Nissan Altima 2014: Une voiture qui a les moyens...

Points forts
  • Moteur 2,5 suffisamment puissant
  • Boite CVT au point
  • Bonne tenue de route
  • Confort très correct
  • Habitacle vaste
Points faibles
  • Lignes agréables mais sans passion
  • Sensations de conduite peu dynamiques
  • Moteur plutôt bruyant en accélération
  • Siège arrière plus ou moins accommodant
Évaluation complète

Une voiture qui a les moyens, selon le titre de cet article. Et par moyens, nous n’entendons pas moyens financiers. Nous parlons plutôt de moyens comme dans moyenne, ordinaire, insignifiance à la limite… Oh, la Nissan Altima est loin d’être une mauvaise voiture! Elle possède même de grandes qualités mais quand on en sort, on en garde très peu de souvenirs.

Au niveau du design, sans parler d’une réussite qui marquera l’Humain pour les générations actuelles et futures, on peut dire que c’est plutôt réussi et, surtout, bien équilibré. Les phares et les feux arrière en forme de boomerang ajoutent au dynamisme. Même constat dans l’habitacle où le tableau de bord est bien dessiné et ergonomique, où les matériaux sont bien assemblés. Il s’en dégage une impression de qualité mais, aussi, de  froideur. Un peu de folie aurait été apprécié.

Quoi qu’il en soit, la vie à bord de l’Altima est fort agréable. L’habitacle est plus vaste que celui de la majorité des concurrentes (Ford Fusion, Honda Accord, Toyota Camry, entre autres). Les sièges avant sont confortables et je n’ai eu aucune difficulté à trouver une bonne position de conduite. Les places arrière sont moins bien nanties et si l’espace est correct, le confort l’est moins.

Devant le conducteur s’alignent des jauges imposantes et bien lisibles, sauf l'odomètre qui demande une certaine habitude. La plupart des boutons et commandes sont bien placés. Sauf le commutateur activant ou désactivant les systèmes de sécurité (avertisseur de changement de voie – LDP – et avertisseur d’angle mort – BSW), caché par le volant. Aussi, la clenche servant à ouvrir la trappe à essence est trop facilement confondue avec celle du capot. On apprend vite que pour ouvrir la trappe à essence, il faut prendre la clenche dotée d’une cavité. J’ai ouvert le capot deux fois avant de comprendre! Le système audio de base n’est pas désagréable à écouter même si j’ai trouvé que les informations pertinentes étaient plus ou moins faciles à décortiquer sur l’écran central.

Grand, vaste, ample, spacieux, etc.

S’il y a un domaine où Nissan peut donner des leçons à tout le monde, c’est au chapitre des espaces de rangement. Non contents de présenter un coffre à gants pouvant quasiment contenir des raquettes traditionnelles, les designers ont aussi réussi à créer une console centrale très grande en plus d’un bon bac près du tableau de bord. Sans oublier les généreux espaces dans les portières et les deux porte-gobelets qui, dans mon cas, servent à tout, sauf à porter des gobelets… plutôt la clé intelligente, les verres fumés (quand je ne les ai pas perdus), le cellulaire, le paquet de gomme, le petit change, un stylo qui fonctionne à l’occasion, les gants et j’en oublie.

Toujours dans le domaine de l’espace, il ne faut pas oublier de mentionner que le coffre est très vaste, que son ouverture est grande (une denrée rare aujourd’hui!), qu’un filet a été prévu pour retenir le bidon de lave-vitre et que les dossiers s’abaissent pour former un fond qui n’est malheureusement pas plat. Sous le plancher, on peut se servir de l’espace créé par le pneu de secours pour ranger d’autres objets. Bref, il ne manque qu’une poignée à l’intérieur du coffre afin de le refermer sans se salir les doigts pour que la situation soit parfaite, ou presque!

Une CVT agréable!

Notre voiture d’essai était une Altima 2.5 SV. Elle était donc mue par le moteur de base, un quatre cylindres de 2,5 litres développant 182 chevaux et 180 livres-pied de couple. Une seule transmission, une CVT, relaie la puissance aux roues avant. Étonnamment, cette boite ne m’a pas déplu autant que d’autres. Certes, quand on visse l’accélérateur au plancher et qu’on l’y laisse, le niveau sonore dans l’habitacle augmente dramatiquement, mais comme la plupart des gens se contentent d’accélérer doucement, il serait surprenant qu’un propriétaire d’Altima se plaigne à ce sujet. En conduite normale, la transmission modifie constamment ses rapports avec discrétion et je suis convaincu que bien des conducteurs ne se poseront jamais de questions sur le type de transmission que leur Altima possède! D’ailleurs, dans ces conditions, le niveau sonore est très bas. À 100 km/h, par exemple, le moteur ne tourne qu’à 1 600 tr/min (et monte à 3 200 quand on place le levier de vitesses sur Ds).

Quant au moteur, il est suffisamment puissant pour une berline intermédiaire, à tel point que je m'interroge sur  la disponibilité du V6 de 270 chevaux et 258 livres-pied de couple. Ce dernier est certes plus doux et sa sonorité plus agréable en accélération mais il consomme davantage et, en accélérations vives, amène un plus grand effet de couple (les roues avant semblent vouloir partir chacune de leur côté). Avec le 2,5, le 0-100 km/h s’effectue en 8,6 secondes, selon les tests de l’AJAC, ce qui constitue une belle surprise. Lors de la semaine d’essai, semaine ponctuée de froids à faire geler un Sibérien, j’ai obtenu une moyenne de 8,5 l/100 km, ce qui est très bon. J’imagine qu’à des températures capables d’être supportées par un être humain, on peut facilement atteindre 7,8 ou 8,0. À noter qu’il n’y a pas de mode ECO, ce qui n’est pas, selon moi, une grosse omission. Dans la plupart des voitures, cette fonction est soit tellement intrusive qu’on ne l’utilise pas, soit tellement peu marquée qu’on ne l’utilise pas.

Altima 1, passion 0

Sur la route, l’Altima se comporte exactement comme ses lignes le suggèrent… placidement. Pourtant, le châssis est très solide, les suspensions offrent un habile mélange de tenue de route et de confort, cependant, rien ne pousse le conducteur à savourer les moindres courbes. Peut-être est-ce à cause de la direction, assez précise mais déconnectée de la route? Ou les différents contrôles de la traction et de la stabilité latérale (le système Active Understeer Control fait un excellent boulot) qui sont passablement autoritaires malgré la douceur de leurs interventions?

Quoi qu’il en soit, on ne ressort pas d’une Altima avec un sourire fendu jusqu’aux oreilles. On est loin du dynamisme d’une Mazda6, de l’équilibre général d’une Honda Accord ou de l'allure spectaculaire d’une Ford Fusion. Malgré tout, l’Altima est une excellente voiture qui rendra de grands services à son propriétaire et le comblera… pourvu qu’il ne soit pas atteint de passion automobile!

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