Hyundai Ioniq 2017: Virage vert oblige

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2017

Le voisin de bureau de Hyundai, Kia, a introduit sa Niro, sa première voiture dédiée au mode hybride. Du côté de Hyundai, c’est la Ioniq qui remplira ce rôle. Depuis quelques années, la Sonata et le Tucson assuraient la partie verte de la gamme.

Dans un premier temps, la Sonata se livre en mode hybride et hybride rechargeable tandis que le Tucson de génération précédente se présente en version à pile à combustible, créant sa propre électricité à partir d’hydrogène. Dans ces deux derniers cas, particulièrement pour le Tucson seulement offert dans la région de Vancouver, les unités se font plutôt rares sur nos routes. De plus, ce sont des déclinaisons de modèles existants. La Ioniq, elle, est entièrement dédiée aux nouvelles technologies de demain.

La Prius coréenne

Le style de la Ioniq n’est pas sans rappeler celui de la plupart de ses rivales. À l’avant, l’identité de la marque est sans équivoque avec une grille unique, mais qui reprend la forme de celle des modèles actuels. De profil, la partie arrière surélevée rappelle la Prius de Toyota et la défunte Insight de Honda. Cette caractéristique a pour seul but de réduire le coefficient de traînée, donc de résistance à l’air. D’ailleurs, les données recueillies annoncent un Cx de 0,24. Remarquez également l’ajout d’une petite lunette verticale afin d’augmenter la visibilité. En fin de compte, je préfère cette silhouette à celle de la nouvelle Prius qui jure de par sa partie arrière. Mais tout est question de goût, bien sûr.

À la limite, la Ioniq a aussi des airs de la Chevrolet Volt. Elle s’inscrit également dans la catégorie des compactes aux côtés de l’Elantra. L’habitacle est carrément plus réussi que celui de la Niro, son pendant chez Kia. Moins austère et beaucoup plus moderne, le tableau de bord est davantage dans la norme d’aujourd’hui.

Autre caractéristique importante, les places arrière sont généreuses pour une voiture de ce format et le coffre plus que logeable, du moins selon les chiffres donnés par Hyundai. Parions que les propriétaires de taxis vont s’en régaler.

Trois types

Dès le dévoilement de la Ioniq au Salon de l’auto de New York, la direction de Hyundai parlait d’une gamme complète de voitures écologiques, permettant la transition vers une motorisation adaptée à la réalité actuelle. Pour ce faire, cette nouvelle venue sera propulsée par un moteur quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe qui produit 104 chevaux et qui s’accompagne d’un moteur électrique de 32 kW (ou 43 ch), lequel s’alimente d’un ensemble de batteries lithium-ion-polymère de 1,56 kWh. Voilà un autre terme auquel on devra s’habituer. Il faut souligner que ces batteries sont garanties à vie au Japon! Espérons le même privilège de notre côté.

Comme sur la Niro de Kia, Hyundai opte pour une boîte de vitesse robotisée à double embrayage plutôt qu’une CVT (continuellement variable). Malgré une légère augmentation des émissions avec une boîte à double embrayage, le constructeur persiste et signe afin de mieux se mesurer aux produits Volkswagen qui proposent le même genre de mécanique. Le plaisir de conduire prime également chez Hyundai et une boîte CVT n’en n’offre pas autant.

Puisque nous n’avons pas eu le loisir de conduire la Ioniq, je miserai sur les impressions de conduite de la Niro que j’ai essayée en Corée. Au premier kilomètre, l’on se rend vite compte que nous sommes au volant d’une voiture traditionnelle. Et ce, contrairement à la conduite d’une voiture hybride concurrente, la Toyota Prius pour ne pas la nommer! La boîte de vitesse répond rapidement et compense légèrement le manque de puissance de ce groupe. Les performances ne sont pas renversantes, mais l’économie de carburant et la réduction des émissions priment.

La direction est un peu floue tandis que la suspension demeure ferme. Cette Ioniq ne procurera probablement pas plus de plaisir que sa sœur de chez Kia. En contrepartie, la direction de Hyundai parle d’une consommation avoisinant 4,5 l/100 au combiné.

Mais il faut préciser que comme pour la Niro, elle se déclinera en version hybride rechargeable et en version entièrement électrique. Pour l’instant, nous n’avons pas de date de mise en marché pour ces deux dernières configurations. Ce qui est certain, c’est que cette Ioniq hybride sera proposée dès cette année sur notre territoire.

Est-ce que son arrivée annonce une entrée importante dans la voiture tout électrique au détriment des piles à combustible? Rien n’est moins sûr puisque le Tucson à hydrogène est toujours inscrit au catalogue pour 2017. Et pour le prix, rien d’annoncé, mais l’on connaît le rapport prix/équipement des autres modèles de la gamme Hyundai et la Ioniq devrait s’inscrire dans cette stratégie.

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