Acura MDX 2012: Toujours dans le coup

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2012

Au cours des derniers mois, Le Guide de l’Auto a effectué un essai prolongé du Acura MDX. C’est en raison de son rapport équipement/prix très favorable que le choix du MDX s’est imposé presque de lui-même pour cet essai. Avec son prix inférieur à soixante-cinq mille dollars, même le modèle haut de gamme Elite demeure relativement abordable, et ce, tout en affichant complet en ce qui a trait à la dotation d’équipements. Retour sur une épopée de 24 430 kilomètres.
Qu’est-ce qui distingue le MDX Elite par rapport à ses plus proches concurrents comme le X5 de BMW ou le Q7 de Audi? C’est que ces derniers sont souvent beaucoup plus dispendieux lorsqu’ils sont équipés de façon comparable. En d’autres mots, le MDX Elite livre tout ce que l’on peut souhaiter en guise d’équipements de pointe pour un prix nettement inférieur à celui des autres véhicules utilitaires sport de luxe. À titre d’exemple, le MDX Elite est doté de sièges chauffants et climatisés, d’une chaîne audio ambiophonique de 410 watts à 10 haut-parleurs incluant un caisson de graves et d’un système de divertissement DVD à écran de 9 pouces avec télécommande intégrée et casques d’écoute sans fil. On y trouve également un système de navigation avec reconnaissance de la voix, une caméra de recul ainsi qu’un système de climatisation automatique à trois zones.

Tenue de route performante

Sur le plan de la dynamique, le MDX s’est avéré extrêmement maniable et toujours très stable grâce à son excellent rouage intégral Super Handling All-Wheel-Drive. De ce côté, le MDX n’est devancé que par le X5 de BMW ou le Cayenne de Porsche, qui sont les références de la catégorie en matière de tenue de route et de conduite dynamique.

Le système SH-AWD permet non seulement de varier la répartition du couple entre les trains avant et arrière, mais également d’optimiser cette répartition d’un côté à l’autre afin d’assurer une meilleure stabilité latérale. Ce dispositif s’est montré redoutablement efficace pour assurer un degré de puissance et de vigueur insoupçonné pour ce VUS qui mérite pleinement le qualificatif « sport ». De plus, la conduite s’est révélée très agréable, surtout lorsque le mode « confort » était sélectionné au moyen du bouton de commande localisé sur la console centrale. C’est que le MDX, contrairement à plusieurs concurrents directs chez qui cette relation est inversée, fonctionne par défaut en mode « sport ». Avec le MDX, il est possible d’interchanger les modes de conduite et de s’adapter à la route sur laquelle on circule : par exemple, on choisit le mode « confort » sur l’autoroute, puis on appuie sur le bouton de commande pour passer au mode « sport », tout en freinant avant d’attaquer l’enfilade de virages composant la bretelle de sortie de l’autoroute. Bref, lorsqu’on le désire, il est possible de s’amuser un peu avec le MDX pour revenir instantanément au mode « confort » pour la suite du trajet. C’est simple, direct et surtout très efficace. Le MDX s’est également avéré très silencieux, même à vitesse d’autoroute, grâce à l’inclinaison du pare-brise qui donne un peu plus d’efficacité au véhicule sur le plan de l’aérodynamique.

Sécurité au rendez-vous

Au chapitre de la sécurité active, notons la présence du système de freinage à réduction d’impact, qui fait partie de l’équipement de série du modèle Elite. Ce système intervient d’abord en prévenant le conducteur du risque d’accident au moyen d’un témoin lumineux très visible au tableau de bord. Il commande ensuite automatiquement le freinage d’urgence lorsqu’une collision est inévitable, afin d’en réduire la sévérité. Ce système s’est avéré efficace la plupart du temps, comme lorsqu’un autre conducteur nous a littéralement coupé le chemin en tentant de rejoindre une sortie d’autoroute à la toute dernière seconde. À une seule occasion, ce système de freinage nous a laissés perplexes, soit à l’approche d’un panneau métallique qui avait été déposé sur la chaussée pour recouvrir un gigantesque nid-de-poule. La seule présence de ce panneau a provoqué l’entrée en action du dispositif même si aucun danger de collision n’existait, et le MDX a alors été « ralenti » rapidement par ce système avant de simplement rouler sur le panneau.

Parmi les bémols, on peut noter que la consommation moyenne d’essence s’est maintenue à 14,2 litres aux 100 kilomètres et que le MDX préfère carburer au super. De ce côté, les concurrents européens que sont les Audi Q7, BMW X5 et Mercedes-Benz ML détiennent un avantage certain, puisqu’ils sont disponibles avec un moteur diésel dont la consommation est nettement meilleure. Parmi les autres points faibles, notons que la multitude de boutons de commande localisés au panneau de contrôle demande un certain temps d’apprentissage avant d’atteindre une parfaite maîtrise. Enfin, l’espace accordé aux passagers qui occupent la troisième rangée de sièges est sérieusement limité. Mais ces inconvénients sont largement compensés par le fait que la vie à bord du MDX est très agréable. Son équipement complet, son niveau de confort général et sa tenue de route performante, le tout conjugué à son prix attrayant, font du MDX un choix éclairé même si ce véhicule n’est pas le plus récent de sa catégorie.

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