Mini Countryman John Cooper Works 2025 : tout sauf mini...

Points forts
  • Présentation charmante
  • Conduite amusante
  • Performances remarquables
  • Polyvalence accrue
Points faibles
  • Facture salée
  • Écran central qui demande une adaptation
  • Poids en hausse
Évaluation complète

Chez Mini, on a réussi l’impossible. Faire du Countryman un véhicule non seulement plus imposant et polyvalent, mais encore plus amusant à conduire. Or, avant de vous en convaincre, sachez que si la taille de cette nouvelle génération vous rebute, Mini lancera d’ici un an la nouvelle Aceman. Un « multisegment » dont la taille se situera à mi-chemin entre la Cooper et ce Countryman, pour essentiellement ressembler au… premier Countryman.

En attendant, pleins feux sur le modèle 2025 au fort gabarit, et le premier véhicule de la marque à être assemblé en Allemagne. Et pour cause, le partage de ses éléments techniques avec les récents BMW X1 et X2, eux aussi ayant gagné du tonus. En fin de compte, un véhicule plus long de 134 mm, que l’on peut désormais réellement classifier comme multisegment, et dont le volume de chargement total est accru de 120 litres.

Évidemment, c’est la ligne du Countryman qui fait jaser. Avec sa grande « bouche », la carrure de ses blocs optiques, ainsi qu’avec ses renflements de glaces de custode, donnant l’impression qu’il porte un casque de baseball. Surtout lorsque la partie supérieure est peinte d’une couleur contrastante, comme c’était le cas sur notre modèle d’essai. Une version John Cooper Works, la plus puissante du lot, qui dévoile d’ailleurs fortement son identité par la multiplication de ses emblèmes. Sur la calandre, le coffre, de chaque côté du pavillon, de même que sur chaque roue. Et ce, sans compter les inscriptions à bord!

Photo: Antoine Joubert

Néanmoins, ce Mini a du charme à revendre. Le souci du détail de sa carrosserie n’a d’égal que celui que l’on porte à l’habitacle. Il suffit d’observer le design de la calandre, des jantes ou des feux arrière pour réaliser tout le travail effectué dans l’optique de séduire. Et puis, avouons que le pavillon élancé vers l’arrière et supporté par un becquet ceinturant la lunette a franchement une belle gueule! En outre, il contribue à l’amélioration significative du coefficient de traînée, qui n’est désormais que de 0,26.

Plus de puissance qu’en Europe

Question de satisfaire certaines normes d’émissions, les marchés européens font plafonner la puissance de cette version John Cooper Works à 300 chevaux. Douze de moins que les modèles nous étant destinés, ce qui est contraire aux pratiques courantes. Certes, cette différence n’est que symbolique, puisque les modèles mis à l’essai au Portugal nous ont paru franchement performants. De véritables bombes, doublées d’une sonorité des plus envoûtantes, et capables de boucler le 0 à 100 km/h en 5,4 secondes.

Photo: Antoine Joubert

Fait intéressant, Mini a concocté pas moins de huit modes de conduite pour son Countryman. Mais attention, seulement trois d’entre eux agissent sur le comportement dynamique! C’est qu’en fait, les cinq autres ne font que modifier la présentation du poste de conduite et de l’éclairage d’ambiance, en se basant sur un mode de conduite « normal », ou par défaut. Autrement, les modes Green et Go-Kart viendront respectivement amenuiser ou vitaminer la conduite, en modifiant les paramètres de gestion de puissance et le rendement de la boîte automatique.

À la sélection du mode Go-Kart, vous entendrez même (via les haut-parleurs) un léger hurlement façon « Ha hiiii! », histoire de confirmer votre choix. Sur n’importe quel autre véhicule, cette seule caractéristique aurait été jugée kitsch. Pourtant, celle-ci correspond parfaitement à la philosophie du véhicule qui, contre toute attente, propose un plaisir de conduire insoupçonné. Certes, une maxi Mini, mais qui ne fait pas sentir son poids et qui transmet à son conducteur une confiance remarquable de par sa maniabilité et sa direction hyper communicative. Assurément, la plus « voiture » des multisegments de ce créneau, où l’Audi Q3 et le BMW X1 dominent pourtant avec beaucoup d’avance.

Photo: Antoine Joubert

Certes, la philosophie de Mini ne peut pas plaire à tous. Parce que le style ne passe pas inaperçu, parce que les animations graphiques à bord font un peu jouet, et parce qu’il faut aimer conduire pour se procurer un tel véhicule. Dans le cas contraire, son côté joueur et dynamique pourrait quasiment être un irritant.

D’ailleurs, tout au long de l’essai, je me disais qu’il était impossible de conduire le Countryman tout en étant de mauvaise humeur. Ou, en fait, qu’il s’agissait justement d’un remède parfait aux malheurs du quotidien, considérant qu’il est impossible de ne pas sourire à son volant.

Haute couture?

Il est évident que dans la version John Cooper Works vendue plus de 60 000 $, Mini nous sert la totale en matière de luxe et de finition. Tout de même, c’est un pas de géant face à sa devancière, où plusieurs matériaux étaient quelconques. Alors qu’ici, le tressage des tissus ultrarésistants et l’agencement des teintes charment instantanément.

Les sièges magnifiquement sculptés, la présentation ultramoderne et un écran circulaire dont la qualité graphique est à son apogée, contribuent forcément à la beauté de cet habitacle. Un environnement d’une grande polyvalence, avec plein d’astuces au chapitre du rangement. On ne lui reproche en fait que la présence d’un écran rétractable pour la visualisation tête haute, dont le résultat n’est pas très convaincant.

Photo: Antoine Joubert

On peut s’imaginer qu’une version S à moteur de 241 chevaux verrait son niveau d’exotisme réduit d’un cran, mais non. Les images des modèles aperçus durant un point de presse reflétaient elles aussi ce brin de folie esthétique si cher à Mini. Cela dit, il est évident que la conduite sera moins acérée, bien que l’on puisse imaginer une plus grande verve que chez le BMW X1, dont il dérive. Ça n’empêche toutefois pas le Countryman de se mettre à jour et de finalement recevoir les technologies nécessaires à la conduite semi-autonome de niveau 2. En somme, un régulateur de vitesse intelligent avec maintien de distance et de la voie, de même qu’une assistance au freinage d’urgence.

Vendu 56 290 $ en incluant l’ensemble des frais, le Countryman John Cooper Works ALL4 vient essentiellement répliquer au Mercedes-AMG GLA35 4Matic, de puissance comparable. Or, il sera comparé au Countryman SE, 100% électrique, dont la puissance est équivalente, pour une facture (avant crédits) de 59 990 $. Proposant approximativement 340 kilomètres d’autonomie, nous avons également pu le mettre à l’essai lors de ce même événement. Restez donc à l’affût pour la publication de l’article le concernant, le 5 mars prochain.

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