Acura TL, plus luxueuse que performante…

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Lors de son arrivée sur le marché, on faisait grand cas de la nouvelle mission de la génération actuelle de la TL, soit de rivaliser directement avec les berlines sport établies en provenance d’Europe. Dès mon premier contact avec cette voiture, j’en ai déduit que les marques allemandes pouvaient dormir tranquilles pour ce qui est des performances, mais qu’Acura était capable de leur donner une leçon concernant l’équipement de série. En 2007, ce verdict était maintenu, et ce, même avec l’arrivée récente de la Type-S qui avait pourtant comme objectif de rehausser la barre d’un cran en ce qui a trait au comportement routier de la TL.

Même si la TL Type-S fait de son mieux afin de se tailler une place au sommet du palmarès des berlines sport, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’une traction, ce qui limite ses aptitudes pour la conduite sportive, là où les propulsions sont plus avantagées. On ne peut donc passer outre le fait que la répartition des masses de soixante pour cent à l’avant et quarante pour cent à l’arrière ne favorise pas la TL Type-S qui adopte un comportement sous-vireur lorsqu’elle est conduite rapidement en virage. Même si des efforts considérables ont été déployés pour en faire une voiture performante en tenue de route, il y a des limites bien réelles à ce que l’on peut accomplir dans ce domaine quand le point de départ est une voiture à traction, et la TL ne fait pas exception à cette règle. De plus, la TL Type-S est mal servie par des pneumatiques toutes saisons d’origine guère performants (des pneus d’été plus efficaces en tenue de route sont d’ailleurs proposés en option), ainsi que par un système de contrôle électronique de la stabilité (VSA) qui intervient trop rapidement, ne permettant pas au conducteur de s’amuser un peu au volant, à moins de le désactiver. Lors d’un court essai sur le très sinueux circuit de Summit Point Raceway, j’ai également constaté que les freins avaient tendance à surchauffer rapidement, ce qui m’a étonné compte tenu du fait que les étriers avant sont en provenance de chez Brembo. Voilà pour l’implacable verdict de la piste, mais il faut bien avouer que la très grande majorité des acheteurs ne demandera jamais un tel effort à sa voiture.

Retouches esthétiques

L’an dernier, le style de la TL a également été retouché afin de lui conférer une allure plus moderne et dynamique, mais comme les changements apportés sont assez mineurs, il faut observer attentivement à la fois un modèle 2007 et un modèle 2006 pour les noter correctement. Parmi ceux-ci, on remarque que le millésime 2007 fait montre d’une calandre agrandie, de nouveaux phares antibrouillard, ainsi que de rétroviseurs latéraux avec clignotants intégrés. À l’arrière, les feux ont été redessinés et le pare-choc est maintenant doté d’un élément assez simple qui veut rappeler le look d’un diffuseur. La Type-S pousse la note un peu plus loin avec ses roues en alliage de 17 pouces de couleur foncée, ses tuyaux d’échappement quadruples, son aileron arrière qui surplombe le coffre et la couleur de chrome noir qui a été choisie pour certains éléments décoratifs de la carrosserie. Même scénario du côté de l’habitacle, où la TL reçoit un volant sport à trois branches et un éclairage d’ambiance bleu alors que la Type-S est illuminée de rouge et possède un pédalier sport ainsi que des appliques rappelant l’aluminium et la fibre de carbone.

Sous le capot, la Type-S reçoit un V6 dérivé de celui qui équipe la berline de luxe RL. Ainsi, la cylindrée est de 3,5 litres (comparativement à 3,2 litres pour la TL ordinaire) et la puissance est affichée à 286 chevaux, soit 28 de mieux que celle de la TL. Par ailleurs, le couple moteur affiche également une progression puisqu’il est maintenant chiffré à 256 livres-pied. Toutes ces améliorations apportées aux performances livrées par le moteur de la Type-S sont le résultat de modifications de la cylindrée, de l’admission et de l’échappement. La boîte automatique à cinq rapports est une version modifiée de celle qui équipe la RL, afin de soutenir le couple plus élevé développé par le moteur de la Type-S.

Sécurité et équipement de série

La TL reçoit d’excellentes notes pour ce qui est de la protection accordée en cas d’impact, selon les tests américains de la NHTSA (National Highway Transport Safety Administration) et ceux plus sévères de l’IIHS (Insurance Institute for Highway Safety). L’équipement de série comprend plusieurs accessoires intéressants, notamment la connectivité Bluetooth pemettant l’utilisation d’un portable équipé de ce protocole de communication avec les commandes au volant et même avec la commande vocale. De plus, la TL est équipée d’un système audio très performant, et d’un système de navigation assisté par satellite amélioré qui est disponible en option et dont l’écran permet de voir les images captées par une caméra de recul facilitant ainsi les manœuvres de stationnement.

Somme toute, il s’agit d’une voiture bien équipée et bien construite offrant un bon compromis entre performances et confort, mais qui n’arrive toujours pas à égaler les marques allemandes, dont les voitures sont souvent plus chères et moins bien équipées, au chapitre de la tenue de route et du dynamisme en comportement routier. Un choix sûr et rationnel, certes mais également moins émotif.

Feu vert

Moteurs performants, fiabilité éprouvée,
qualité d'assemblage,
équipement complet

Feu rouge

Pneumatiques décevants,
plus confortable que sportive,
silhouette anonyme, long rayon de braquage

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