BMW 335i 2013, il faut bien profiter des petits plaisirs de la vie!

Points forts
  • Lignes classiques
  • Sportivité de haut calibre
  • Niveau de raffinement élevé
  • Boîte manuelle exquise
  • Consommation très correcte
Points faibles
  • Suspensions assez dures
  • Banquette arrière plus ou moins accueillante
  • Entretien très dispendieux
  • Système Stop & Go peu subtil
  • Mode Eco pas très agréable à utiliser
Évaluation complète

Les BMW de la Série 3 sont le pain et le beurre du manufacturier munichois. Offertes dans un vaste éventail de configurations (berline, familiale, coupé et cabriolet), les différentes 3 sont toutes désirables, même les plus basiques. Ces dernières ne jouissent assurément pas d’un très haut niveau d’équipement ou d’un moteur trop puissant mais le coefficient de plaisir à leur volant n’en est que très peu diminué. Alors, imaginez quand une 3 reçoit un six cylindres en ligne de 3,0 litres turbocompressé! Bienvenue dans le monde de la 335i…

Avec ses lignes toutes nouvelles, la Série 3 n’est pas radicalement différente de l’ancienne, cependant, elle l’est suffisamment pour que l’œil avisé remarque facilement les changements. La ligne générale respire la puissance et l’agilité mais aussi l’agressivité. Un mélange savamment dosé et brillamment réussi. Dans l’habitacle, c’est du BMW pur et dur avec beaucoup de noir et de gris, mais aussi des appliques en aluminium brossé et, dans notre voiture d’essai, une bande rouge qui ceinture le tableau de bord en son centre. De la classe. Et c’est bien exécuté.

Reproches et félicitations

Les matériaux sont de la première qualité et l’assemblage est parfait. On retrouve certes plusieurs commandes qui exigent quelques jours d’adaptation (comme se retrouver dans les menus du iDrive) ou certaines bizarreries comme l’absence d’une petite flèche indiquant de quel côté se trouve le bouchon du réservoir d’essence. Sachant que l’ajout de cette toute petite flèche ne coûterait pas un sou, c’est à se demander si BMW n’a pas voulu  faire une petite blague au journaliste qui change d’auto toutes les semaines! Pour une voiture récemment redessinée, le manque d’espaces de rangement étonne. D’un autre côté, et aussi surprenant que cela puisse paraître, j’ai pu connecter mon BlackBerry sans aucun problème. Je suis pourtant d’une incroyable incompétence en la matière. Félicitations BMW! L’affichage tête haute (head-up display) peut déranger au début avec ses informations projetées dans le pare-brise mais l’on s’y fait rapidement et après quelques heures, on ne le remarque plus.

Les sièges avant sont toujours aussi fermes et confortables et soutiennent très bien en virage. Par contre, une amie portant joliment le chignon a dû pencher le dossier plus qu’elle ne l’aurait souhaité, question de dégager suffisamment d’espace pour ledit chignon. L’effort des designers de BMW a de toute évidence été mis à l’avant puisqu’à l’arrière, les occupants sont moins bien traités. La banquette est confortable, malgré son assise plate et glissante. Étant donné la tenue de route très relevée de la voiture, les pauvres passagers arrière en sont quittes pour se promener constamment de gauche à droite!

Un bijou de moteur

Une BMW, c’est d’abord et avant tout un moteur. Et celui de la 335i en est tout un! Développant 300 chevaux et 300 livres-pied de couple, ce six cylindres en ligne doté de deux turbos ne s’essouffle jamais. Aussi, le fait que le couple maximal soit livré entre 1 300 et 5 000 tours/minute le rend particulièrement linéaire. Il faut dire que la transmission manuelle à six rapports qui équipait notre voiture d’essai est une véritable œuvre d’art. La course du levier est courte et précise, l’embrayage juste assez ferme et le pédalier parfait pour la technique du pointe-talon. Bien étagée, cette boite permet une conduite énergique mais également une consommation moyenne très retenue. Lors de notre semaine d’essai, nous avons obtenu 9,9 L/100 km. Pas mal pour une voiture capable d’un 0-100 km/h sous les 6 secondes et d’une vitesse de pointe de 210 km/h! Le moteur jouit de la technologie Start&go qui lui permet de s’arrêter complètement lorsque la voiture est immobilisée. Il faut cependant que la transmission soit sur le neutre. Par contre, les remises en marche sont plutôt brusques et détonnent dans une voiture aussi raffinée. Il est possible, pour ceux qui le désirent, de désactiver le Start&go.

Pour qu’un moteur puissant puisse bien s’exprimer, il lui faut un châssis à la hauteur et BMW sait y faire. Il est parfaitement rigide et superbement bien balancé. Les suspensions qu’on y a accrochées ne sont pas un modèle d’élasticité mais elles assurent une tenue de route de très haut calibre. Grâce à la direction qui s’avère aussi directe que précise, il est possible de placer la voiture au millimètre près dans les courbes. Remercions les Pirelli Cinturato Run Flat (anti crevaisons) 225/45R18 qui équipaient notre belle monture! Si, pour vous, une 335i tape trop dure, nous vous conseillons d’aller plutôt voir du côté de la Mercedes E350.

Et les autres modèles?

Si la berline de Série 3 est toute nouvelle, la familiale attend toujours son tour. D’un autre côté, dès l’automne, BMW devrait présenter la Série 4 qui comprendra un coupé et un cabriolet, anciennement de la Série 3. Exactement comme le fait Audi pour sa A5.

La BMW 335i Sport Line que nous avons pu conduire demeure l’une des voitures les mieux abouties qu’il nous ait été donné de conduire depuis longtemps. Au prix de base de 51 200 $, il fallait ajouter 1 500 $ pour l’affichage tête haute (head-up display) et 1 800 $ pour le surround view et le park distance control, un système de caméras et de capteurs qui permettent de voir tout le tour de la voiture. Oui, cela peut paraître dispendieux mais si vous en avez les moyens, gâtez-vous. Faut bien profiter des petits plaisirs de la vie pendant qu’on l’a!

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