Nissan 370 Z Roadster 2010, elle enlève le haut

Le modèle Roadster de la 370Z fera son entrée sur le marché canadien en Octobre 2009, soit dix mois après l’arrivée du modèle coupé et juste à temps pour l’hiver… Blague à part, le nouveau roadster partage plusieurs des caractéristiques propres au coupé 370Z et son potentiel de performance en est presque l’égal.

Règle générale, les modèles cabriolets ou roadsters sont souvent plus lourds et moins rigides que les modèles coupés. À ce chapitre, le roadster 370Z est effectivement plus lourd d’environ 200 livres que le coupé, mais son châssis est remarquablement rigide, grâce à l’ajout d’éléments structurels, ce qui confère une très bonne tenue de route à la voiture. Ce n’est qu’en roulant à haute vitesse dans un enchaînement de courbes que l’on perçoit que le roulis en virages est légèrement plus présent avec le roadster qu’avec le coupé, le poids de la voiture étant plus élevé et les suspensions étant légèrement plus souples. La direction est rapide, précise et donne un bon feed-back, alors que les freins sont efficaces avec une entrée en action immédiate. Pour ce qui est des qualités dynamiques, l’équilibre est assuré et la tenue de route est performante, mais la fermeté des suspensions risque de poser problème sur les routes souvent dégradées du Québec.

Côté motorisation, le roadster est identique au coupé avec le V6 de 3,7 litres et 332 chevaux jumelé soit à la boîte manuelle à six vitesses ou à une boîte automatique qui compte sept rapports. Même si 55 pour cent des acheteurs opteront pour l’automatique et une conduite qui n’approchera que très rarement les véritables limites de la voiture, le choix de la boîte manuelle s’avère plus satisfaisant pour l’amateur de performances, d’autant plus que cette boîte est équipée du système Synchro Rev Match qui commande automatiquement la montée en régime du moteur avant le rétrogradage, ce qui permet à un néophyte de passer pour un véritable pilote qui maîtrise parfaitement la technique du talon-pointe. Le seul bémol que l’on peut émettre côté motorisation est que la sonorité du moteur est relativement discrète, même avec le toit abaissé. Compte tenu de la vocation de la voiture, il serait agréable que le V6 se fasse entendre un peu plus.

Le style du 370Z Roadster est nettement plus réussi que celui de la version cabriolet du modèle précédent, et le toit souple, qui a été retenu pour des considérations de poids, n’empiète pas sur le volume du coffre lorsqu’il est replié, ce dont les concepteurs étaient passablement fiers tout comme le fait que le toit puisse être abaissé ou replacé alors que la voiture est en marche, pourvu que sa vitesse ne dépasse les 5 kilomètres/heure. Pourquoi seulement 5 kilomètres/heure alors que Porsche ou Audi permettent à leurs conducteurs d’actionner leurs toits souples avec la voiture en mouvement  jusqu’à 50 kilomètres/heure ? La réponse est suave. Ce n’est pas en raison de considérations mécaniques, mais bien parce que Porsche et Audi « ont de meilleurs avocats » et qu’ils semblent craindre moins que Nissan d’être poursuivis en justice dans un éventuel litige. Comme le dit si bien le personnage de « Dick the butcher » dans la pièce « Henry VI » de William Shakespeare: « The first thing we do, let's kill all the lawyers »…  Donc si l’idée vous vient de décapoter ou de remettre le toit en place au feu rouge, assurez-vous de disposer d’un délai d’au moins 20 secondes. Sinon, vous pourrez toujours expliquer au conducteur qui klaxonne intempestivement derrière vous, alors que le feu tourne au vert, que vous ne pouvez vous mettre en mouvement que très lentement parce que Nissan est incapable de choisir les bons avocats…

Du côté de l’habitacle, on note un certain manque d’homogénéité dans le design ainsi que la piètre qualité des plastiques utilisés pour la planche de bord, mais le roadster 370Z a au moins le mérite de disposer d’un équipement complet et de sièges qui sont à la fois chauffants et ventilés de série ce qui permet de bonifier le confort. L’échelle de prix varie de 46,998 dollars pour le modèle de base avec boîte manuelle jusqu’à 54,998 dollars pour le modèle à boîte automatique disposant de l’ensemble sport et du système de navigation, tous deux proposés en option.

Somme toute, le roadster 370Z conviendra à l’acheteur qui veut s’afficher au volant d’une voiture qui a non seulement le look d’une sportive mais qui est également capable de livrer la marchandise pour ce qui est des performances et ce à un prix souvent inférieur aux rivales établies.

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