Subaru Impreza 2012, une réorientation de carrière

Points forts
  • Rouage intégral de série
  • Consommation améliorée
  • Conduite agréable et sécuritaire
  • Prix en baisse
Points faibles
  • Boîte CVT peu agréable
  • Boîte manuelle uniquement à 5 rapports
  • Habitacle toujours sobre
Évaluation complète

L’an dernier, il avait été étonnant d’apprendre que le constructeur Subaru avait décidé de retirer de la gamme Impreza la WRX et d’en faire un modèle à part. Drôle de décision puisque ces deux modèles sont unis par les liens sacrés du mariage depuis 1992. Pourquoi ce divorce à l’intérieur d’une gamme après tant d’années de bonheur? C’est en prenant le volant de l’Impreza 2012 que tout est soudainement devenu plus clair. Le constructeur ayant décidé de faire prendre des chemins différents à la WRX et à l’Impreza, la séparation devenait donc inévitable. La WRX conserverait sa vocation de sportive sans compromis alors que l’Impreza devait se démocratiser et attirer une plus vaste clientèle.

Voilà la nouvelle philosophie à la base de l’Impreza 2012, un modèle entièrement remanié. Le constructeur a repensé sa compacte afin de la rendre plus compétitive auprès des autres modèles de son créneau et surtout pour augmenter significativement le volume de ventes, un élément toujours problématique par le passé. Mis à part les puristes, peu de gens avaient l’Impreza en tête lorsque venait le temps de magasiner, et c’est précisément cet état de fait que Subaru veut renverser avec cette nouvelle génération.

Moins puissante

Maintenant que l’Impreza ne doit plus adhérer à la philosophie sportive associée à la WRX, le constructeur en a profité pour apporter plusieurs changements. Tout d’abord on a troqué le moteur quatre cylindres de 2,5 litres pour un de cylindrée plus petite. Se cache donc sous le capot un quatre cylindres boxer de 2,0 litres, toujours à plat — Subaru n’a tout de même pas tout renié — développant 148 chevaux pour un couple de 145 lb-pi. Une perte de 22 chevaux par rapport au moteur de la génération précédente, mais la version 2012 déploie quand même une puissance tout à fait comparable à ses plus proches rivales. Pourquoi ce changement? Juste afin d’aligner des chiffres de consommation plus aguichants, élément qui n’avait jamais été le fort de l’Impreza. Bien entendu, on a conservé le rouage intégral de série, le credo chez Subaru.

Couplé à ce nouveau moteur, on retrouve une boîte manuelle à cinq rapports, proposée de série, et une toute nouvelle transmission  CVT à variation continue. Pourquoi pas une manuelle à six rapports? Simplement pour être en mesure de vendre l’Impreza tout juste sous la barre des 20 000 $. Quant à la boîte CVT, voilà l’antithèse de feu l’âme sportive de l’Impreza, mais cette boîte, un mal nécessaire, contribue à maximiser la consommation de la voiture. À ce chapitre, l’Impreza peut maintenant se vanter d’offrir une des meilleures consommations de sa catégorie tout en étant pratiquement la seule à proposer un rouage intégral. Seule la Lancer 2012 avec la disponibilité d’un rouage intégral cette année peut réellement s’y frotter.

Toujours deux configurations

Pour 2012, l’Impreza se présente toujours en deux configurations, soit la berline quatre portes et la familiale à cinq portes. Comme c’est souvent le cas chez les compactes, la familiale a un style beaucoup plus dynamique et moins sévère que la berline. C’est encore plus vrai avec l’ensemble Sport qui ajoute notamment des jantes en alliage de 17 pouces et de l’aérodynamisme. Avec son hayon, la familiale s’avère non seulement plus séduisante, mais aussi plus pratique si vous devez composer avec les besoins d’une petite famille.

Au premier regard, la nouvelle Impreza semble plus imposante. Cette impression est principalement causée par son empattement revu légèrement à la hausse et à sa largeur plus importante. Voilà deux éléments qui permettent de maximiser l’espace à bord, le manque d’espace était un reproche souvent formulé au sujet de cette voiture. Ce sont surtout les passagers arrière qui en profitent, ces derniers disposant de beaucoup plus de dégagement aux jambes. La voiture est maintenant beaucoup plus confortable alors que l’espace de chargement reçoit 20 litres de chargement supplémentaires dans le cas de la berline et de plus de 100 litres supplémentaires pour la familiale. 

À l’intérieur, le tableau de bord s’avère moderne et le constructeur a réussi à insuffler un peu plus de sophistication. Le souci du détail est un peu plus marqué et les plastiques sont de meilleure qualité. Il reste quelques détails d’ergonomie à régler, notamment la position des commandes des sièges chauffants situées loin dernière sur la console centrale.

Sur la route

Nous avons eu l’occasion de mettre à l’essai la berline, équipée de la boîte CVT et la familiale qui de son côté possédait la boîte manuelle. Devinez laquelle nous a réconciliés le plus avec cette nouvelle génération? La familiale. Non seulement son style lui va à ravir, mais la vision à bord est aussi plus intéressante. Certes, sa configuration plus pratique lui aura valu notre attention, mais c’est surtout sa boîte manuelle qui a fait pencher la balance, non pas qu’elle soit exceptionnelle, mais elle s’avère bien plus agréable que la CVT qui, dès que l’on adopte une conduite plus sportive, nous fait savoir en faisant hurler le moteur à haut régime qu’elle est avant tout destinée à l’économie. Quant à la manuelle, un sixième rapport aurait été bien apprécié, ce qui aurait permis de réduire le régime du moteur à vitesse de croisière tout en maximisant un peu plus l’économie de carburant.

Sur la route, on se serait attendu à une voiture beaucoup plus anémique avec ses chevaux en moins, mais il faut avouer que ce n’est pas tellement perceptible. On est loin de la vivacité de la WRX, mais l’Impreza avec ses 148 chevaux se tire bien d’affaire, surtout si on la compare à ses rivales. Là ou l’Impreza tire son épingle du jeu, c’est lorsque les conditions routières se dégradent. Grâce à son remarquable rouage intégral, qui diffère légèrement selon la boîte de vitesse, la voiture vous procure un excellent sentiment de sécurité et un aplomb certain dans toutes les conditions. Les tempêtes ne deviennent soudainement plus un souci, mais plutôt une partie de plaisir. Voilà ici le réel avantage de cette voiture.

On ne peut reprocher à Subaru de vouloir démocratiser l’Impreza et de la rendre plus économique. De nos jours, on doit avant tout miser sur le volume et la rentabilité, non pas satisfaire une clientèle plus puriste mais aussi plus restreinte Pour les puristes et les amateurs de sportivité, Subaru vous répondra qu’il reste toujours la WRX.

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