Chevrolet Malibu - Aubaine américaine

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2023

Au cours des cinq dernières années, la plupart des marques américaines ont décidé d’arrêter la production des berlines et des voitures à hayon. D’une part, Chevrolet a cessé de fabriquer la Cruze, l’Impala et la Sonic tandis que Buick a éliminé la Regal et la LaCrosse de sa gamme. D’autre part, Ford a relégué aux oubliettes la Fiesta, la Focus, la Fusion et la Taurus alors que Lincoln a fait pareil avec la Continental et la MKZ. Somme toute, les seules berlines américaines qui restent en production sont la Chevrolet Malibu, la Cadillac CT4, la Cadillac CT5, la Chrysler 300 et la Dodge Charger. Si l’avenir des Cadillac est assuré à moyen terme, le destin des trois autres - dont la Malibu - ne tient qu’à un fil.

Sous sa forme actuelle, la Malibu devrait disparaître du catalogue de Chevrolet à brève échéance. Toutefois, il n’est pas dit qu’elle ne reviendra pas à un moment donné avec une motorisation électrique. En effet, Chevrolet semble vouloir conserver l’appellation de ses modèles à essence pour les transposer à ses modèles électriques.  À preuve, les nouveaux Blazer, Equinox et Silverado électriques auront les lettres EV à la fin de leur nom au lieu d’être rebaptisés, et ce, même si les trois autos n’ont rien en commun avec leurs homologues à moteurs thermiques. La même école de pensée devrait s’appliquer à la future Corvette électrique. Cette astuce vise à ne pas dépayser la clientèle et les futurs acheteurs qui connaissent ou ont déjà entendu parler des produits Chevrolet. De plus, cette stratégie permet d’épargner du temps et de l’argent sur le plan de la promotion.

Depuis l’introduction de la première Malibu en 1964, pas moins de neuf générations se sont succédé. La génération actuelle n’est pas une jeunesse puisqu’elle date de 2016. Il va sans dire que la carrosserie et l’habitacle ne sont pas aussi modernes que la concurrence composée de la Hyundai Sonata, Kia K5, Nissan Altima, Subaru Legacy et Toyota Camry lesquelles ont bénéficié de plusieurs améliorations durant ces dernières années.

Une question de prix

En contrepartie, la Malibu peut se targuer d’être la berline intermédiaire la moins chère sur le marché avec un tarif débutant sous la barre des 26 000 $. À ce prix, l’équipement de série de la version LS d’entrée de gamme comprend un climatiseur, un démarreur à distance, un régulateur de vitesse, un écran tactile de 8 pouces, un volant avec des commandes audio, le déverrouillage à distance des portières, une banquette arrière rabattable divisée 60/40 et les applications Android Auto et Apple CarPlay.

Pour environ 1 000 $ de plus, la RS nous semble une meilleure affaire puisque l’on reçoit des pneus de 18 pouces (245/45R18) au lieu de 16 pouces (205/65R16), un siège conducteur à réglages électriques, un volant gainé de cuir et des rétroviseurs extérieurs à réglages électriques. Non, les sièges chauffants ne sont pas inclus dans l’équipement! Pour se faire chauffer le popotin, il faut choisir la version LT à 28 000 $ et des poussières.

Quant à la déclinaison Premier, elle est vendue près de 38 000 $. Par rapport à la LT, débourser 10 000 $ de plus pour obtenir un moteur plus puissant, une chaîne audio Bose, un toit ouvrant, des pneus de 19 pouces (245/40R19), des sièges en cuir et quelques gugusses nous semble trop cher. D'autant plus qu’il est possible de se procurer une Toyota Corolla XSE AWD, une Subaru Limited GT ou une Kia K5 GT-Line à traction intégrale pour le même prix. Somme toute, la Malibu réussit à tirer son épingle du jeu dans les combinaisons LS, RS et LT. Sans dire que la Premier est à éviter, Chevrolet ferait preuve d’équité et de distinction envers les consommateurs en réduisant son prix compte tenu de la dépréciation importante de ce modèle.

Deux moteurs, deux boîtes

Du côté des motorisations, les déclinaisons LS, RS et LT sont animées par un quatre cylindres turbo de 1,5 litre qui développe 160 chevaux et 184 lb-pi de couple. Ce moulin n’est pas un foudre de guerre mais la puissance est suffisante pour accélérer de 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes, tandis que la consommation est raisonnable avec une moyenne de 7,5 L/100 km lors de nos tests effectués en saison estivale.

Pour davantage de pep sous le soulier, la version Premier ouvre son capot à un quatre cylindres turbo de 2 litres produisant 250 chevaux et 260 lb-pi de couple. Plus vigoureux que celui de base, le moteur de 2 litres permet de passer de 0 à 100 km/h en moins de 7 secondes alors que la consommation moyenne s’élève à 9 L/100 km. Pour mieux exprimer sa vitalité, le moteur de 2 litres est jumelé à une boîte automatique à 9 rapports comparativement au moteur de 1,5 litre qui s’en remet à une boîte à variation continue. Il va sans dire que les performances et l’agrément de conduite de la Premier sont supérieurs  aux autres moutures. Mais à quel prix?

Feu vert

  • Rapport qualité/équipement/prix
  • Habitacle confortable et spacieux
  • Voiture honnête et serviable

Feu rouge

  • Modèle en fin de carrière
  • Pas de motorisation hybride
  • Faible valeur de revente

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