu’une Polestar 2 par exemple. Pour ce faire, les ingénieurs de Lexus devront trouver le moyen d’insuffler une bonne dose de « F » à bord du RZ pour que ce dernier arrive à suivre la cadence imposée par les autres modèles électriques.

L’autonomie, LE talon d’Achille

C’est sur le plan de l’autonomie que le Lexus RZ perd le plus de points. Au-delà de cette belle exécution, de l’écran facile à manier, du confort très « Lexus » et de la finition, la distance théorique de 315 km (354 km avec les jantes de 18 pouces) n’est pas très élevée dans une industrie où le cap des 400 km semble être le standard. Lors de cet essai, après une nuit de recharge à une borne résidentielle, l’écran affichait néanmoins une distance estimée à 360 km. D’ailleurs, en prenant soin de conduire doucement, tout indique qu’il serait possible de parcourir ce kilométrage, à condition de respecter les règles de base de la conduite électrique : douceur, douceur, douceur!

Photo: Vincent Aubé

On attend la suite

Ce qui ressort de cet essai en sol québécois, c’est qu’il y a encore du travail à faire. En reposant sur ses valeurs fondamentales, Lexus propose un véhicule intéressant à plusieurs égards. Cependant, pour séduire les électromobilistes de 2023, l’autonomie doit être améliorée, idem pour le temps de recharge qui n’est pas optimal. La bonne nouvelle dans ce résultat mi-figue mi-raisin, c’est que Lexus ne peut que s’améliorer.

À voir aussi : Combien coûte le Lexus RX 2023?

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