BMW Série 5 - Intouchable?

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Avec les Mercedes-Benz Classe E, la Genesis G80 et la Jaguar XF, toutes plus tape-à-l’œil sur le plan esthétique, la berline Série 5 n’est pas celle que l’on choisit pour faire tourner les têtes dans cette classe. Or, malgré sa discrétion, ses lignes classiques charment les puristes. Et puisque le contenu l’emporte généralement sur le contenant, la berline allemande en règle cache, sous sa discrète robe, un caractère des plus compétents dans le milieu.

Même si les gens optent de plus en plus pour l’utilitaire X5 pour combler leurs besoins en véhicule intermédiaire, la Série 5 continue d’être fort populaire en tant qu’icône de sportivité à quatre portes. Elle semble intouchable de plusieurs façons, d'une part parce qu'elle a échappé au syndrome de la grande calandre verticale controversée qui affecte plusieurs modèles du constructeur bavarois, mais également parce qu'elle offre beaucoup plus de choix ainsi que des niveaux de sportivité sans précédent dans son segment.

En plus, avec deux itérations portant sous leur capot un V8, soit une motorisation qui gagne en rareté, elle se distingue et préserve cette génétique de puissante berline allemande. Le cycle de vie de la génération actuelle tire à sa fin et l’année 2024 devrait lui amener une panoplie de changements esthétiques et mécaniques visant à la garder compétitive, et qui, nous l’espérons, conserveront ces gènes que les puristes affectionnent tant.

Grand orchestre mécanique

Ce n’est pas la variété des instruments qui manque sous le capot de cette Série 5. Il y en a pour tous les goûts. Le bal commence avec le quatre cylindres turbocompressé qui développe 248 chevaux et 258 lb-pi de couple. On se sert d’une cylindrée similaire pour la version enfichable 530e, mais celle-ci est convertie en un système hybride assorti d’une batterie de 12 kWh. La puissance combinée s’élève à 288 chevaux et le couple, à 310 lb-pi.

Vient ensuite la 540i xDrive munie du très convaincant six cylindres en ligne de BMW, développant 335 chevaux et 332 lb-pi de couple. Ce moulin,  depuis peu équipé d’un système hybride léger de 48 volts, récupère l’énergie du freinage pour venir en renfort aux performances. Puis viennent les déclinaisons M. La M550i prend le V8 de 4,4 litres pour diffuser 523 chevaux et 553 lb-pi de couple aux quatre roues. La M5 Competition prend la même motorisation et en extirpe 617 chevaux et 553 lb-pi de couple. Finalement, la M5 CS « Club Sport », qui profitait d’un V8 avec 627 chevaux et 553 lb-pi de couple, ne reviendra pas

Si l’on a remarqué que la Série 5 est devenue de plus en plus confortable au fil des générations, parfois au détriment de la dynamique de conduite, ceci ne s’applique pas à toutes les variantes. En effet, il y a de tout pour tout le monde, tant et aussi longtemps que le budget y est. Les performances dans les variantes de base sont suffisantes avec le quatre cylindres turbocompressé – une motorisation qui n’a par contre pas la meilleure image dans ce segment. À l’autre extrémité du spectre, la prestation de la M5 CS frôle le déraisonnable, mais cette bête de piste regroupe tout le savoir-faire de BMW et l’agilité qu’elle propose demeure incomparable. Bien que la Série 5 hybride enfichable soit frugale, il ne faut guère dépendre de son autonomie tout électrique, chiffrée à 31 kilomètres si l'on conduit comme un pape, ni de son volume de chargement, qui retranche 119 litres comparativement aux autres modèles.

Habitacle sobre

Dans l’antre de la Série 5, on profite d’un environnement confortable avec une sellerie qui combine style et support. L’habitacle en soi est bien assemblé avec des matériaux bruts de grande qualité que l’on reconnait de la marque BMW. Cependant, si on le compare avec celui de ses rivales, on trouve qu’il tend vers la sobriété plutôt que l’opulence.

En effet, l’intérieur de la Mercedes-Benz Classe E est largement plus luxueux à titre comparatif, même la Genesis G80 assemble de manière incroyablement créative des boiseries et textures qui innovent largement plus. En fait, l’habitacle de la Série 5 S s’apparente à celui des modèles plus bas dans les échelons de la marque. Cette philosophie plus simple ne le pénalise par contre pas sur le plan fonctionnel, le conducteur profite somme toute d’une position de conduite bien adaptée et d’un système d’infodivertissement accessible et intuitif.

Les derniers exemplaires de génération actuelle de la Série 5 de BMW sortent de l’usine. Il s’agit d’un nouvel opus qui a été composé par le constructeur pour 2024, modèle qui sera lancé conjointement avec sa sœur entièrement électrique, i5, qui rivalisera avec les Mercedes-Benz EQE, Genesis G80 Électrifiée et Tesla Model S de ce monde. Les détails sur cette nouvelle Série 5 se font rares au moment d’écrire ces lignes, mais le constructeur bavarois devrait pousser l’électrification dans son menu de moteurs, en plus de revamper l’habitacle qui s’annonce plus numérique que jamais.

Feu vert

  • Vaste choix de motorisations
  • Performances extraordinaires (versions M)
  • Look classique

Feu rouge

  • Modèles non-M plus confortables que dynamiques
  • Habitacle un peu trop sobre pour le segment

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