Lincoln MKS 2009: C'était hier...

Points forts
  • Jolie ligne
  • Confort assuré
  • Silence de roulement incroyable
  • Moteur performant
  • Luxe évident
Points faibles
  • Gabarit imposant
  • Direction peu communicatrice
  • Ouverture du coffre trop petite
  • Moteur Ecoboost plus ou moins utile
Évaluation complète

Le 8 août dernier, mes parents fêtaient leur 50ième anniversaire de mariage. Pour l’occasion, je n’allais tout de même pas les transporter dans ma triste Honda Civic (ou ma sœur dans sa Yaris!) J’ai bien tenté de dénicher un Pontiac 1959 comme celui qui les avait jadis amenés de l’église à la salle de réception mais c’est plus simple à dire qu’à trouver… Finalement, c’est à un très beau Lincoln MKS 2009 que Gisèle et Arthur ont eu droit!

Et ils étaient fiers! Certes, à mes yeux de jeune homme qui arrive à la fin de sa quarantaine, une Audi A8, une BMW Série 7 ou une Lexus LS460 auraient été préférables, leur prestige convenant bien à un événement aussi important. Mais pour mes parents, le nom Lincoln rappelle un passé glorieux, une époque où quelqu’un qui possédait une Lincoln avait réussi dans la vie. Et il y a aussi, sans doute, ce confort du connu, une sensation que nous éprouverons quand nos enfants, dans 25 ou 30 ans, nous ferons la surprise d’arriver à notre 50ième en Audi 2040 plutôt qu’en Tata, aussi prestigieuse l’entreprise indienne soit-elle à ce moment...

Honneur aux places arrière

De l’avis de nos deux jubilaires, les places arrière sont des plus confortables, l’espace réservé aux jambes et à la tête est plus qu’adéquat tandis que l’accès ne leur a pas soutiré de grimaces. Et que ces places soient chauffantes prouvaient que le choix d’une Lincoln était le bon! Il fallait voir maman passer ses doigts sur le cuir omniprésent et sur les boiseries en répétant « Eille, une Lincoln… Faudrait pas que je brise quelque chose » « Voyons m’man, si tu réussis à briser quelque chose de cette façon-là, félicitations! »

À l’avant, le chauffeur (en l’occurrence Bibi), ne se plaignait pas non plus. Le siège s’avérait confortable mais son cuir beige se salissait trop facilement.  J’aurais aussi apprécié un peu plus d’espaces de rangement car de nos jours on trimballe cellulaire, paquet de gomme, petit change, iPod et j’en passe. Les plastiques, les boiseries et les cuirs sont de belle facture et se marient (un verbe de circonstance) admirablement bien. Cependant, l’écran tactile du système de navigation est toujours plein de traces de doigts. Si ma mère l’avait vu, elle se serait sûrement proposée pour le nettoyer! Quand au système audio THX (une création du réalisateur de cinéma George Lucas, vous saviez ça?), que j’ai testé alors que j’étais seul, sa sonorité impressionne même s’il n’est pas possible d’ajuster la fréquence moyenne (mid range).

Une grosse américaine

La Lincoln MKS est loin d’être une petite voiture, ce que mon père n’a pas manqué de souligner, non sans fierté. Le coffre est à l’avenant mais l’ouverture très petite et le seuil de chargement élevé apportent une petite douche froide. Aussi, si le dossier des sièges pouvait s’abaisser, personne ne s’en plaindrait. On retrouve seulement une trappe à skis.

Côté moteur, on parle d’un V6 de 3,7 litres développant pas moins de 273 chevaux et 270 livres-pied de couple. Quant à la transmission, il s’agit d’une automatique à six rapports. La version de base voit ses roues avant effectuer tout le boulot tandis qu’il est possible d’opter pour le rouage intégral, la version que Ford nous avait prêtée.

Ennui et bonheur

La conduite d’une MKS peut s’avérer d’un ennui mortel pour l’amateur de sensations fortes mais je dois avouer que si je devais me rendre en voiture jusqu’en Floride, je n’hésiterais pas à prendre cette Lincoln. Confortable, silencieuse, puissante et spacieuse, la MKS ne pèche que par sa direction, trop démultipliée et qui ne rend que bien peu compte du travail des roues. Et puis il y a cette impression quasiment nulle de vitesse, ce qui fait qu’on se retrouve à 140 km/h sans même y penser. Mais on apprend vite à se calmer le pied droit. Nos amis en Crown Victoria et en Impala sont là pour ça…

Gisèle et Arthur semblent avoir bien apprécié la petite fête intime que nous leur avions préparée. La messe privée, la petite réception dans une jolie auberge suivie d’une remise de cadeau et la présence de tous les enfants, petits-enfants et amis les plus proches était de nature à les émouvoir. Et la MKS aussi a contribué, à sa façon, au succès de la fête!

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