Mini Clubman 2008, la logique et l'émotion

Il est dit que le côté droit du cerveau est celui de l’imagination, de la création, de la spontanéité et que le côté gauche est celui de la logique et du sens pratique. Si tel est le cas, la décision d’acheter une Mini Cooper ou une Cooper S proviendrait indéniablement du côté droit du cerveau de l’acheteur.   Avec un style unique et des qualités dynamiques qui font de cette voiture un véritable go-kart, les Mini Cooper et Cooper S font preuve d’un pouvoir de séduction qui est bien réel. Cependant, pour beaucoup d’acheteurs, ces voitures très tentantes ne passent pas le test des considérations pratiques, principalement en raison d’un volume d’espace restreint. Voilà pourquoi les Mini Clubman et Clubman S existent aujourd’hui. Ces dernières proposent une solution de remplacement plus polyvalente à ceux et celles qui sont tombés sous le charme sans toutefois passer à l’acte. 

À partir de l’avant jusqu’au pilier «B», la Clubman est identique à la Cooper. C’est donc après les portes avant qu’elle s’en différencie. La Clubman est plus longue de 240 millimètres. Elle offre 60 millimètres de plus pour le dégagement des jambes des passagers assis à l’arrière, son volume d’espace cargo passe de 160 à 260 litres avec les sièges arrière en place et de 680 à 930 litres avec les sièges arrière repliés, et le volu­me du réservoir d’essence est de 50 litres, compara­tivement à 40 litres pour la Cooper. L’accès aux places arriè­re est grandement facilité par la porte «Clubdoor» du côté passa­ger et la Clubman hérite non pas d’un hayon, mais bien d’une paire de portes arrière rappelant les Mini Traveller, Estate et ­Countryman des années soixante. Les dimensions supérieures de la Clubman se traduisent également par une augmentation du poids de la voiture qui fait 80 kilos de plus dans le cas de la Clubman et 85 kilos de plus pour la Clubman S. Enfin, notons que les motorisations sont inchangées par rapport à la Cooper.

En montant à bord, on constate que la présentation intérieure est identique à celle de la Cooper. La disposition des cadrans et des commandes est la même, avec l’indicateur de vitesse surdimensionné en plein centre de la planche de bord et la rangée d’interrupteurs à la base de la console centrale. Toutefois, et c’est la seule différence, le conducteur doit maintenant composer avec une visibilité réduite vers l’arrière en raison de la présence des montants verticaux des portes arrière. 

Sur la route, on constate rapidement que le poids supérieur de la Clubman a une incidence directe sur les performances en accélération, ce qui représente le point faible le plus évident de ce nouveau modèle. En effet, traîner 80 kilos de plus avec les mêmes 118 chevaux demande beaucoup d’effort au moteur de la Clubman et l’on doit continuellement flirter avec les hauts régimes en jouant du levier de vitesse afin d’en extraire le maximum de performance. C’est la principale lacune de la Clubman qui, autrement, séduit autant que la Cooper par ses qualités dyna­miques, exception faite de la direction assistée électriquement qui est un peu vague. Avec ses 172 chevaux et surtout une plage de couple maximal beaucoup plus large (177 lb-pi de 1 600 à 5 000 tr/min), la Clubman S est plus en mesure de composer avec son excédent de poids, sa conduite est beaucoup plus inspirée, et ce modèle représente de loin la meilleure configuration compte tenu des dimensions supérieures de la voiture. En effet, autant la Clubman s’est montrée lente et décevante en conduite à flanc de montagne, autant la Clubman S nous a permis de retrouver le sourire et le plaisir de rouler.

L’avenir nous réserve d’autres déclinaisons de la Mini puisque, tout comme la Cooper S, la Clubman S sera également offerte en variante John Cooper Works. Lancée au Salon de l’auto de Genève, celle-ci fait appel à une motorisation plus performante, forte de 208 chevaux, soit 32 de plus que la «S». De plus, une éventuelle version à rouage intégral de la Mini, qui sera probablement appelée Crossman, devrait voir le jour en 2010 en tant que modèle 2011.

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