Mercedes-Benz GL, le bon choix s’impose

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

Règle générale, je ne suis pas un adepte des véhicules sport-utilitaires, encore moins de ceux de grande taille. Cependant, l’ajout de motorisations diesel pour ce type de véhicule permet d’avoir bonne conscience même si l’on conduit un mastodonte de 2,4 tonnes à traction intégrale. C’est le cas pour le GL qui est disponible avec le moteur V6 diesel de 3,0 litres dont la désignation technique passe en 2010 de GL320 BlueTec à GL350 BlueTec, même si le moteur demeure le même que précédemment.

Difficile d’expliquer ce changement de nomenclature pour le GL à motorisation diesel qui n’est pas justifié sur le plan technique, mais qui répond essentiellement à des considérations de marketing. Cela dit, le moteur diesel BlueTec est le choix qui s’impose pour animer le GL, car il est parfaitement adapté à ce type de véhicule grâce à son couple élevé et surtout à sa consommation de carburant qui est beaucoup moins élevée que celle des modèles à moteur à essence. En effet, pendant un trajet sur l’autoroute de plusieurs  heures avec 4 personnes et leurs bagages à bord, le GL à moteur diesel a réalisé une moyenne de 10,5 litres aux 100 kilomètres. Cette cote de consommation, qui s’apparente à celle d’une voiture de taille intermédiaire, est particulièrement étonnante lorsque l’on tient compte du fait que le GL pèse 2 515 kilos et qu’il est équipé de la traction intégrale.

Depuis l’an dernier, le moteur diesel bénéficie d’une deuxième version de la technologie BlueTEC qui ajoute l’injection d’une solution d’urée dans le flot des gaz d’échappement afin de réduire les émissions polluantes et d’assurer la conformité du moteur aux normes antipollution qui entreront en vigueur en 2015. Appelé AdBlue par Mercedes-Benz, ce procédé d’injection créé de l’ammoniaque qui est transformé, dans une proportion de 80 %, en azote et en eau par un quatrième convertisseur catalytique. En bout du compte, le procédé BlueTEC permet de diminuer les émissions d’oxyde d’azote de 80 %. La solution d’urée qui est injectée dans le système d’échappement est contenue dans un second réservoir dont la capacité est de 32 litres et la consommation de cette solution n’est que de 0,1 litre aux 100 kilomètres. Le réservoir sera rempli par le concessionnaire Mercedes-Benz lors des visites à l’atelier pour les inspections prévues aux 20,000 kilomètres.

Les deux moins bons choix

Si le GL à moteur diesel est plus respectueux de l’environnement en vertu de sa plus faible consommation, c’est tout le contraire avec les modèles équipés des habituels moteurs à essence qui livrent de meilleures performances en accélération mais au détriment d’une consommation nettement plus élevée. Déjà, le GL450 et son moteur V8 de 4,6 litres annoncent la couleur avec une moyenne de 16,3 litres aux 100 kilomètres, sans parler du fait que le GL550 s’avère encore plus assoiffé avec son V8 de 5,5 litres et ses 382 chevaux. De plus, il est important de noter que le moteur diesel est celui qui offre le plus de couple avec ses 400 livres-pied, alors que les deux V8 à essence n’en produisent que 339 et 391 respectivement.

Un comportement routier étonnant

En virage, le GL se montre performant au point où l’on a tendance à oublier qu’il s’agit d’un mastodonte de 2,4 tonnes tellement la stabilité est bonne et le comportement routier du GL est un véritable charme. La direction est précise, les suspensions sont bien calibrées et représentent un excellent compromis entre confort et tenue de route à peu près partout sauf sur les routes très dégradées.

Même la conduite hors route s’avère facile avec la présence d’un dispositif permettant d’augmenter la garde au sol du véhicule, de même que celui qui permet de contrôler automatiquement la vitesse en descente. Outre la consommation excessive des GL à moteurs à essence, il faut également composer avec certains autres défauts, dont un freinage qui est difficile à doser, un gabarit hors normes qui complique les manœuvres de stationnement, un accès à la troisième banquette qui est plutôt ardu et où le dégagement n’est pas aussi bon qu’aux sièges de la deuxième rangée.

Un nouveau style

Pour l’année-modèle 2010, le GL a fait l’objet d’une chirurgie esthétique visant à doter tous les modèles de la gamme de la signature visuelle plus agressive qui était auparavant exclusive au GL550. Ainsi, tous les GL affichent maintenant cette allure plus sportive exprimée par une calandre à deux branches plus typée ainsi qu’un pare-chocs redessiné, de même que l’ajout de phares de jour avec diodes DEL et d’appliques de chrome au bouclier avant. C’est le même scénario à l’arrière avec des feux de type DEL et l’applique de chrome sur le bouclier arrière qui relie les tubulures d’échappement. L’habitacle a également fait l’objet de subtiles retouches, notamment en ce qui a trait au nouveau design des sièges et du style en 3D du bloc d’instruments.

Feu vert

Motorisation diesel performante et efficace
Très bon niveau de confort
Bonnes aptitudes en conduite hors route
Très grand volume de chargement

Feu rouge

Consommation des moteurs à essence
Freinage difficile à doser
Gabarit imposant
Prix élevés

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