Toyota C-HR - Un rouage intégral, SVP

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2020

Avec le C-HR, Toyota propose un VUS à vocation urbaine au look audacieux, dont le concept de base est caractérisé par l’appellation de « Diamant séduisant » selon l’équipe responsable de son design. Ce style de carrosserie, qui est presque un croisement entre un coupé – avec une ligne de toit fuyante, un hayon fortement incliné et des poignées de portes arrière dissimulées dans les montants – et un VUS – avec des ailes bien définies et une garde au sol propre à ce type de véhicule – est plutôt extraverti.

Ce look extérieur quelque peu décalé trouve son écho dans l’habitacle avec une planche de bord au design asymétrique et, vous l’avez deviné, des motifs en forme de diamant – évoquant le concept de base – parsemés un peu partout, notamment dans le pavillon du toit, ce qui produit un certain effet.

Sur le plan technique, le C-HR est animé par un moteur quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres. Celui-ci déploie 144 chevaux à 6 100 tours/minute, un régime très élevé, pas très bien adapté à la boîte automatique à variation continue, la seule disponible sur ce véhicule à traction.

Le résultat, c’est que cette boîte CVT sape la sportivité du C-HR dont les accélérations et les reprises sont tout juste correctes. Si les performances déçoivent, le C-HR brille cependant par sa dynamique nettement relevée, puisqu’il est doté d’une structure très rigide qui lui permet d’adopter un excellent comportement routier. Les liaisons au sol sont assurées par des jambes de force McPherson à l’avant et des doubles leviers triangulés à l’arrière, ainsi que des amortisseurs très progressifs, développés par l’équipementier Sachs. Ainsi, les mouvements de la caisse sont toujours bien contrôlés, que ce soit en virage ou dans les transitions latérales rapides. Le roulement est plutôt ferme, mais cela n’affecte pas le niveau de confort. Somme toute, le C-HR fait preuve d’un comportement routier sûr et prévisible, malgré une direction légèrement surassistée.

Il faut tout de même souligner la consommation d’essence plus que raisonnable du C-HR, dont la cote ville/route s’élève à 8,2 L/100 km. Toutefois, le Nissan Kicks, le Kia Soul et le nouveau Hyundai Venue sont légèrement moins énergivores.

Le rouage intégral brille par son absence

Et maintenant, la question qui tue : pourquoi le C-HR n’est-il pas disponible avec un rouage intégral en Amérique du Nord, à notre époque où même des voitures conventionnelles comme la Mazda3 et la Nissan Altima offrent ce type de rouage? La réponse c’est qu’à l’origine, le Toyota C-HR était destiné à la marque Scion pour l’Amérique du Nord, mais l’abandon de cette marque a signifié sa migration vers le giron Toyota. Comme la vocation première de ce véhicule était de séduire une clientèle jeune, branchée et urbaine, cela explique pourquoi le rouage intégral n’a pas été retenu pour le marché nord-américain.

Le C-HR est pourtant disponible avec un rouage intégral en Europe, où il est animé par un plus petit moteur turbocompressé de 1,2 litre, mais ce rouage intégral est incompatible avec le moteur atmosphérique de 2,0 litres qui équipe les C-HR commercialisés ici. Voilà pourquoi Toyota fait face à une problématique de taille avec son C-HR lequel est, en quelque sorte, handicapé par la non-disponibilité de la transmission intégrale.

Un concept C-HR électrique en Chine

Si Toyota est un leader de la motorisation hybride, la marque attend toujours avant de commercialiser des modèles à motorisation purement électrique. Toutefois, au dernier Salon de l’auto de Shanghai, Toyota a présenté un concept C-HR, également élaboré sur l’architecture TNGA (Toyota New Global Architecture) qui sert de base à des véhicules aussi divers que les Prius, Corolla et RAV4, mais qui est animé par un moteur électrique.

Toyota a été remarquablement avare de détails techniques au sujet de ce concept, mais la demande pour les véhicules électriques est en très forte croissance sur le marché chinois, ainsi que sur plusieurs autres marchés à l’échelle mondiale. Il est probable que le géant japonais se lance dans la course au moment où il le jugera opportun avec une offensive électrique portée par plusieurs modèles, puisque la marque a clairement annoncé ses intentions d’équiper tous ses véhicules d’une forme d’électrification. Soit à motorisation hybride ou à motorisation 100% électrique, d’ici à 2025.

En attendant la suite des choses, le C-HR poursuit sa route sans grands changements pour 2020. Sans surprise, la fiabilité est au rendez-vous pour ce pseudo-VUS à vocation urbaine qui propose aussi une dynamique étonnante pour un produit Toyota.

Feu vert

  • Agrément de conduite relevé
  • Style réussi
  • Consommation frugale

Feu rouge

  • Absence de rouage intégral
  • Absence de motorisation hybride
  • Prix élevé
  • Visibilité problématique vers l’arrière

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