Panneaux de stationnement: Montréal aussi veut arrêter de ne rien comprendre

Par Audrey Sanikopoulos

L’Agence de la mobilité durable ne sait pas avec certitude où et à quelle heure il est permis de stationner une voiture dans ses rues. Elle entreprend donc de recenser les centaines de milliers de panneaux de réglementation qui bordent le trottoir. 

« On n’a aucune base de données où l’on sait exactement pour chaque endroit de la ville quelle est la réglementation du stationnement en vigueur, à la fois sur les interdictions de stationner à un moment ou à un autre, mais également les interdictions implicites, comme une entrée charretière ou une intersection en T », a expliqué Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable, responsable de la gestion du stationnement à Montréal.

Pour l’heure, l’Agence, qui relève de la Ville de Montréal, ne possède qu’un inventaire des emplacements tarifés, soit ceux avec des parcomètres.

Elle souhaite donc créer une base de données numériques qui comprend toutes les réglementations qui régissent le stationnement en bord de rue.

Elle a lancé un appel d’offres cette semaine pour qu’une entreprise parcoure d’ici deux ans les 4 500 kilomètres de voies de la métropole et récolte les données des panneaux et des panonceaux.

Toute indication – comme les vignettes, les flèches ou les heures et jours autorisés – sera recensée avec photo à l’appui.

Le nombre total de panneaux est inconnu, mais l’Agence évalue qu’ils se comptent en centaines de milliers. 

La fin de la confusion ?

L’Agence de mobilité durable reconnaît que le nombre élevé de panneaux sème parfois la confusion chez les automobilistes.

« Montréal est reconnue comme une ville où les rues présentent une forte densité et complexité de panneaux, qui segmentent souvent des rues en zones réduites et réservées à des cas d’usage particuliers », est-il possible de lire dans l’appel d’offres.

Ainsi, des recommandations seront aussi faites si des contradictions sont décelées entre certains panneaux.

« C’est certain que ça risque de nous faire apparaître des situations de contradiction, donc ça devrait nous aider à recommander à la Ville des ajustements de réglementation », a indiqué M. Chevrot.

D’ici 2024

Le recensement commencera dès cette année dans le centre-ville. « C’est l’endroit le plus compliqué de Montréal en termes de réglementation de stationnement », a précisé le directeur.

« Si on est capable d’avoir un inventaire qui tient la route, on va être capable de faire tous les autres arrondissements qui vont être plus faciles », a-t-il ajouté.

Les rues des 18 autres arrondissements seront alors arpentées dès le printemps 2024.

Lecteurs de plaques

L’Agence compte utiliser cette nouvelle base de données afin de pouvoir plus facilement distribuer des contraventions.

« On va avoir de la lecture automatisée de plaques d’immatriculation. On va équiper les véhicules avec des caméras qui vont permettre de déterminer si le véhicule est en infraction », a expliqué Laurent Chevrot, directeur général de l’Agence de mobilité durable.

En vidéo : Le Record Guinness du stationnement en parallèle le plus serré

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