Toyota Yaris 2009, citadine de cœur!

Assurément, la Yaris est une sous-compacte de talent. Elle rejoint une clientèle nombreuse, qui apprécie ses qualités de citadine hors pair. Et le fait que des organismes comme Communauto ne jurent que par ce modèle prouve bien l'ampleur du phénomène.  Cependant, il faut avouer que la Yaris est une voiture née sous une bonne étoile. Bien sûr, ses qualités de voiture écoénergétique la rendent très attrayante, mais elle se ballade aussi avec une réputation qui la précède. Voilà qui contribue grandement au succès de la voiture. Bref, histoire de vérifier le bien fondé de toutes les allégations positives que l'on peut entendre à son sujet, j'ai choisi de mettre à l'épreuve une Yaris 2009 à hayon.

Évidemment, mettre cette voiture à l'épreuve ne signifie pas que d'en faire un essai sur route. Il faut la positionner dans son marché et la comparer avec ses compétitrices. Et puisque j'ai pu mettre à l'essai l'ensemble de ses rivales au cours des six derniers mois, j'ai été en mesure de bien analyser forces et faiblesses de la Yaris.

Son apparence

À coup sûr, la Yaris charme. Ses lignes coquines plaisent unanimement, et ce même si l'on jette notre dévolu sur un modèle d'entrée de gamme. Ses formes bombées, sa ligne de caisse plongeante et la petitesse de son capot sont tous des éléments stylistiques qui contribuent à son attrait. Bien sûr, la version RS agrémentée de jantes d'alliage et de jupes latérales affiche un dynamisme esthétique plus poussé, mais les lignes de cette voiture demeurent à la base, très agréables.

Cette année, on remarque quelques petites modifications apportées à la carrosserie. Il faut avoir l'œil bien aiguisé pour les remarquer, mais si tel est votre cas, vous serez en mesure de noter des différences au niveau du pare-chocs avant, de la calandre est des feux arrière. La version RS voit également son ensemble de jupes de bas de caisse redessiné, arborant un look plus agressif.

Son habitacle

Même si l'instrumentation centrale est toujours en place (ce qui constitue pour moi une faute ergonomique), la planche de bord est pratique et bien présentée. Les espaces de rangement sont innombrables, la qualité des matériaux est honnête et le contraste des couleurs contribue au style de l'habitacle.

Comme nouveauté cette année, Toyota propose également une radio AM/FM avec prise USB, laquelle intègre du même coup un système de navigation amovible de marque TomTom. Offert au coût de 540$, ce système de navigation m'a personnellement semblé très efficace et généralement plus précis que la moyenne des systèmes proposés par les constructeurs automobiles. Et il offre bien sûr l'avantage d'être amovible, ce qui vous permettrait par exemple de l'emporter avec vous en voyage. Le seul désavantage? Vous perdez le lecteur de disque compact.

La Yaris perd cependant des points au niveau du confort. D'une part la position de conduite surélevée ne convient pas à tous, le siège n'étant pas réglable en hauteur et le volant n'étant pas télescopique. De plus, les sièges sont peu confortables et s'avèrent franchement désagréables pour de longs trajets. Heureusement que l'espace accordé aux occupants est pour sa part correct.

Côté coffre, la Yaris Hatchback est franchement décevante. Lorsque la banquette arrière est en position relevée, l'espace cargo est inférieur à celui de toutes ses rivales, y compris la smart. À preuve, quatre sacs d'épicerie en papier brun et une bouteille d'eau de javel ont suffit pour remplir le coffre, m'obligeant par la suite à avoir recours à l'espace habitable.

Sa motorisation

Alors là, rien à dire. La petite Yaris étant l'une des voitures les moins lourdes de notre marché, elle peut s'accommoder d'un moteur de plus faible cylindrée. C'est donc un quatre cylindres de 1,5 litre à calage variable des soupapes qui se cache sous son minuscule capot, offrant une puissance de 106 chevaux. Avec des temps d'accélération de 11,4 secondes pour le 0-100 km/h et ce, avec la boîte automatique, la Yaris offre des performances tout à fait honnêtes.

Le moteur est certes un peu bruyant, mais son faible appétit à la pompe nous permet de lui pardonner ce petit défaut. En effet, la Yaris n'a consommé au cours de notre essai que 6,7 litres aux 100 kilomètres. Notons que l'essai s'est déroulé sur un trajet total de 553 kilomètres, avec une conduite urbaine à hauteur d'environ 40%.

Ses aptitudes routières

L'essai de la Yaris m'a prouvé qu'il s'agit d'une voiture nettement plus à l'aise en milieu urbain. Son fiable diamètre de braquage, sa suspension ferme et son châssis rigide permettent de se faufiler partout en ville tout en se moquant éperdument des inégalités de la chaussée. Et bien sûr, stationner avec la Yaris est un jeu d'enfant.

En revanche, cette petite japonaise doit s'incliner devant les Accent, Rio, Versa, Fit et même l'Aveo, en ce qui concerne le comportement extra urbain. La voiture est sensible aux vents latéraux, inconfortable à grande vitesse et drôlement plus bruyante que la moyenne. Sa solidité de construction se fait toujours sentir, mais on a l'impression de conduire une voiture de catégorie inférieure à celle de ses rivales.

Son prix

Pas de doute, la Yaris est une voiture fiable et de grande qualité. Et pour économiser à la pompe, seule la Honda Fit (plus chère) fait aussi bien. Toutefois, plusieurs constructeurs nous proposent des voitures moins minimalistes, plus polyvalentes et plus confortables, à prix souvent plus alléchants. Pensez à la Versa, la Rio ou l'Accent…

Et donc…

Et donc? Personnellement, je jetterais mon dévolu son un autre modèle qui, à prix moindre, m'en offrirait plus. Mais ça, c'est moi! Vous pourriez justement être attiré par son format minimaliste, par sa consommation réduite, par sa ligne sympathique et par le fait qu'elle soit une citadine de choix. Et à ce moment, vous feriez le bon choix. Ce n'est qu'en fait que si vous prévoyez faire beaucoup de conduite extra urbaine que la Yaris me semble inadéquate. L'utilisation que vous ferez de votre voiture devrait donc être la clé de votre décision…