Les voitures qui se conduisent seules : un mythe?

Le Guide de l'auto est heureux d'accueilleir le chroniqueur techno Mathieu Roy parmi ses collaborateurs. Mathieu abordera la techno sous tous ses angles dans une série de nouvelles chroniques. Pour ce premier texte, on aborde la question des fameux véhicules autonomes.

On les appelle les voitures autonomes, mais soyons franc, la plupart ne le sont pas vraiment.

Pour être plus juste, il faut changer le vocabulaire: on parle d’assistance à la conduite. Tant que l'humain va prendre en charge une partie du travail, on peut difficilement parler de conduite autonome.

Les constructeurs automobiles ne sont pas non plus les plus innovants dans cette matière. On n’est pas à jour avec les compagnies qui œuvrent en techno. D'ailleurs, des constructeurs font souvent des alliances avec des compagnies techno pour profiter de leur expertise.

Évidemment, on pense à Google et sa division WAYMO, qui travaille depuis des années à implanter la voiture autonome, dans toutes sortes de conditions et évidemment dans les grands centres urbains. Il y a d’ailleurs eu plus de 4,3 millions de kilomètres parcourus en mode autonome à San Francisco seulement. Là-bas, on a même implanté un principe de taxi sans chauffeur. 

Une drôle d’expérience

Sur une note plus personnelle, j’avais été jeté sur le derrière quand j’ai embarqué dans une voiture Yandex à Las Vegas. Toute une expérience, que j’avais d’ailleurs partagée sur Facebook :

Elles existent

Tesla travaille très fort aussi pour automatiser ses voitures. GM est investisseur dans Cruise qui va aussi avoir une flotte de taxi à San Francisco. Donc les voiture sans chauffeur, elles existent.

Elles existent, ces voitures, et elles voient bien mieux que nous car on y plante plein de capteurs. On y retrouve des caméras, des systèmes GPS, des radars, des lidars, une solution logicielle pour gérer l’intelligence artificielle et des algorithmes informatiques pour fusionner les données de tous ces capteurs. D’ailleurs, au Québec, la compagnie LeddarTech qui se spécialise justement dans ce genre de grandes analyses.

Les voitures apprennent et elles apprennent vite. L’une des façons qu’a la voiture autonome d’apprendre, c’est grâce au partage d’informations. Les voitures « apprennent »  en essaim en communiquant aux autres chaque petite erreur de parcours afin que celle-ci ne soit pas répétée. L’apprentissage et l’amélioration d’une voiture peut ainsi bénéficier à l’ensemble de la flotte. C’est pour ça que les avancées sont rapides.

Photo: Waymo

Les cinq niveaux

On a cinq niveaux d’automatisation.

Niveau 1 : Aide à la conduite. On parle ici de technologies aussi simples qu’un régulateur de vitesse adaptatif. Une grande portion des véhicules neufs vendus au Canada offrent ce type de technologie de nos jours.

Niveau 2 : Automatisation partielle. Des systèmes électroniques contrôlent à la fois les fonctions de direction et d’accélération, mais la personne au volant demeure essentielle au bon fonctionnement du véhicule.

Niveau 3 : Automatisation conditionnelle. Lorsque le véhicule est en route, il peut techniquement se conduire lui-même, mais il peut demander à la personne derrière le volant de reprendre le contrôle à tout moment.

Niveau 4 : Automatisation élevée. Le véhicule peut être opéré sans intervention humaine, mais il demeure équipé de pédales et d’un volant. L’humain peut reprendre le contrôle s’il le désire ou si une manœuvre d’urgence est nécessaire.

Niveau 5 : Automatisation complète. Le véhicule s’opère de lui-même et aucune intervention humaine n’est nécessaire.

Souvent la technologie va plus vite que notre capacité à accepter ces mêmes technologies.

D’ici là, la voiture autonome continue son déploiement… aux dernières nouvelles c’est la compagnie Argo AI qui va faire rouler ses bolides sans chauffeur à Miami et Austin aux États-Unis. En voici d’ailleurs un exemple en vidéo :

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