Infiniti G37x 2010, sportive et agréable!

Points forts
  • Lignes séduisantes
  • Moteur performant
  • Comportement routier impressionnant
  • Fiabilité établie
  • Prix justes
Points faibles
  • Places un peu justes
  • Coffre torturé
  • Suspensions un peu sèches
  • Prix de certains groupes d'options très cher
Évaluation complète

On croyait General Motors passé maître dans l’art de multiplier les modèles à partir d’une même plate-forme. Or, Infiniti, la marque de luxe de Nissan, apprend vite! Après avoir lancé la plus récente génération de la berline de la série G en 2006, Infiniti dévoilait le coupé l’année suivante. Voilà que le cabriolet a fait son apparition l’été dernier! Mais oublions ces versions spécialisées. L’été dernier, nous avons pris le volant d’une berline équipée du rouage intégral.

On ne peut pas dire qu’elle n’a pas de gueule, cette voiture! Alors que la tendance va vers les lignes aux angles aigus (et/ou obtus, mes cours de géométrie étant oubliés dès l’examen passé…), la G affiche toujours de jolies rondeurs. Souhaitons cependant que son design vieillisse bien. L’habitacle est du plus pur Infiniti. Le noir domine mais les sièges de couleur crème et les nombreux appliqués d’aluminium brossé de style washi amenaient une touche de luxe, d’élégance et de luminosité bienvenues dans notre voiture d’essai. Les différents boutons et commandes sont plutôt intuitifs même si ceux du système audio Bose (à la sonorité au demeurant excellente) pourraient être un peu moins compliqués. L’habitacle n’est pas des plus grands même s’il n’est pas pire que bien d’autres de ses concurrents que sont les BMW 335xi, Audi S4 et Lexus IS350. Quoiqu’il en soit, le conducteur et ses passagers habitent un cocon feutré ou seule la sonorité du moteur en accélération vient perturber le silence. Mais puisqu’il s’agit d’une belle sonorité, pourquoi s’en plaindre?

Les sièges avant sont confortables et celui du conducteur permet une position de conduite optimale. Les gens occupant les places arrière n’ont pas à se plaindre non plus même si l’espace est compté, surtout pour la tête. C’est un peu moins pire que dans le coupé et, surtout, le cabriolet mais les 5 pieds 10 pouces et plus risquent, après une ballade sur un chemin cahoteux de mesurer 5 pieds 10 pouces et une prune. Le fait que les dossiers de ces sièges arrière ne s’abaissent pas pour agrandir le coffre pourrait en frustrer plus d’un. On ne retrouve qu’une petite ouverture pour des objets longs. Le coffre, en passant, présente un contour torturé et, bien que l’ouverture soit passablement grande, le seuil est un peu élevé pour une berline.

Armée, cette fois…

Lors de son arrivée sur le marché au début des années 2000, Infiniti avait placé sa berline G (G35 à l’époque) contre les BMW Série3, Audi A4 et Mercedes-Benz Classe C. La belle japonaise ,aussi fiable fut-elle, ne pouvait en aucun cas soutenir la comparaison. Depuis l’arrivée de la nouvelle génération en 2007, la G a les armes pour se battre avec les allemandes.

Pour ce faire, il y a tout d’abord le moteur. Ce très moderne V6 de 3,7 litres développe 328 chevaux et 269 livres-pied de couple, ce qui est suffisant pour entraîner la voiture de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes. Une reprise en 80 et 120 km/h ne demande que 5,4 secondes, ce qui n’a, avouons-le, rien de déshonorant! Même que la sonorité du V6, lorsque l’accélérateur est enfoncé brutalement, invite au péché routier. Lors de notre semaine d’essai, notre jolie berline a maintenu une excellente moyenne de 11,4 litres aux cent kilomètres, ce que confirme l’ordinateur de bord, à une goutte près. Comme on peut s’y attendre avec une voiture portant un logo de prestige, ce moteur exige de l’essence super.

La transmission est une automatique à sept rapports qui fonctionne avec précision et en toute transparence. Notre véhicule ne possédait malheureusement pas les palettes de changement de rapports au volant mais le mode manuel qui équipe la transmission est plus qu’un gadget et l’utiliser est un bonheur, palettes ou pas. Cette boîte relaie le couple aux quatre roues grâce à un rouage intégral des plus sophistiqués appelé ATESSA ET-S. En fait, si la voiture reçoit les quatre roues motrices, seule l’automatique est proposée alors que la G37S Sport peut recevoir une manuelle à six rapports. Pour en revenir au rouage intégral, nous n’avons, de toute évidence, pas pu en faire l’essai sur des routes enneigées. Par contre, ce système ajoute à la sécurité en été alors imaginez en hiver! Chaussée de bons pneus d’hiver et conduite avec un minimum d’intelligence, la G37x devrait pouvoir affronter à peu près toutes les conditions routières même si son intégrale n’est pas encore au même niveau que celle de BMW avec son système xDrive, par exemple.

Véritable sportive

La direction de la G37x s’avère précise et offre un bon retour d’informations. Combinée à un châssis hyper rigide auquel on a accroché des suspensions modernes et bien calibrées et à une motorisation en pleine forme, la voiture est un véritable plaisir à piloter! Il n’y a qu’à une vitesse réglementaire sur une autoroute qu’on trouve le temps long. La tenue de route est excellente et la voiture se pilote comme une propulsion, en ce sens où on sent l’arrière décrocher avant que les roues avant ne se mettent de la partie. L’avant se place alors de lui-même. Bien entendu, il est possible d’effectuer de telles manœuvres après A) avoir quitté les routes publiques et B) avoir pris soin de mettre le système VDC (contrôle de la stabilité latérale) hors fonction. C’est qu’il est un peu trop zélé le VDC! En cas de pépin, les freins stopperont la G37x avec autorité même si l’ABS n’est pas des plus discrets. Bémol : Quelques propriétaires d’Infiniti G nous ont fait part de suspensions un peu trop rigides. C’est le prix à payer pour rouler dans une voiture sport. Car la G37 est une sportive!

À 41 300$, o peut quasiment dire que la berline G37x est donnée. Par contre, comme sur tous les véhicules de luxe, le prix des options et des ensembles d’options peut faire monter rapidement la facture. En plus de bénéficier d’une voiture sexy, moderne, puissante et agréable à piloter, elle s’avère généralement très fiable.  Ce dernier élément manque souvent, et de façon cruelle, aux marques allemandes…

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