Je me souviens: Quand les « selfies » embouteillent le réseau « Wi-Fi »

De nos jours, les journalistes qui assistent à un salon de l’auto d’envergure internationale sont généralement pressés d’envoyer leurs photos et leurs articles. La salle de presse est bondée de personnes qui travaillent diligemment devant leur portable pour répandre la bonne nouvelle. Nous sommes à une époque où les progrès en informatique et les caméras numériques font des merveilles pour accélérer la transmission de l’information. Mais c’est en théorie. En effet, malgré toute la technologie du monde, il arrive que la transmission de ces données devienne difficile en raison de la lenteur du système Wi-Fi, quand celui-ci n’est pas complètement embouteillé.

Cette année, de tous les salons automobiles auxquels j’ai assisté, celui de Detroit a été cependant exemplaire à ce chapitre : il était possible de transmettre aisément nos données partout sur le plancher du salon, et avec une vitesse impressionnante de surcroît. Cela détonnait du Salon de Los Angeles tenu deux mois auparavant, alors qu’il fallait se trouver un coin béni des dieux pour pouvoir envoyer quoi que ce soit. Tous les ans, les organisateurs de ces salons automobiles nous affirment qu’ils ont élaboré un système de transmission Wi-Fi capable d’en prendre et en mesure de diffuser tout ce que l’on veut envoyer sans problème.

Cela n’a pas toujours fonctionné et l’exemple du Salon de l’auto de Genève est encore plus marquant. En effet, on croyait avoir tout prévu pour l’édition 2015 de cet événement, couru par plus de 6 000 journalistes, après avoir effectué des sondages auprès des utilisateurs et renforcé le système au maximum. Personnellement, je croyais bien que l’efficacité helvétique aurait raison des défaillances antérieures.

Mais ce que les organisateurs n’avaient pas prévu, c’est la popularité des autoportraits (selfies). En effet, cette année, pour des raisons qui me sont inconnues, le nombre de VIP et d’invités spéciaux aux journées de presse était plus grand que jamais. Et croyez-moi, ils étaient des milliers. Cette affluence de civils a ralenti le travail des journalistes. Cependant, ces gens arrivant de tous les coins de la planète prenaient des autoportraits devant une voiture de luxe ou une grande sportive, et dérangeaient par conséquent les photographes professionnels. On aurait pu vivre avec si ce n’était que ces personnes envoyaient immédiatement leurs photos sur les médias sociaux. Résultat : on a eu droit à un embouteillage majeur sur le réseau sans fil du Palexpo de Genève. Le système est devenu d’une extrême lenteur, avant de planter complètement... En début d’après-midi de la première journée de presse, il était impossible d’envoyer quoi que ce soit sur la toile.

J’ai donc décidé de retourner à mon hôtel où, je l’espérais tout au moins, le réseau sans fil serait plus efficace. Mais puisqu’en Europe la plupart des grands hôtels sont plus enclins à vous faire payer très cher sans vous offrir un service adéquat, le réseau était là aussi embouteillé comme ce n’était pas possible. À un moment donné, plus rien ne fonctionnait.

Cette fois-ci, ce n’était pas les gens qui envoyaient des autoportraits, mais la soixantaine de journalistes qui avaient eu la même idée que moi et qui étaient retournés à l’hôtel! Curieusement, c’est le lendemain, à l’aéroport de Genève, que j’ai été en mesure d’envoyer la balance de mes données informatiques puisque le réseau Wi-Fi y était d’une très grande rapidité. Allez donc savoir pourquoi.

Heureusement que le décalage horaire jouait en ma faveur!

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