Chevrolet Sonic 2012, sous-compacte prise 2

Points forts
  • Choix de moteurs
  • Silhouette moderne
  • Bonne tenue de route
  • Multiples coussins gonflables
Points faibles
  • Moteur 1.4 litre avec boîte manuelle seulement
  • Moteur 1.4 litre non disponible sur le hatchback
  • Fiabilité à prouver
  • Freins arrière à tambours
Évaluation complète

Il y a quelques années, General Motors a raté une chance inouïe de s'accaparer du marché des sous-compactes. Avec la Chevrolet Aveo et la Pontiac Wave, la proposition était fort intéressante de prime abord et les premiers exemplaires se sont envolés très rapidement. Du moins jusqu'à ce que le public découvre que ces voitures n'étaient pas à la hauteur de la concurrence en fait de qualité générale tandis que la fiabilité était assez aléatoire.

Cette fois-ci, on recommence à neuf. Dans un premier temps, on nous propose un hatchback et une berline bénéficiant d'une toute nouvelle plateforme, tous deux assemblés aux États-Unis. Le constructeur veut démontrer qu'il est possible de produire avec profit une petite voiture en Amérique. Dans un second temps, on veut également nous prouver que GM est capable de concevoir des véhicules en mesure d'en découdre avec les meilleures sous-compactes sur notre marché.

L'élégance au rendez-vous

Petit ne signifie pas nécessairement absence de design. Si l’on regarde les concurrentes immédiates de la Sonic, celles-ci affichent une silhouette très moderne et généralement fort élégante. Nos petites américaines ne font pas exception à cette règle et force est d'admettre que les stylistes ont eu le coup de crayon heureux. Cette remarque s'applique surtout pour le modèle hatchback qui a mérité beaucoup de commentaires élogieux lors de notre essai. C’est jeune, moderne et naturellement pratique. En général, les berlines de cette catégorie ne payent pas de mine en raison du coffre arrière qui s'intègre toujours assez mal à la silhouette d'une petite voiture. La Toyota Yaris en est un bel exemple. Dans le cas qui nous concerne, ce n'est pas digne d'être exposé au MOMA de New York, mais c'est quand même plus élégant que la moyenne!

Toutes les personnes qui sont montées dans la Sonic ont bien apprécié le tableau de bord qui s'inspire des motocyclettes. En effet, le compte-tours circulaire est télescopé en quelque sorte par un écran d'affichage rectangulaire placé à sa droite. Il faut quelques minutes pour s'y habituer, mais on ne viendra pas critiquer un peu d'imagination dans la catégorie. Au centre de la planche de bord, on retrouve en partie supérieure des buses de ventilation, la radio ainsi que les commandes audio. De chaque côté, il y a deux espaces de rangement pour un téléphone cellulaire ou un lecteur MP3. Dans la partie inférieure de cette console verticale, on peut voir les trois gros boutons servant à gérer la climatisation. 

Il faut souligner que la qualité d'assemblage et des matériaux de nos deux voitures d'essai était supérieure à ce que ce constructeur a produit au fil des ans. Bien entendu, les places arrière ne sont pas pour de grands ados, mais c'est quand même acceptable. Quant aux places avant, elles se sont avérées confortables et le dégagement pour la tête est correct.

Le mystère

Au chapitre de la motorisation, on a préféré des groupes propulseurs déjà connus. Le modèle hatchback est pourvu du quatre cylindres de 1,8 litre produisant 138 chevaux et 125 lb-pi de couple. Une transmission automatique à six rapports est optionnelle. Quant à la berline, elle fait un peu bande à part car elle est dotée du moteur 1,4 litre Turbo associé à une boîte manuelle à six rapports. Curieusement, l'automatique n'est pas disponible sur la berline.

Et c'est là le mystère de ces deux voitures. Selon moi, la meilleure offre serait le modèle hatchback équipé du moteur turbo. Mais c'est impossible. La Sonic cinq portes est, à mon avis, le modèle le plus attrayant. Mais pourquoi, diantre, vient-il avec le moteur le moins intéressant? En effet, ce quatre cylindres atmosphérique est relativement grognon et ses performances ont un peu moins de punch que le 1,4 litre Turbo. Quant à ce dernier, il n'est livré qu'avec la boîte manuelle et exclusivement sur la berline. Pourtant, même si je ne suis pas un spécialiste en marketing, les gens qui achèteront la berline sont des personnes qui sont moins intéressées par la conduite et elles préféreront sans doute une version avec boîte automatique. D'après moi, c'est le monde à l'envers!

Un bilan positif quand même

Même si la sélection et la répartition des groupes propulseurs nous laissent perplexes, cela ne signifie pas pour autant que la Sonic ne soit pas digne d’intérêt. Il est vrai que le moteur 1,8 litre est relativement grognon, mais il accomplit tout de même du bon travail. Quant à la boîte automatique disponible, elle est efficace, les passages de rapports sont rapides et personne ne regrettera d'avoir choisi cette option. La boîte manuelle de la berline mérite de bonnes notes en raison de la précision de la course du levier de vitesses et de son embrayage progressif. C’est au moins cela d’acquis.

Sur la route, peu importe le modèle choisi, le comportement routier est sain, la tenue en virage neutre tandis que la direction par contre pourrait être un peu plus précise. Les personnes qui ont pris le volant de l'une ou l'autre de ces deux voitures pendant notre période d'essai ont toutes fait la même remarque : « Surprenant! Cette voiture va beaucoup mieux que je ne l’aurais cru ».

Laquelle choisir? Personnellement, la solution idéale serait le modèle hatchback avec le moteur 1,4 litre Turbo doté de la boîte automatique.
Compte tenu de la vocation urbaine de cette voiture et des multiples embouteillages que le pilote aura à affronter, la boîte automatique s'impose quasiment même si la version manuelle est impeccable.

Malheureusement, la direction de GM du Canada a des opinions différentes. Espérons que l’on va modifier la répartition des moteurs et des transmissions dans un proche avenir. Et en dépit de ce fait, la Sonic est la preuve que chez GM, les choses ont changé en mieux.

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