Mini Countryman SE 2025 : branché... pour plus longtemps

Points forts
  • Esthétiquement charmante
  • Polyvalence accrue
  • Bel agrément de conduite
Points faibles
  • Autonomie inférieure à la moyenne
  • Poids considérable
  • Adaptation nécessaire pour l'écran central
Évaluation complète

Plus imposant, plus dodu, plus lourd. Beaucoup plus lourd. On pourrait ainsi croire que le nouveau Countryman SE perd de son attrait, puisque d’ordinaire, ces qualificatifs ne sont guère des avantages. Or, celui qui jadis ne proposait que 27 kilomètres d’autonomie électrique en mode hybride troque sa mécanique pour une formule tout électrique.

Cette fois, une batterie de 66,45 kWh offre une autonomie estimée à 340 kilomètres. Une cote non officielle puisque Mini ne nous sert comme information que l’autonomie selon la norme WLTP, fixée à 433 kilomètres, très optimiste.

Une autonomie inférieure à celle des Audi Q4 e-Tron et Volvo C40 Recharge, ses principaux rivaux, mais qui permet néanmoins aux adeptes de la marque d’y voir un nouvel intérêt. Certainement plus qu’avec le précédent modèle, dont la technologie était pratiquement une risée dans l’industrie.

Photo: Antoine Joubert

Il faut dire que si en Europe, BMW propose les iX1 et iX2 utilisant cette même technologie, l’Amérique du Nord en est privée. En effet, BMW souhaite d’abord offrir un VUS compact tout électrique, et le format des X1/X2 n’est pas le plus approprié pour le marché nord-américain. Cela laisse donc toute la place à Mini qui, particulièrement au Québec, risque de trouver de nouveaux acheteurs en quête d’un véhicule électrique original et amusant.

Polyvalence accrue

Beaucoup plus spacieux, le nouveau Countryman SE possède un volume intérieur digne des véhicules de la concurrence. Il peut désormais s’agir d’un bon véhicule familial, le volume de chargement atteignant 460 litres, ou 1 450 litres une fois les sièges rabattus. Le dégagement aux jambes et à la tête est vraiment plus généreux que par le passé, sans compter l’amélioration des espaces de rangement et les astuces ergonomiques.

Photo: Antoine Joubert

Naturellement, le design intérieur cadre parfaitement avec la philosophie Mini. L’écran central circulaire de belle définition demeure l’attrait principal du poste de conduite, bien que ce dernier demande une adaptation. Il en va de même pour les commutateurs logés à la base du tableau de bord, et pour la présentation riche et colorée, franchement réussie.

Soulignons d’ailleurs que la qualité d’assemblage et de finition fait un pas de géant face à sa devancière, permettant de justifier plus facilement une facture de véritable véhicule de luxe.

Photo: Antoine Joubert

Le conducteur assis sur un baquet magnifiquement sculpté ne peut qu’apprécier le confort et la position de conduite. La visibilité est excellente et bien que le véhicule soit plus imposant, il s’avère toujours très facile à manœuvrer. On se demande toutefois pourquoi Mini a choisi de conserver cet écran en verre se déployant à la verticale, et servant à l’affichage de la visualisation tête haute.

Un dispositif vieillot qui aurait tout simplement pu être éliminé par la réflextion des informations sur le pare-brise, comme c’est habituellement le cas.

Photo: Antoine Joubert

À l’assaut de la John Cooper Works

Avec 312 chevaux, le Mini Countryman John Cooper Works procure un agrément de conduite exceptionnel. Encore plus que le BMW X2 M35i que nous avons aussi pu mettre à l’essai tout récemment. Avec 313 chevaux (oui, un de plus!), le Countryman SE parvient (malgré ses 340 kilos supplémentaires), à boucler le 0 à 100 km/h en un chrono quasi identique. Seulement 5,6 secondes, contre 5,4 pour le JCW.

Évidemment, la sensation n’est guère la même en raison d’une sonorité artificielle et programmable par le conducteur, qui n’a rien à voir avec les notes d’un pot d’échappement. Toutefois, l’instantanéité du couple lui donne un sérieux avantage.

Photo: Antoine Joubert

Bien sûr, la puissance n’est pas aussi impressionnante que celle d’un Volvo C40 Recharge, supérieure de 89 chevaux. Cependant, le plaisir de conduire est ici à son apogée, et ce, en dépit des 2 000 kg du véhicule. Oui, deux tonnes! Pratiquement le double du poids de la première Mini Cooper relancée en 2002. Pourtant, le Countryman SE est fort amusant à conduire. Vif, dynamique, adoptant une tenue de route remarquable, bien que les transferts de masse se fassent sentir.

Mini va même jusqu’à offrir divers modes de conduite en créant des animations diverses à bord, pour une ambiance toujours renouvelée. Dans les faits, les paramètres de conduite ne se modifient qu’avec trois des huit modes proposés, le mode Go-kart faisant office de mode Sport.

Photo: Antoine Joubert

Avant d’accueillir l’Aceman

Naturellement admissible aux crédits gouvernementaux grâce à un prix de départ de 59 990 $, le Countryman SE peut bien sûr voir sa facture grimper considérablement avec l’ajout d’options, telles les jantes de 20 pouces à proscrire. Cela dit, ces généreux crédits permettent de ramener la facture à un niveau moins affolant, ce qui pourrait ainsi convaincre plusieurs acheteurs qui n’auraient initialement peut-être pas considéré un modèle électrique.

Vendu 15 000 $ de plus qu’une Countryman S ALL4 à essence, il voit donc sa facture abaissée de 10 437 $ (12 000 $ avec taxes) pour un écart notable.

Photo: Antoine Joubert

Pouvant être rechargé à une vitesse maximale de 130 kW et compatible avec les Supercharger Tesla, le Countryman devrait éventuellement partager sa technologie avec la future Aceman. Une nouvelle venue attendue pour l’année modèle 2026. Elle se situera à mi-chemin entre la Cooper et le Countryman qui, cette fois, ne sera offert qu’en version électrique.

Un modèle plus compact et forcément moins cher, qui risque lui aussi de connaître un certain succès chez nous. En attendant, le Countryman SE débarquera au Québec en septembre 2024, rehaussant la barre du plaisir de conduire au volant d’un multisegment électrique.

Combien coûte... le Mini Countryman SE 2025?

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