Cadillac CTS Sport Wagon, la beauté de la famille

Points forts
  • Lignes spectaculaires
  • Incitatifs à l'achat importants
  • Performances très correctes
  • Comportement routier honorable
  • Confort relevé
Points faibles
  • Capacité de chargement un peu faible
  • Visibilité trois-quart arrière limitée
  • Valeur de revente à confirmer
  • Poids élevé
  • Pas encore de version "V"
Évaluation complète

Depuis qu’elle s’est ressaisie, la marque Cadillac, qui appartient à General Motors, aspire à la noblesse perdue en affrontant les BMW, Mercedes-Benz et Audi de ce monde. Or, chacune de ces marques de prestige propose des versions familiales de leur berline intermédiaire (BMW Série 5 Touring, devenue, bizarrement, Gran Turismo, Mercedes-Benz Classe E Familiale et Audi A4 Avant). Pour être dans le coup, Cadillac devait en faire autant.

Heureusement, Cadillac pouvait compter sur une berline très bien née pour ce faire, la CTS. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la familiale est plus courte que la berline (7 mm) mais plus haute (30 mm). Bien entendu, c’est à l’arrière que le style change radicalement. Reprenant les thèmes chers aux designers de la marque de prestige de GM (angles vifs et tendus et feux allongés), la version familiale, nommée Sport Wagon chez Cadillac, s’avère des plus réussies. Mais comme il s’agit d’un commentaire tout à fait subjectif, je vous laisse apprécier par vous-même!

Trois pneus et demi

Qui dit familiale, dit aussi polyvalence. Le coffre de la Sport Wagon contient entre 736 et 1642 litres une fois les sièges baissés, ce qui est mieux qu’une inénarrable BWW Série 5 Gran Turismo (440 à 1700) mais moins qu’une Mercedes-Benz Classe E (1950 litres, le nombres de litres minimum n’a pas été dévoilé) et qu’une Audi A4 Avant (787 litres, le nombre de litres maximum n’a pas été dévoilé)(ce qui prouve que même chez les prestigieux, rien n’est parfait…). De façon plus pratique, je n’ai pas pu faire entrer dans la Sport Wagon quatre pneus de 15 pouces sans baisser le dossier d’un des deux sièges arrière. Le hayon très incliné ajoute peut-être au style mais on y perd en espace.

Le hayon de la CTS Sport Wagon est motorisé et sa hauteur est réglable tandis que le plancher reçoit un système d’ancrage fort réussi et qui rappelle celui offert par Audi. Cependant, pourquoi faut-il que le cache-bagages, si utile quand il y a un coffre dont le contenu peut être vu de tous, soit offert dans un groupe d’options (Groupe de luxe 1) à 1 000$? Il est toutefois possible de cacher certains objets sous le plancher.

L’habitacle, surtout le tableau de bord, reprend les thèmes de la carrosserie, pour le plus grand bonheur de toutes les rétines (encore une fois, il s’agit d’un commentaire tout à fait personnel que je partage volontiers!). Certaines personnes trouvent qu’il y a trop de boutons mais comme j’ai conduit la CTS Sport Wagon tout de suite après avoir fait l’essai de quelques produits Acura, je dirais qu’il y en a bien peu, Acura s’étant fait une spécialité dans la multiplication exponentielle des boutons… Par contre, j’ai moins aimé le compteur de vitesse, gradué par tranches de 30 km/h, ce qui demande constamment de juger où se situe l’aiguille par rapport à la graduation la plus près (genre : une coche au dessus de 90 km/h, je roule donc à 100 km/h). Nous sommes plus habitués aux graduations par 20 km/h. La position de conduite se trouve en un rien de temps mais le repose-pied est trop loin, du moins pour moi. Soulignons la qualité du système audio Bose.

V6 3,6 litres AWD

Notre CTS Sport Wagon était dotée du V6 de 3,6 litres et du rouage intégral. Ce V6 développe 304 chevaux et 273 livres-pied de couple, une puissance plus que suffisante pour assurer des départs et des reprises sécuritaires et agréables, d’autant plus que sa sonorité en pleine accélération n’est pas à dédaigner. Durant notre semaine d’essai, nous avons obtenu une moyenne de 11,9 l/100 km, ce qui rejoint les données de GM qui sont de 11,7 en ville et 7,4 sur la route. La transmission automatique à six rapports n’a pas grand-chose à se reprocher, sinon de rétrograder quelquefois un peu avec paresse lorsqu’elle est plus sollicitée que la normale. Au moins, elle permet au moteur de ne « tourner » qu’à 1750 tours/minute à 100 km/h (2100 à 120).

Cette boîte transfère le couple aux quatre roues grâce à un rouage intégral passablement performant et qui ajoute au plaisir de conduire en repoussant davantage les limites en virages. À ce moment, le système de contrôle de la traction intervient de la même manière que mon épouse voulant que je répare quelque chose dans la maison, poliment mais fermement… La direction est précise, pour un Caddy s’entend. Il ne s’agit pas d’une Corvette après tout! Lors d’un freinage d’urgence, les freins sont très puissants, surtout au début,mais on sent qu’ils perdent assez rapidement de leur virilité. Ils ont quand même une masse élevée à stopper, masse qui n’est toujours pas dévoilée par General Motors au moment d’écrire ces lignes. D’ailleurs, ce poids se fait aussi sentir dans les courbes.

La Cadillac CTS Sport Wagon ajoute un zest de polyvalence à une berline fort bien née.  Nul doute que cette voiture, tout comme la CTS Coupe qui a été dévoilée un peu plus tard, ne connaîtra pas de ventes spectaculaires. Mais la principale raison d’être de ces voitures n’est pas d’être distribuée en très grande série. Elles sont là pour ajouter au prestige de la marque. Une familiale de luxe… le summum du raffinement des gens riches et rationnels!

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