Lexus LS460 AWD, parfaite pour le Québec!

Points forts
  • Confort inouï
  • Habitacle vaste
  • Fiabilité reconnue
  • Moteur très puissant
  • Boîte automatique à huit rapports
Points faibles
  • Manque de personnalité flagrant
  • Entretien promet d'être très dispendieux
  • Sportivité en retrait
  • Essuie-glaces ne se soulèvent pas (pour dégager neige, par ex)
  • Plusieurs commandes énigmatiques ou trop compliquées
Évaluation complète

C’est vrai. La Lexus LS460 AWD est parfaite pour le Québec.  Son rouage intégral en fait une candidate idéale pour nos durs hivers tandis que ses suspensions gomment les nombreuses imperfections de nos routes.  Que demander de plus?

La LS460 se veut la voiture la plus haut de gamme de Lexus, la marque haut de gamme de Toyota.  Difficile de se retrouver dans le plus haut de gamme!  Lorsque Lexus a été créée en 1990, pour le marché américain initialement, la LS faisait déjà partie de la famille.  Il s’agissait alors de la LS400, dotée d’un V8 de 4,0 litres de 250 chevaux et d’une boîte automatique à quatre rapports.  Les années ont passé et la LS n’a cessé de se raffiner.

À tel point qu’aujourd’hui, la LS460 possède un V8 de 4,6 litres de 357 chevaux.  Et la transmission a doublé le nombre de ses rapports pour en compter désormais huit.  Vous avez bien lu, une transmission automatique à huit (8) rapports!  La LS se décline maintenant en plusieurs versions.  Il y a la LS460 à propulsion, soit le modèle de base, base n’étant sans doute pas l’adjectif requis pour qualifier une voiture de plus de 80 000$... On retrouve ensuite la même voiture mais à rouage intégral.  Ces deux LS peuvent être commandées en version allongée, ce qui ajoute de nombreux centimètres aux places arrière et de nombreux dollars à la facture.  Enfin, il y a la Lexus des gens riches et vertueux, la LS600h L avec son moteur hybride.  J’ai toujours un peu de difficulté à croire que des gens pouvant se permettre une voiture de près de 120 000$ aient une conscience verte.  Mais tant mieux s’il y en a!

Il n’y a pas longtemps, nous avons pu mettre la main sur une LS460 AWD. De cette voiture, il y a énormément à dire et si peu à dire en même temps.  Énumérer les différents systèmes électroniques dont est dotée la LS prendrait au moins quatre pages.  Parler de sa conduite pourrait se faire en moins d’un paragraphe…

La Lexus LS460 est sans doute l’une des voitures les plus mornes à conduire.  Tout d’abord, précisons qu’il s’agit d’une grosse voiture.  C’est quand on la voit dans son entrée, stationnée à côté d’une pauvre Honda Civic que cette différence saute aux yeux.  Une autre chose qui saute aux yeux, mais à cause de son absence cette fois-ci, c’est la personnalité.  Il s’agit certes d’une belle voiture mais sa carrosserie n’a rien qui permette de la reconnaître dans le flot de la circulation. 

Luxe et confort à la puissance 10

Dans l’habitacle aussi, le vaste espace est remarquable.  Autant à l’avant qu’à l’arrière, personne ne peut trouver que son voisin est trop près.  Les gens assis à l’arrière sont particulièrement bien servis.  Sur notre voiture d’essai, munie de l’ensemble Technologie, les sièges arrière s’inclinaient à la façon d’un « Lazy Boy », ils étaient chauffants et climatisés et, délicatesse suprême, chaque siège avait droit à une mémoire.  Même si notre LS ne possédait pas l’empattement allongé, l’espace dévolu aux jambes était amplement suffisant.  À ce chapitre, seules de vulgaires Ford Taurus et Toyota Avalon font mieux! À l’avant de la LS460, les occupants sont loin d’être maltraités!  Le coffre est très grand mais pas autant qu’une Taurus, par exemple.  Les dossiers de la banquette arrière ne se rabattent pas mais on y retrouve une trappe à skis.

Le conducteur fait face à une instrumentation rétro éclairée et à plusieurs commandes.  J’ai rapidement calculé 82 boutons dans l’environnement du pilote, sans compter l'écran tactile, les boutons pour les sièges avant et les différents leviers se greffant à la colonne de direction.  Et je n’ai pas compté non plus les fonctions de ces boutons car la plupart en possèdent deux ou même trois.  Beaucoup de ces pitons ne serviront qu’une seule fois au cours de leur vie, certains jamais.  Mon métier m’amène à conduire beaucoup de voitures, certaines très luxueuses.  Au fil des années, j’ai appris à comprendre rapidement les diverses commandes de diverses automobiles.  Et bien dans la LS, il y a certains boutons dont les fonctions me sont demeurées totalement énigmatiques.  Il y a bien le manuel du propriétaire, qui fait 716 pages (outre les 345 pages d’un autre manuel concernant le système GPS) mais il ne m’a pas semblé très utile, ses informations étant souvent basiques.  Remarquez que ma patience ne me permet pas de potasser très longtemps…  Et en passant, ces 1061 pages étaient seulement pour une langue!  En plus, ces deux bouquins prennent les trois quarts du coffre à gants. 

Quoiqu’il en soit, l’environnement s’avère des plus confortables et luxueux.  On y retrouve des cuirs fins à profusion et les quelques plastiques qu’on peut voir affichent une excellente qualité.  Quant à la finition, elle est tout simplement parfaite.  Il faut aussi souligner le système audio Mark Levinson qui parvient à vous faire écouter la musique autant par les oreilles que par la cage thoracique.  Wow!

Les nerfs mon ti-père, les nerfs!

Conduire une LS460 amène à deux conclusions : a) je suis trop jeune pour conduire ça b) j’ai hâte de vieillir!  Tout dans cette Lexus a pour fonction de dorloter ses occupants. Les sièges supra confortables, l’habitacle silencieux au point de camoufler le joli son du V8 en accélération, la direction engourdie et qui transmet bien peu d’informations au conducteur, les suspensions définitivement réglées pour le confort, même en mode Sport, la puissance qui n’arrive jamais brutalement, la transmission qui coule ses huit rapports comme une rivière tranquille, tout je vous dis!  Même en réglant les suspensions sur le mode Sport (d’ailleurs, s’il y a une différence entre le mode Sport et Confort, il faudra m’aviser) et en plaçant la transmission sur le mode manuel, on n’arrive pas à dévergonder cette voiture.  Et si on s’énerve trop en tournant un coin de rues, les différents systèmes électroniques ont tôt fait de ralentir la voiture, tout en tendant les ceintures de sécurité de façon presque brutale.  D’un autre côté, la LS colle à la route comme un voisin qui se cherche un ami pour jaser.  Une randonnée, courte mais jouissive, à des vitesses un tantinet illégales sur une petite route mal foutue a prouvé que la LS peut défier les lois de la physique grâce à une tenue de cap irréprochable.  Dans une courbe cependant, cette Lexus se fait royalement damer le pion par les Audi A8, BMW Série 7 et même Mercedes-Benz Classe S, ses concurrentes officielles, beaucoup plus sportives.

Lors de mon essai, j’ai eu l’occasion de parler avec l’un des rares propriétaires de Ford Taurus, ex Five-Hundred, à rouage intégral.  Il avait payé sa voiture 39 000$.  L’espace aux places arrière de sa voiture est encore plus impressionnant et le coffre est plus grand que dans la LS.  Certes, pour la puissance et le raffinement on repassera…  D’ailleurs, est-ce que la puissance, le raffinement et le sigle Lexus valent 50 000$?  Pour certains, oui semble-t-il.  Moi aussi si j’étais riche, je ne me poserais même pas la question de choisir entre une Ford ou une Lexus!

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