Volkswagen New Beetle/Cabrio, ah... l'été !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2005

Sur son retour d'âge (déjà !), la New Beetle traditionnelle commençait à passer inaperçue. Sentant qu'elle perdait peu à peu l'intérêt du public, elle a changé de coiffure et le résultat ne s'est pas fait attendre. La New Beetle Cabrio, dévoilée l'an dernier a fait des miracles ! C'est fou ce qu'un toit qui disparaît au simple toucher d'un bouton peut faire !

La New Beetle et la Cabrio se partagent les mêmes organes mécaniques même si le moteur TDI (turbo diesel à injection) est réservé au coupé. Ce moteur saura plaire à ceux qui parcourent beaucoup de kilomètres sans trop se soucier des accélérations. Ils seront récompensés par des reprises fort convenables et une économie de carburant appréciable... surtout en ces temps de pétrolières affamées. Le diesel, c'est l'avenir ! Les deux autres motorisations sont offertes autant sur le coupé que sur la Cabrio. Il s'agit du très infâme 2,0 litres qui pète et rouspète plus qu'il ne fait avancer la voiture. À déconseiller, surtout avec la boîte automatique à quatre rapports (l'automatique Tiptronic à six rapports n'est pas disponible avec ce pathétique engin). Quant au turbo, on s'attend à ce qu'il fasse des miracles... Désolé de vous décevoir ! Si le quatre cylindres de 1,8 litre fait 180 chevaux dans la Golf, sa puissance est réduite à 150 dans la New Beetle... au Canada (les Américains ont droit à la Turbo S et ses 180 chevaux). Les prestations de la New Beetle Turbo canadienne sont tout de même honorables, surtout si l'on prend soin de choisir la transmission manuelle à cinq rapports, de base sur tous les modèles. Ce groupe propulseur autorise alors un 0-100 km/h se situant aux alentours de 7,9 secondes avec le coupé. Les quelque cent cinquante kilos supplémentaires du cabriolet et la transmission automatique ont tôt fait de ramener ces chiffres à 9,4 secondes. Par contre, les reprises 80-120 se veulent frénétiques et se situent sous la barre des 7 secondes. Il faut avouer que le couple généreux et disponible dès 2 200 tours/minute y est pour quelque chose ! Pour en revenir aux transmissions, l'automatique à six rapports avec mode sport et Tiptronic qui équipait notre véhicule d'essai ne se montrait pas particulièrement enthousiaste au travail si on ne la sollicitait pas un peu.

Sur la route, les pneus de 17 po sont un peu durs et pas tellement adaptés à la vocation récréative de la New Beetle cabrio. Certes, ils autorisent une tenue de route assez phénoménale, mais les pneus de base de 16 po assurent déjà un comportement routier fort relevé. Même la suspension du modèle Turbo se fait passablement sèche dans les divers trous et bosses de notre réseau routier québécois. Bref, ça brasse là-dedans ! Au moins, les sièges en cuir sont très confortables et celui du conducteur s'ajuste en hauteur ce qui, de concert avec un volant pouvant se déplacer autant en hauteur qu'en profondeur, assure une position de conduite parfaite. En plus, ils retiennent bien pilote et passager dans les virages. Quant aux freins à disque avec ABS, après quelques ralentissements brusques, la pédale devient spongieuse mais les distances d'arrêt se montrent toujours très correctes.

Le soleil du mexique...

Qui dit Volks New Beetle dit aussi, malheureusement, Mexique... Et qualité d'assmblage très sommaire ! Au chapitre de l'ergonomie, ce n'est guère plus reluisant ! Le conducteur (plus probablement la conductrice dans le cas de la New Beetle cabrio) ne voit pas les commandes du régulateur de vitesse cachées par le volant, et la roulette qui sert à ajuster le dossier doit faire le bonheur des chiropraticiens tellement il faut se contorsionner le poignet pour pouvoir la manipuler. De plus, les commandes d'ouverture de la trappe d'essence et du coffre arrière sont placées trop loin dans la portière pour être vraiment accessibles. Ai-je mentionné le mot « coffre » ? C'est une grossière erreur de ma part. J'aurais dû employer le terme « très infime petit bac de rangement ». D'autant plus que celui du cabriolet y reçoit la toile recouvrant le toit lorsqu'il est baissé et le pare-vent, deux objets qui arrachent à coup sûr quelques jurons les premières fois qu'on tente de maîtriser leur installation. Pire, le pare-vent, bien qu'efficace, ampute les deux places arrière. Ai-je mentionné les mots « places arrière » ? J'aurais dû employer le terme « si tu continues à ne pas être fin, c'est toi qui vas t'asseoir en arrière... »

Curieusement, l'exécution du toit rétractable se révèle très sérieuse. Les bruits de vents, bien que plus présents que dans le coupé, on s'en doute, sont quand même bien maîtrisés, l'étanchéité ne peut être prise en défaut, la vitre arrière est faite de verre et non de plastique et l'ouverture et la fermeture du toit électrique s'effectuent en quelques secondes. Sans qu'il n'y paraisse, deux arceaux de sécurité sont camouflés dans les appuie-tête arrière. Mais lorsque le toit est relevé, on ne voit pas grand-chose dans la partie 3/4 arrière. De plus, plusieurs bruits provenaient de la quincaillerie permettant au toit de se rétracter.

Si la New Beetle était perçue comme un jouet pour adultes à ses débuts en 1998, la Cabrio donne aujourd'hui l'impression de tenir encore davantage du loisir que du transport. Un loisir qui se paie cher si on opte pour la Cabrio 1,8T avec transmission automatique (plus de 37 000 $ !). Mais il s'agit d'une voiture coup de coeur et, quelquefois, le prix a bien peu d'importance. Peut-être que si Volkswagen réglait ses problèmes de fiabilité, il y aurait moins de coeurs déçus...

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