Mercedes-Benz Sprinter - Déjà 20 ans...

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Il y a 20 ans, Daimler et Chrysler se passaient la bague au doigt pour un mariage de sept longues années durant lesquelles les deux époux s'échangèrent des technologies qui ont abouti à la naissance de la Chrysler 300, la Chrysler Crossfire, la Dodge Charger, le Dodge Sprinter, sans oublier la troisième génération du Jeep Grand Cherokee. Malgré leur divorce douloureux en 2009, les deux ex avaient dû continuer leur collaboration concernant certains modèles qui étaient assemblés sur des plateformes de Mercedes-Benz. Quant au Sprinter, on se rappellera que Daimler avait récupéré sa garde, lors du divorce, pour l'intégrer à la famille Mercedes-Benz en 2010.

Il va sans dire que l'arrivée du Sprinter dans les salles d'exposition de Mercedes-Benz a apporté de l'eau au moulin des concessionnaires. Ces derniers ont accueilli une nouvelle clientèle provenant des milieux de la construction comme des entrepreneurs en électricité, en plomberie, en réfrigération et plusieurs autres corps de métier, qui ont commencé à acheter, par la même occasion, des VUS et des voitures signés Mercedes-Benz.

Fait à souligner, Mercedes-Benz a célébré une étape importante de la carrière mondiale du Sprinter au cours des derniers mois en produisant la quatre millionième unité de son fourgon. Le premier modèle avait été dévoilé en Europe, en 1995. La génération actuelle constitue la troisième de la lignée.

Ça coûte cher?

Le Sprinter a bénéficié ces dernières années de l'engouement des consommateurs pour les petits et moyens véhicules récréatifs. En effet, il est devenu un véhicule de prédilection pour les adeptes de vanlife en raison de ses nombreuses configurations, sa valeur de revente et sa notoriété. D’ailleurs, les entreprises spécialisées dans la conception et l'aménagement de Sprinter en véhicule d'aventure ne reculent devant rien pour satisfaire les goûts et les caprices des clients, qui sont prêts à payer entre 160 000 $ et 300 000 $ pour un VR neuf de prestige.

Malgré ces tarifs qui donnent le vertige, son prix d'entrée de gamme servant à un usage commercial débute à environ 50 000 $. Par la suite, la facture augmente en fonction du choix de l'empattement, de la motorisation, du rouage (propulsion ou intégral), de l'essieu arrière (roues simple ou double), de la longueur de la carrosserie, de la hauteur du toit et des nombreuses options. Au demeurant, l'échelle de prix des modèles concurrents comme le Ford Transit et le Ram ProMaster se situe en deçà du Sprinter. En contrepartie, la valeur de revente de notre véhicule surclasse ses rivaux et le comportement routier s'avère plus agréable à cause, notamment, de la précision de la direction, du confort des sièges et de l'aménagement du poste de conduite.

Mécanique moderne

Cette année, le Sprinter fait le ménage dans ses motorisations en plus d'acquérir un rouage intégral à commande électronique en remplacement du système 4x4 qui devait être enclenché à la volée. Ainsi, le nouveau système à traction intégrale distribue automatiquement le couple jusqu'à 50% entre les essieux avant et arrière, et ce, dès qu'il détecte le patinage d'une roue. Il va de soi que le rouage intégral sera nettement plus efficace sur les surfaces glissantes que l'ancien système 4x4. Qu'à cela ne tienne, le Sprinter AWD conserve ses capacités hors route avec une garde au sol élevée et des angles d'approche, de rampe et de sortie comparables à ceux d’une camionnette.

Face à la hausse vertigineuse du prix du carburant, les motorisations turbodiesel tirent leur révérence pour faire place à un nouveau quatre cylindres turbodiesel de 2 litres. La configuration de base de ce moteur produit 168 chevaux et un couple de 295 lb-pi tandis que la version plus costaude développe 208 chevaux et 332 lb-pi. De fait, l'acheteur ne perd rien au change puisque la puissance du défunt V6 culminait à 188 chevaux et le couple, à 325 lb-pi. Du côté de la transmission, la boîte automatique à neuf rapports est désormais jumelée à tous les moteurs. À noter que le Sprinter est l’un des rares fourgons de son segment à offrir une motorisation au diesel, les autres ayant un moteur diesel étant les vétustes Chevrolet Express et GMC Savana.

En ce qui concerne le quatre cylindres turbo de 2 litres à essence, il reste inchangé avec une puissance de 188 chevaux et un couple de 258 lb-pi. En principe, ce dernier devrait gagner en popularité auprès des acheteurs si la différence de prix entre le diesel et l'essence demeure aussi grande en 2023. Pour rivaliser avec le Ford E-Transit à moteur entièrement électrique dont l'autonomie avoisine 200 km, Mercedes-Benz s'affaire à mettre au point une motorisation ayant un rayon d'action d'environ 300 km. Pour l'heure, la version eSprinter offerte en Europe est limitée à environ 140 km, ce qui est trop peu pour le marché nord-américain. La nouvelle génération de l’eSprinter est attendue au second trimestre de 2023.

Feu vert

  • Comportement routier
  • Nombreuses configurations
  • Valeur de revente intéressante

Feu rouge

  • Prix élevé
  • Coût d'entretien très élevé

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