Ford Transit Connect 2015: Toujours prêts

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2015

Des trois constructeurs américains, Ford a démontré le meilleur sens de l’anticipation et de la stratégie ces dernières années. Si ce n’est que pour avoir traversé, sans aide, la tempête économique qui a balayé ses rivaux. La marque à l’ovale bleu nous offrait même, au cœur de cette crise, un fourgon compact à vocation utilitaire créé par sa division européenne. Résultat : plusieurs concurrents se sont rués vers ce segment en expansion alors que Ford passait déjà la deuxième vitesse l’an dernier avec un tout nouveau Transit Connect.

Le premier Transit Connect était réussi au point de décrocher le titre d’Utilitaire nord-américain de l’année en 2010. Il faut le faire, avec un petit fourgon sans luxe ou prétention, propulsé par un quatre cylindres de 2,0 litres et 136 chevaux avec pour seule boîte de vitesses une automatique à 4 rapports! L’intérieur était dépouillé, assez mal insonorisé et truffé de plastique « gris outil ». Y compris pour la jante du volant. Or, c’était la vocation de ce premier Transit Connect d’être fonctionnel, simple et durable.

Ford a présenté des versions à cinq ou sept places pourvues de glaces latérales additionnelles. Des fourgonnettes spartiates qui se sont vendues au compte-gouttes. Rien d’étonnant, si l’on considère les prix demandés pour des rivales moins chères, mieux équipées, plus puissantes ou les trois à la fois.

Le deuxième taillé sur mesure
La deuxième génération du Transit Connect est arrivée discrètement l’an dernier. Tout en accordant une grande attention au fourgon, qui sera encore de loin la version la plus vendue, Ford a mis plus de soin à dessiner la carrosserie et soigner la présentation de la fourgonnette Transit Connect Tourisme, comme on l’a baptisée pour le marché québécois. Chose certaine, elle ne donne plus l’impression d’être un fourgon auquel on aurait ajouté à la hâte des glaces latérales et une ou deux banquettes. Ce qui était la stricte vérité.

Le profil est toujours anguleux, question de tirer le maximum de cette longue forme quasi rectangulaire. Les éléments principaux sont nettement mieux intégrés les uns aux autres, y compris la calandre en hexagone qu’on retrouve sur nombre de modèles actuels chez Ford. Le fait que le nouveau Transit Connect soit plus long d’environ 15 cm et plus bas d’à peu près autant contribue à lui donner plus fière allure. On a également voulu faciliter l’accès aux garages souterrains qui se révélait parfois problématique avec l’ancien. Ce profil bas permet aussi un accès exceptionnel aux sièges dans lesquels on se glisse plutôt que de s’y hisser.

Même format pour tous
Ford produit le Transit Connect sur deux empattements différents mais seule la version longue est offerte chez nous. Cela vaut autant pour le fourgon que pour la Tourisme dont tous les exemplaires sont livrés en version à sept places. Il y a des modèles XL et XLT pour les deux gammes et une version Titanium truffée d’accessoires en plus pour la Tourisme. Sur tous ces modèles, sauf le fourgon XL, on a le choix de remplacer les deux portes arrière par un grand hayon qui offre un coup d’œil vraiment meilleur dans le rétroviseur.

Les sièges avant sont impeccables, bien sculptés et juste assez fermes, comme déjà sur le modèle précédent. La position de conduite est très juste, avec un volant bien moulé et un bon repose-pied. La présentation du tableau de bord, cousin de celui de Focus, est sobre et ça lui réussit. L’écran de contrôle central est plus petit mais quand même clair. Surtout la version couleur des modèles plus cossus. Les contrôles sont simples et efficaces, les cadrans par contre trop sombres en plein jour.

On est bien traité également sur la banquette centrale qui se règle en longueur et dont le dossier est scindé en sections 60/40 repliables. Les deux places à la troisième rangée ne sont guère plus que des strapontins. À réserver aux petites tailles. Ces sièges se replient sans s’escamoter sous le plancher, comme dans plein d’autres fourgonnettes.

La direction est précise et sans jeu au centre, un net progrès. Les Transit Connect ont aussi plus de nerf avec un quatre cylindres de 2,5 litres et 169 chevaux qui permet au fourgon d’atteindre 100 km/h en 10,4 secondes. Il y met 10,2 secondes avec le groupe EcoBoost turbocompressé de 1,6 litre et 178 chevaux, en option sur le fourgon mais pas la version Tourisme, étrangement. Ce moteur est censé être un peu plus frugal, toutefois, le 2,5 litres est franchement tout à fait correct. Notez enfin que les Transit Connect peuvent maintenant tracter jusqu’à 907 kilos (2 000 livres, donc une tonne).

Maniable, confortable et à la fois diablement pratique et spacieux, le Transit Connect mène le jeu côté fourgons compacts. La version Tourisme est réjouissante mais sans doute pas assez sexy pour contrer l’allergie des banlieusards aux fourgonnettes. Tant pis pour eux!

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