Guide Auto: Comment protéger sa voiture

Il est relativement facile d’évaluer les prouesses d’un véhicule lorsqu’il est neuf. Ce qui est plus compliqué, c’est d’extrapoler quels seront ses problèmes au bout de quelques années. Souvent, les gens nous demandent de leur dresser une liste des voitures qui vieillissent le mieux et de leur indiquer celles qu’il faut éviter à tout prix. 

Malheureusement, la mécanique n’est pas infaillible et tous les constructeurs vivent des épisodes sombres. Certains s’en sortent plus difficilement alors que d’autres réussissent à se maintenir en tête de liste des sondages de satisfaction et de qualité. Inévitablement, en ce qui a trait à la fiabilité, ce sont les marques japonaises qui nous viennent en tête puisqu’au fil du temps, elles ont su livrer des produits fiables et pratiquement exempts de défauts de fabrication. Certains modèles de luxe parviennent également à obtenir de bonnes cotes mais se vendent à des prix exorbitants. Doit-on en conclure que plus la voiture est dispendieuse, meilleure elle sera?

La réponse à cette question n’est pas aussi simple. Plusieurs fabricants haut de gamme ont aussi eu leur lot de problèmes par le passé. Évidemment, on ne peut rien faire pour les éviter mais dans la plupart des cas, les garanties en vigueur permettent de corriger la grande majorité des anomalies. Alors, que doit-on surveiller et comment peut-on protéger notre véhicule des agressions du temps si l’on désire le garder le plus longtemps possible?

Entretien préventif

Tous les véhicules se dégradent quand l’entretien habituel n’est pas respecté. Et les deux principaux éléments à ne pas négliger sont les niveaux d’huile et d’antigel. Mais en plus d’assurer un niveau adéquat, il faut effectuer des vidanges à intervalles réguliers afin de conserver des fluides efficaces. Dans les deux cas, si la qualité ou la quantité n’est pas respectée, la mécanique risque d’être endommagée sérieusement. Espacer les changements d’huile entraine la diminution de sa viscosité et augmente la friction des pièces du moteur. En plus d’en réduire l’efficacité, des dépôts se forment dans les pistons et ralentissent les mouvements. À un certain point, ces dépôts peuvent même figer les pistons et mettre K.O. la motorisation.

L’entretien préventif évite une escalade dans les coûts de réparation. Par exemple, remplacer les plaquettes de frein au bon moment permet de conserver plus longtemps les disques, ces derniers étant plus coûteux. Se souvenir aussi que le freinage excessif et inutile use prématurément les plaquettes et les disques. De plus, nos essais nous ont démontré que quelques modèles possèdent des freins de piètre qualité. Il ne faut donc pas hésiter à en mettre de meilleure qualité lorsque le premier changement se pointe.

L’hiver

L’hiver est la saison la plus éprouvante pour une voiture. Après une tempête, il faut éviter de frotter trop vigoureusement la peinture avec le balai. Effleurer la carrosserie pour retirer la neige est suffisant, le vent et le soleil s’occuperont de déloger le reste. Il ne faut pas non plus s’acharner à vouloir retirer la glace qui se loge au bas des essuie-glaces et éviter de les faire fonctionner lorsqu’ils sont collés. Il ne faut surtout pas vider de l’eau chaude sur les lames pour faire fondre la glace, ce qui risquerait de faire craquer le pare-brise. Par ailleurs, le démarreur à distance ne devrait servir qu’à faire tourner le moteur que quelques minutes, davantage n’est pas recommandé car en plus de polluer et de brûler inutilement du carburant, certaines pièces s’usent prématurément. Et même si la voiture s’est réchauffée plusieurs minutes, il faut éviter de démarrer en trombe puisque les autres éléments mécaniques n’ont pas profité de cette période de réchauffement.

La rouille

L’ennemi numéro 1 de toutes les voitures au Québec reste sans contredit la rouille. Afin d’éviter une rouille prématurée, il est recommandé de faire traiter sa voiture à l’antirouille et de ne pas la garer dans un garage chauffé en hiver. En effet, la fonte de la neige, jumelé à l’humidité du garage et au sel de déglaçage accélère la formation de rouille. Évidemment, si le stationnement au garage est inévitable, on peut s’assurer d’une température au-dessus de 20 degrés et idéalement, on essaie de déneiger sa voiture avant de la stationner. Aussi, ne pas oublier que les petites réparations de rouille peu coûteuses faites aujourd’hui vous éviteront d’avoir à repeindre à grands frais une aile dans 3 ans.

La mécanique

Avec le printemps, vient la fonte des neiges et les nids-de-poule, ce dangereux fléau qui détruit à petit feu nos rutilantes machines. Ces inégalités de la route endommagent en grande partie la direction, la suspension et les pneumatiques. C’est pourquoi il faut éviter de s’y engouffrer, à condition bien sûr de le faire de façon sécuritaire et de ne pas causer d’accident. Au début de l’été, il faudra vérifier si toutes les pièces ont tenu le coup. À ce stade, remplacer des pièces de suspensions usées permettra d’éviter un désalignement anormal qui pourrait user prématurément les pneumatiques et engendrer davantage de frais.

S’informer

Que ce soit pour faire un entretien efficace ou pour choisir judicieusement un véhicule (usagé ou neuf), la meilleure façon de bien faire le travail, c’est de s’informer auprès de sources fiables. Les campagnes de rappels des constructeurs, disponibles sur le site de Transports Canada, permettent de connaitre les problèmes récurrents des modèles. Il ne faut toutefois pas bannir ces modèles puisque dans la plupart des cas, les correctifs sont appliqués aux frais du fabricant et le problème est éliminé pour de bon. Cependant, une source inestimable d’informations est facilement accessible via un atelier de mécanique indépendant : discuter avec les mécaniciens!

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