Ford Edge, plus qu'un bel emballage

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2010

Séduisant, confortable, spacieux, et pas trop encombrant, le Edge lancé en 2007 a connu un succès instantané. Et pour cause, Ford a réussi, grâce à lui, à se hisser au sommet des ventes de la catégorie, surpassant de près du double les ventes annuelles des Toyota Highlander et Honda Pilot. Pourtant, Ford ne propose ni de troisième rangée de sièges, ni de motorisation hybride dans le Edge. Alors, qu’est-ce qui fait son succès ?

Chose certaine, le Edge est l’un des exemples qui prouvent que le marché des VUS ou multisegments ne se dirige pas que vers celui des modèles compacts. Pour plusieurs, le besoin d’espace et de confort est encore au centre des priorités, au même titre que ce sentiment de domination de la route, si cher à certains. Et même si le niveau de luxe est aujourd’hui plus poussé que jamais dans les VUS compacts, il n’en demeure pas moins que ces véhicules ne peuvent égaler les modèles intermédiaires comme le Edge.

18, 20, 22, bientôt 24 ?

Évidemment, le Edge s’est rapidement fait connaître grâce à sa ligne unique. Sa calandre distinctive, ses lignes fluides et élancées ainsi que ses superbes jantes ont contribué dès le début à son succès commercial. On peut aussi se demander si le fait d’avoir augmenté chaque année le diamètre des jantes disponibles en option lui attire la faveur du public. En effet, à son arrivée en 2007, il chaussait de belles jantes chromées de 18 pouces. En 2008, on est passé à 20 pouces et l’an dernier, la version Sport a reçu des jantes de 22 pouces ! Donc, à quand les roues de 24 pouces ? En tout cas, un peu comme dans le cas du Dodge Nitro, c’est d’abord son style qui a attiré la clientèle dans les salles de démonstration. Sauf que le Edge, contrairement au Nitro, offre plus qu’un bel emballage.

En se glissant à bord, on constate que la qualité de fabrication et de finition est exemplaire. Des plastiques aux tissus ou cuirs, en passant par les boutons et leviers de commande, tout à bord du Edge respire la qualité. Non seulement ça, mais le conducteur jouit en plus d’un environnement finement étudié, vaste et immensément confortable. Et comme la position de conduite surélevée permet d’avoir un champ de vision franchement exceptionnel, il semble que ce véhicule soit particulièrement prisé par les gens de petite taille.

Derrière le volant, le conducteur aime l’espace et la présentation soignée de la planche de bord. Tout est simple et facile à utiliser, mais il est vrai que le module de la radio pourrait être un peu plus rapproché. Les sièges sont quant à eux très confortables, passablement fermes et chauffants dans deux des trois versions offertes. Et bonne nouvelle, les passagers arrière ne sont pas mis en reste. Pour une fois, il fait aussi bon s’assoir derrière que devant, tant le confort de la banquette à dossier réglable est impressionnant.

Côté options, deux choses à retenir. D’abord, le toit ouvrant panoramique Vista, puis le fameux système de commandes vocales SYNC. Offert dans la presque totalité des véhicules Ford et Lincoln, ce système est l’un des plus complets qui soient. C’est qu’en fait, le SYNC ne sert pas qu’à utiliser votre téléphone en mode mains libres. Il vous permet aussi de consulter votre agenda, de faire jouer votre musique et même de tracer un itinéraire de trajet via le système de navigation. Franchement, voilà une option peu coûteuse et vraiment intéressante.

Mécaniquement, le Edge fait appel au désormais populaire V6 Duratec de 3,5 litres, lequel est jumelé à une boîte automatique à six rapports. De ce côté, pas de problème majeur. Le moteur performe bien, le couple est généreux à toutes les plages et la boîte permet de bien exploiter les 265 chevaux produits. Bien sûr, on souhaiterait que Ford s’attarde à améliorer la consommation de ce moteur, notamment en le dotant d’un système de calage variable des soupapes et de l’injection directe de carburant. Mais bon, rien n’est parfait en ce bas monde.

Pourrait être plus sportif

Le Edge se veut un véhicule très confortable, notamment grâce à sa suspension bien calibrée et son insonorisation poussée. Évidemment, la version Sport avec jantes de 22 pouces n’offre pas la douceur des modèles courants, mais il s’agit du prix à payer pour s’afficher avec de si jolies bottines. Cependant, on ne peut pas dire que le Edge excelle dans l’art du dynamisme et de l’agrément. Certes, il possède un bon châssis et adopte un comportement équilibré, mais sa direction est engourdie et peu communicative. À ce niveau, l’avantage va au Nissan Murano, l’un de ses rivaux les plus sérieux.

Quant à la facture, elle se situe à un niveau avantageusement comparable à celle des CX-7, Murano et Venza. En considérant que Ford propose habituellement de bons incitatifs financiers, et que la qualité comme la fiabilité du Edge est visiblement supérieure à la moyenne de ses rivaux, il est facile de comprendre pourquoi tant d’acheteurs ont jeté leur dévolu sur ce modèle.

Feu vert

Silhouette charmante
Qualité de fabrication irréprochable
Confort de haut niveau
Moteur performant
Taux de satisfaction élevé

Feu rouge

Direction peu communicative
Coût des pneus de remplacement (Sport)
Consommation de carburant élevée
Agrément de conduite décevant

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