Nissan Qashqai 2017 : au-delà d'un nom bizarre...

Points forts
  • Format pratique
  • Coffre fort logeable
  • Consommation correcte
  • Comportement routier agréable
  • Rouage intégral verrouillable
Points faibles
  • Mode Eco trop limitatif
  • Accélérations et reprises molles
  • Peu d'espaces de rangement
  • Places arrière très moyennes
Évaluation complète

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Qashqai fait parler de lui. Non pas à cause de son style, qui fait penser à un Rogue en plus petit, ni à cause de ses qualités dynamiques ou de ses performances somme toute ordinaires. Avec un nom comme Qashqai, que Nissan a été pêcher dans le nord de l’Iran où vit une tribu ainsi nommée, il y aurait de quoi faire fuir les consommateurs. Ce nom impossible à écrire correctement du premier coup a cependant porté chance à Nissan puisqu’en Europe, il est un succès de vente depuis plus de dix ans.

Le Qashqai est un VUS sous-compact, au même titre que le JUKE, aussi offert par Nissan. Considérant que ce créneau est l’un des plus populaires en ce moment et que le JUKE, avec son allure pour le moins différente, n’irait jamais chercher des chiffres de vente très élevés, Nissan a décidé d’importer le Qashqai. Bonne idée! En termes de dimensions, ce dernier se situe entre le JUKE et le Rogue.

De bonnes ventes, dès le début

Toutefois, je crois que Nissan aurait eu intérêt à démarquer davantage le style du Qashqai de celui du Rogue. Mais comme le Qashqai se vend bien, la stratégie de Nissan doit être la bonne!

En effet, depuis sa mise en marché au Canada en mai 2017 jusqu’au 30 septembre, il s’est vendu 5 257 Qashqai, contre 1 035 JUKE durant la même période. Le Rogue est toutefois le champion des ventes du trio avec 19 184 unités vendues au Canada depuis mai dernier.

Photo: Alain Morin

Sobriété et polyvalence

L’habitacle du Qashqai ne pèche pas par excès de fantaisie. Tout est là, à sa place, et les principes de base de l’ergonomie sont respectés, sauf le bouton Eco, caché par le volant. L’exemplaire que Nissan nous a prêté pour cet essai était une version de milieu de gamme SV AWD. Le système de navigation brillait par son absence et n’est pas offert, même en option. Pour cela, il faut aller vers la variante haut de gamme, SL. L’écran central mesure cinq pouces de diamètres, contre sept pour celui de la SL. Ce qui n’empêchait pas notre SV de présenter les fonctions de reconnaissance vocale Siri, la messagerie texte mains libres et la caméra de recul, entre autres. Les informations sont bien organisées et faciles à comprendre.

Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver des plastiques très durs, mais qui ne s’égratignent pas facilement, tandis que les espaces de rangement sont trop peu nombreux. Les sièges avant ne m’ont pas impressionné, et après quelques heures de route, j’avais hâte d’arriver à la prochaine halte routière. La banquette arrière non plus ne m’a pas laissé de doux souvenirs. Y accéder n’est pas chose aisée, à cause de l’ouverture très étroite des portes. L’espace pour la tête est correct, mais on y est assis trop carré à mon goût. Quant au coffre, ses dimensions impressionnent et, une fois les dossiers baissés, il est le plus logeable de sa catégorie. En plus, son plancher est modulable. Bravo Nissan!

Photo: Nissan

La GT-R n’a rien à craindre…

Sous son capot, le Qashqai cache un quatre cylindres atmosphérique de 2,0 litres développant 141 chevaux à 6 000 tr/min pour un couple de 147 livres-pied à 4 400 tr/min. Dans notre véhicule, la boîte de vitesses, une automatique de type CVT, activait le rouage intégral optionnel. De base, seules les roues avant sont motrices. Les performances sont loin d’être éclatantes. Le 0-100 km/h demande 11,2 secondes et une reprise entre 80 et 120 km/h, 8,2. En accélération, le niveau sonore augmente dramatiquement, mais moins que dans un Rogue dans les mêmes conditions. Cependant, je n’ai pas pu mesurer le nombre de décibels, alors il s’agit peut-être uniquement d’une impression. Après une semaine d’essai, notre consommation moyenne s’établissait à 8,8 L/100 km. C’est très bien.

La boîte CVT fait un boulot honnête et il y a fort à parier que bien des gens ne remarqueront jamais qu’il ne s’agit pas d’une boîte automatique conventionnelle. Cette CVT est bien adaptée au caractère du Qashqai même si elle est responsable d’une augmentation du bruit du moteur lors des accélérations. En passant, le Qashqai peut remorquer jusqu’à 1 000 livres (454 kilos).

Comportement routier surprenant

Sans parler d’une conduite sportive, le Qashqai fait preuve d’une étonnante agilité. Sa direction s’avère assez précise, sans être aussi incisive que celle du JUKE, par exemple, et sa suspension contre bien les transferts de poids. Les différents systèmes de contrôle électroniques n’interviennent pas inopinément, mais quand ils le font, ils le font de façon très autoritaire! La plate-forme du Qashqai nous semble très solide et sans doute qu’elle pourrait s’accommoder d’une vingtaine de chevaux supplémentaires. Dans ce cas, il faudrait que Nissan augmente aussi la puissance du Rogue pour que ce dernier conserve sa supériorité hiérarchique. Bah, ça s’en vient trop compliqué, notre affaire! On va tout laisser comme ça…

Il y a deux ans, dans le Guide de l’auto 2016, nous avions tenu un match comparatif entre huit VUS sous-compacts. Le représentant de Nissan à ce moment était le JUKE, qui avait terminé en sixième position. Ses qualités dynamiques avaient été saluées, cependant son style avait joué contre lui. Je serais curieux de mener le même match avec le Qashqai. Il est certes moins sportif, mais son style plus conventionnel semble mieux accepté et nul doute qu’il saura rapidement faire oublier le JUKE. Qui n’est d’ailleurs plus affiché sur le site de Nissan.ca…

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