Lexus LX 2017: Un mammouth plus moderne

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2017

L’imposant LX 570 appartient à cette espèce de plus en plus rare : l’utilitaire sport de luxe gigantesque dont la soif en hydrocarbures est proportionnelle à un poids et un prix substantiels. Lexus a malgré tout refait une beauté et sérieusement dépoussiéré l’équipement de ce pachyderme sympathique l’an dernier. Même s’il ne s’en est vendu qu’une cinquantaine chez nous. Concurrence oblige, le grand LX persiste donc au sommet de la gamme des utilitaires de la marque de prestige du géant japonais.

Chose certaine, il ne se fait toujours pas plus fiable, solide et durable que lui dans cette catégorie. Cela tient surtout au fait que le LX 570 soit le jumeau endimanché du légendaire Land Cruiser que Toyota réserve aux Américains depuis vingt ans. Ce camion costaud, réputé quasi indestructible depuis un demi-siècle, a effectivement cédé toute la place au LX quand il est apparu chez nous en 1997. Le vaisseau amiral des utilitaires Lexus en est déjà à sa troisième génération et sa dernière refonte complète remonte à 2008.

De nouveaux habits

Vous ne trouverez pas aujourd’hui de grand VUS de luxe plus conservateur que le LX en termes d’architecture. Sa carrosserie d’acier soudé repose effectivement sur un châssis séparé et le tout est fabriqué avec un tiers d’acier à haute résistance. Son moteur est un V8 de 5,7 litres et 383 chevaux, tous ses éléments mécaniques sont de taille conséquente et son habitacle est composé avec des matériaux de la meilleure qualité, sans lésiner sur la quantité. Tout ça explique son poids impressionnant de 2 680 kg, soit trois tonnes juste (6 000 lb).

Pour que ce mastodonte classique au profil haut et anguleux demeure le moindrement attrayant, Lexus l’a souvent retouché, mais jamais autant que l’an dernier alors que les portières furent les seules pièces de carrosserie à rester intactes. Le changement le plus évident fut certes l’adoption d’une version encore plus spectaculaire de la calandre en sablier qui est devenue la signature des Lexus.

Que l’on aime ou pas, cette « gueule » immense donne un peu de présence et de prestance au LX face à des rivaux dont la silhouette n’a rien de timide. Surtout qu’elle s’accompagne de nouveaux feux et phares à diodes électroluminescentes, d’une partie arrière également redessinée et de grandes jantes de 20 pouces pour équilibrer le coup d’œil. Ce qui ne fait quand même pas de cette boîte sur roues une reine de beauté.

Une ambiance de salon privé

À défaut de redessiner entièrement l’habitacle, Lexus a mis le paquet sur la présentation, les accessoires et les systèmes. Cela nous vaut d’ailleurs une console encombrée d’une multitude de boutons, mais surtout de la grosse coquille oblongue du pointeur Remote Touch que l’on a dû installer à droite du levier de vitesses existant. Sa manipulation, déjà peu évidente, l’est encore moins à cette position... Les molettes pour les nombreux modes de conduite et les touches pour les réglages de la suspension et du rouage à quatre roues motrices sont heureusement claires et efficaces.

Il y a du cuir partout dans ce salon roulant, mais aussi de nouvelles boiseries et un volant (chauffant) bien taillé, à trois branches, qui combine les deux. On retrouve maintenant, à l’avant, le même écran de contrôle rectangulaire de 12,3 pouces précis et net qui fait merveille dans les RX et des cadrans classiques impeccablement clairs et complets. Je vais couper court en mentionnant que le LX 570 profite de tous les accessoires et systèmes que l’on veut retrouver dans une grande berline de luxe actuelle, y compris une chaîne audio Mark Levinson de 450 watts avec 19 haut-parleurs.

Les passagers arrière ont droit à des écrans de 11,6 pouces avec des prises USB et des contrôles pour la climatisation et le divertissement (audio et DVD) accessibles entre les fauteuils en cuir chauffants et ventilés — lorsque l’accoudoir est abaissé. Sinon, la place centrale est correcte. Les sièges à la troisième rangée sont beaucoup moins accueillants, par contre. Ces strapontins se rangent sur les côtés du coffre auquel on accède encore par deux battants horizontaux qui sont moins commodes qu’un hayon.

Remarquablement discret, solide et fiable

La suspension à roues indépendantes à l’avant et essieu arrière rigide guidé par bras multiples à l’arrière repose sur des ressorts pneumatiques qui abaissent la carrosserie de 5 cm pour l’accès et la soulèvent de près de 8 cm pour le tout-terrain. Le LX s’y débrouille bien, malgré sa taille et son poids, avec un rouage à quatre roues motrices à différentiel central Torsen modulable et verrouillable.

Sans compter la puissance et le couple d’un V8 servi magnifiquement par sa nouvelle boîte automatique à huit rapports. Sur la route, le roulement est carrément ouateux, la sensation de vitesse nulle et l’agrément de conduite à peu près autant, mais ce gros LX ne vous laissera jamais tomber.

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