BMW Z4 2011: À la fois coupé et roadster

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2011

Lorsque BMW a décidé de redessiner sa sportive à deux places, une nouvelle mission a été donnée aux designers, soit celle de remplacer les modèles cabriolet et coupé de la Z4 de génération antérieure par une seule et même voiture. C’est pourquoi la Z4 dévoilée l’an dernier fait donc usage d’un toit rigide rétractable, mais ce n’est pas son seul signe distinctif, puisque la nouvelle sportive se démarque également par l’adoption de lignes plus racées pour cette première BMW entièrement dessinée par un tandem de designers féminin.

Autrefois presque exclusivement la chasse gardée de la gent masculine, le design automobile s’est ouvert aux femmes. Il suffit de penser à la voiture concept YCC (Your Concept Car) de Volvo qui a été dessinée il y a quelques années par une équipe entièrement composée de femmes, au nouveau Acura ZDX qui est l’oeuvre de Michelle Christensen, mais aussi à la récente Z4 conçue par les Allemandes Juliane Blasi et Nadya Arkaout. Comparée au modèle antérieur, force est d’admettre que la nouvelle Z4 a toute une gueule avec sa partie avant nettement plus agressive jumelée aux proportions classiques d’un roadster typique, avec son très long capot avant et sa partie arrière allongée par rapport au modèle de la génération antérieure. Même lorsque la voiture est immobile, on a cette très nette impression de vitesse et la Z4 paraît tout aussi bien avec le toit replié ou en place, ce qui n’est certainement pas le cas avec toutes les décapotables. Par ailleurs, le volume de chargement du coffre est de 310 litres avec le toit en place et de 180 litres avec le toit replié. On a gagné en élégance et en silence de roulement, mais on y perd en fait de capacité de coffre ; on ne peut tout avoir.

Pas juste une affaire de look

C’est donc une belle réussite côté design, mais la Z4 ne mise pas que sur son look pour séduire, puisque ses performances sont très relevées. Dans cette catégorie, la Porsche Boxster fait figure de référence, elle est la voiture à battre, et la Z4 a toujours été un peu en retrait par rapport à la sportive de Stuttgart. Mais avec le nouveau modèle, l’écart entre la Boxster et la Z4 s’est considérablement rétréci.

Quelques tours de circuit ont suffi pour confirmer le potentiel de performance de la Z4 sDrive 35i, qui présente un très bel équilibre surtout lorsque le système DDC (Driving Dynamics Control) qui est offert de série sur tous les modèles est réglé en mode Sport. Avec ce réglage, les amortisseurs se raffermissent, le passage des rapports de la boîte à double embrayage se fait plus rapidement, la direction électromécanique gagne en fermeté, et le système DSC (Dynamic Stability Control) devient plus permissif, puisqu’il permet au conducteur de provoquer de légères glissades en sortie de courbe avant que n’intervienne l’antidérapage. Bref, la voiture a tout ce qu’il faut pour plaire, et le seul léger défaut que la torture du circuit a pu mettre en lumière est une certaine flexion dans le châssis en conditions extrêmes.

Sur la route, la Z4 s’est révélée extrêmement stable et particulièrement silencieuse avec son toit rigide rétractable en place, ce qui lui permet de marquer des points côté confort, alors que la conduite avec le toit replié permet d’apprécier la sonorité plutôt basse de son moteur. On peut cependant émettre un bémol en ce qui a trait aux roues de 19 pouces proposées en option, qui ne sont malheureusement pas très bien adaptées à la mauvaise qualité de nos routes, ce qui affecte désagréablement le confort.

Trois variantes et trois vocations

La gamme des Z4 est composée de trois variantes dont les appellations sont inutilement compliquées puisqu’elles sont présentées comme la Z4 sDrive30i, la Z4 sDrive35i et la toute nouvelle Z4 sDrive35is. Pour simplifier les choses pour le reste de ce texte, nous allons simplement oublier le très redondant « sDrive » pour utiliser les chiffres de la désignation technique des modèles. Ainsi la 30i devient d’office le modèle d’entrée de gamme avec son moteur atmosphérique de six cylindres en ligne et 255 chevaux, et sa vocation est celle d’un coupé-cabriolet; pour ceux qui aiment s’afficher au volant d’une très belle voiture, mais pour qui les performances ne sont pas au sommet des priorités. Les 35i et 35is ajoutent la double turbocompression pour afficher 300 et 335 chevaux respectivement, mais il ne s’agit pas du même moteur pour les deux variantes. Essentiellement, la 35i reçoit le nouveau moteur développé pour la nouvelle Série 5, soit le N55, qui n’est équipé que d’un seul turbo qui comporte cependant deux entrées distinctes (Twin Scroll), ce qui permet de réduire la longueur des tubulures d’échappement jusqu’au convertisseur catalytique, assurant ainsi des émissions moins polluantes, surtout immédiatement après le démarrage. La 35is reçoit le moteur N54 qui, lui, comporte véritablement deux turbocompresseurs, et dont la puissance a été augmentée par rapport aux années antérieures. On peut donc reprocher à BMW un certain manque de transparence ou encore de créer une certaine confusion dans l’esprit de l’acheteur, puisque les deux modèles sont présentés comme étant dotés de deux turbos « Twin Power » alors que ce n’est pas le cas et qu’ils sont différents sur le plan technique.

Plus racée et plus sportive que le modèle antérieur, la Z4 ne manque pas d’atouts pour plaire, mais, la Porsche Boxster demeure encore et toujours la référence.

Feu vert

Ligne élégante
Moteur turbo performant
Excellente tenue de route
Habitacle confortable
Toit rigide rétractable efficace

Feu rouge

Prix élevés
Coût des options
Peu de rangements
dans l’habitacle
Un peu de flexion dans
le châssis

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