Piston et Bigoudi essaient le Mazda CX-5

Le principe de cette chronique Piston et Bigoudi est fort simple : nous prêtons un véhicule de presse à un couple qui, pendant deux semaines, en fait extensivement l’essai pour le compte du Guide de l’Auto. Les deux participants ont une consigne à respecter : noter toutes leurs impressions, bonnes ou mauvaises.

Ces « j’aime » et « je n’aime pas », chaque essayeur doit les garder pour lui-même, question de ne pas dénaturer l’expérience de l’autre. Pas facile, nous dit-on…

Ce mois-ci, Geneviève Mercier et Danny Cormier ont essayé pour nous la Mazda CX-5, récipiendaire du prix décerné par le Guide de l’Auto du Meilleur nouvel utilitaire de l’année 2013.

Sous le capot, on retrouve un quatre cylindres de 2,0 litres produisant 155 chevaux, le tout transigé par une boite manuelle à six vitesses (la boite automatique six rapports est vendue pour 1 200 $ supplémentaires).

Le prix de la Mazda CX-5 de base (GX) débute à 22 995 $, mais le groupe Commodité offert sur la variante essayée, qui comprend les roues en alliage, la communication Bluetooth, l’écran couleur et la radio HD, fait grimper la facture à 24 590 $. Les frais de transport et de préparation sont de 1 895 $ — ils sont parmi les plus élevés de l’industrie.

Voici ce que nos essayeurs en ont dit.

Bigoudi

Nom : Geneviève Mercier
Âge : 30 ans
Résidence : Val-Morin, Laurentides
Métier : orthopédagogue
Au quotidien : Subaru Forester 1999

Premier constat de notre essayeuse Geneviève Mercier pour la Mazda CX-5 : « J’aime beaucoup son allure, dehors comme dedans. Je trouve d’ailleurs son intérieur très féminin, avec ses contrastes de beige et de noir. »

Mais la mère de deux jeunes enfants s’est d’abord inquiétée : « À première vue, j’ai pensé que ma poussette double n’allait pas pouvoir tenir dans l’espace de chargement. Surprise : ça a peut-être l’air petit, mais ça héberge non seulement la poussette double, mais également l’épicerie! Ou encore notre chien Cléo. »

Notre essayeuse a aussi trouvé très facile d’apprivoiser l’utilitaire compact : « Je n’ai pratiquement eu aucun ajustement à faire, je me suis tout de suite sentie bien à bord. Dès les premiers kilomètres, j’ai eu à rouler dans la circulation montréalaise et je n’ai eu besoin d’aucune période d’adaptation, pas même pour la boite manuelle. » Il lui a cependant fallu se rappeler à l’occasion que cette transmission offre six rapports – et non pas que cinq…

Côté performances, Geneviève estime que les 155 chevaux développés par le moteur quatre cylindres sont suffisants : « C’est très correct, ça fait le boulot quand on doit dépasser. Mais il faut dire que je ne suis pas une fille de puissance, je priorise plutôt la polyvalence d’un véhicule. »

Ceci dit, pas de compromis à faire pour elle côté confort : « Le confort est un critère important pour moi. » Et c’est pourquoi notre essayeuse dit avoir eu une désagréable surprise sur les chemins cahoteux qui mènent à la maison. « Je ne suis pas impressionnée par la suspension du CX-5 : ça brasse pas mal plus qu’avec mon Subaru Forester – qui n’est pourtant pas d’une première jeunesse. Sinon, les sièges sont confortables et on y est bien assis. »

Autre mauvais moment à passer : « Notre CX-5 d’essai n’avait pas la traction intégrale, il a donc peiné à monter notre entrée gravelée, très à pic. » Geneviève ne se commettrait donc assurément pas pour un CX-5 à traction, mais… pour un CX-5 AWD, qu’en serait-il?

« Il n’y a pas grand-chose qui me m’empêcherait d’acheter cet utilitaire, je suis vraiment impressionnée par la générosité de son coffre. Je voudrais toutefois me renseigner et tester d’autres versions afin de vérifier si sa traction intégrale équivaut bien à celle des Subaru et des Mitsubishi. »

Piston

Nom : Danny Cormier
Âge : 35 ans
Résidence : Val-Morin, Laurentides
Métier : Technicien
Au quotidien : Chevrolet Silverado 2006

Danny Cormier l’avoue : « Je ne m’attendais pas une tenue de route aussi solide de la part d’un utilitaire. Je m’en suis donné à cœur joie dans les courbes, je suis allé aux limites et j’ai été très surpris : le véhicule est agréable à conduire, j’avais même l’impression d’être dans un p’tit char. »

Pour notre essayeur, et contrairement à sa tendre moitié, le fait que la suspension « brasse » n’a pas été un problème : « C’est le compromis à faire pour que ça tienne bien dans les virages. »

Mais à l’instar de Geneviève, le confort de l’habitacle est essentiel pour lui et à ce sujet, il a de bons commentaires : « Les sièges sont confortables et même moi, qui supporte mal l’absence de soutien lombaire, je n’ai pas eu mal au dos – et j’en ai fait, de la route, avec le CX-5! »

De même : « Je suis habitué à être assis haut dans un véhicule afin de bien voir devant, et cette impression-là, je l’ai retrouvée dans la Mazda. Aussi, les commandes sont logiques et bien accessibles; même si je suis de petite taille, je pouvais les rejoindre sans m’étirer. » Par contre, Danny aurait apprécié un appui-bras plus long, qui lui permette de s’y appuyer autrement que par le bout du coude.

Comme rien n’est parfait, quelques points négatifs, quand même : Danny Cormier aurait aimé pouvoir tester un CX-5 à traction intégrale, « une nécessité quand on vit dans le Nord. » Aussi, il a rapidement constaté qu’il fallait être précis avec la transmission manuelle, « particulièrement pour la sixième vitesse – j’ai souvent passé la 4e par inadvertance. »

Et si la motorisation lui est apparue correcte « sur le plat, quand t’es pas pressé », elle l’a laissé sur sa faim lors des balades laurentiennes : « Lorsqu’on grimpe, c’est pratiquement zéro puissance et on sent alors beaucoup de vibration sous le capot. Le moteur semble forcer et on a beau rétrograder, mettre le pied dans le tapis… on n’a pas plus de puissance. »

La consommation? Après tout, on a droit, dans le CX-5, à la technologie d’efficacité SkyActiv hautement clamée par Mazda. Mais… : « Je n’ai pas trouvé ça si économique, pour un quatre cylindres. On a terminé nos deux semaines d’essai avec une moyenne de 8,9 L/100 km – ça n’a rien à voir avec les cotes annoncées. »

Enfin, Danny Cormier trouve le CX-5 agréable au coup d’œil, mais : « Les autres utilitaires compacts, comme le Kia Sportage ou le Mitsubishi RVR, sont également visuellement intéressants. » Et de mentionner que chez Mitsubishi, la garantie du constructeur est offerte pour dix ans/160 000 km…

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires