Le patron de Volkswagen admet : « nous ne sommes plus compétitifs »
Tel qu’annoncé en juin, les dirigeants du groupe Volkswagen travaillent sur un plan de transformation destiné à économiser quelque 10 milliards d’euros (environ 15 milliards $ canadiens) d’ici 2030. Pour ce faire, ils ont expliqué lundi comment ils envisagent de supprimer une foule de postes à l’échelle mondiale dès l’an prochain, notamment via des départs à la retraite de salariés.
« C'est clair : le statu quo ne suffira pas, sans des coupes sensibles. Et nous devons aussi aborder les questions délicates, y compris sur le personnel », a déclaré le chef de la direction de Volkswagen, Thomas Schäfer, devant les syndicats réunis au siège social de l'entreprise à Wolfsburg, selon des propos rapportés par l’agence AFP.
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Le géant allemand espère améliorer sa rentabilité face à ses concurrents, entre autres ceux de la Chine, qui lui ravissent des parts de marché, en particulier dans le secteur électrique grâce à des prix moins élevés.
Confirmant la gravité de l’heure, Schäfer a ajouté : « La situation est très critique, de nombreux marchés sont sous pression. Nos commandes, en particulier pour les voitures électriques, sont inférieures à nos attentes. Avec nos structures existantes et nos coûts élevés, nous ne sommes plus compétitifs. »
Volkswagen a dû mettre la pédale douce dans la production de véhicules électriques en Europe dans les dernières semaines, citant un affaiblissement général de la demande. Au printemps, le constructeur avait fait le ménage dans sa filiale Cariad, chargée de coder les logiciels de ses futurs modèles véhicules, en raison des difficultés qui s’accumulent depuis son démarrage.
Selon l’AFP, après des discussions entre les syndicats et la direction, les salariés devraient être informés du contenu du plan de rentabilité le 6 décembre.
Nouveau chef au Canada
Volkswagen a également annoncé lundi qu’un nouveau chef de la direction entrera en poste le 1er janvier 2024. Il s’agit d’Edgar Estrada, qui jouait un rôle similaire du côté du Mexique et qui évolue au sein de la compagnie depuis 25 ans.
Estrada remplacera Pierre Boutin, dont le départ avait été confirmé plus tôt ce mois-ci. Arrivé en 2020, Boutin ira travailler l’an prochain pour Volkswagen en Europe.
Volkswagen ne remet pas en question son investissement dans une méga-usine de batteries en Ontario, contrairement à Ford qui a révisé ses plans pour son usine au Michigan. Par contre, comme le Directeur parlementaire du budget à Ottawa nous l’a appris cet été, l’aide du gouvernement fédéral à Volkswagen sera plus élevée et créera moins d’emplois que prévu.
