La bonne position de conduite: On n'est pas dans le salon!

Lors d’un accident, le conducteur moyen met 1,2 seconde à réagir. Ça laisse peu de temps pour prendre conscience de la situation, l’analyser, décider de la bonne action à prendre. Bref, ceux qui sont « évachés » dans leur siège, une main négligemment posée sur le volant ont peu de temps pour se resaisir…

C’est malheureux, mais trop d’automobilistes s’assoient derrière le volant comme s’ils se trouvaient dans le confort de leur salon : le dossier incliné vers l’arrière, une désinvolte main sur le volant, l’autre bras négligemment posé sur la vitre abaissée de la portière. En cas d’urgence, ceux-là consacreront au minimum une grosse seconde à se redresser dans leur siège, agripper plus fermement le volant, tâtonner du pied à la recherche du frein… et souvent, il sera trop tard pour éviter la catastrophe.

Les experts en conduite affirment pourtant que si tous les conducteurs adoptaient une position de conduite dynamique — question d’utiliser la seconde de réaction à bon escient — quatre collisions sur cinq pourraient être éludées. Quand même!

Toute simple… mais pas cool
Cette bonne position de conduite est toute simple à adopter, mais force est d’admettre qu’elle n’est pas très cool : les deux mains sur le volant, le baquet bien redressé et les pieds en contact avec ce qu’ils doivent manœuvrer — les pédales.

Quelques consignes:
1) Les deux mains sur le volant
On ne le dira jamais assez : les deux mains doivent être posées sur le volant. On vous a enseigné la position « 10h-14h »? Misez plutôt sur la configuration « 9h-15h » : en cas d’urgence, elle offre plus de latitude (180 degrés plutôt que 120) dans le mouvement rotatif.

2) Un genou de manœuvre

Le siège du conducteur doit être positionné de façon à ce que le genou droit demeure plié une fois le pied posé sur le frein. Ainsi, s’il faut arrêter brusquement la voiture, l’automobiliste ne sera pas au bout de ses amarres...

3) Un siège adroitement ajusté

Le dossier du siège ne doit pas être incliné vers l’arrière. Le conducteur est alors trop loin de son « profit ». L’idéal, une fois l’épaule bien appuyée au dossier, est de pouvoir toucher du poignet le haut de son volant. L’automobiliste n’aura donc pas à s’étirer outre mesure afin de le manier le volant. Advenant une urgence, celui-ci doit demeurer un instrument de contrôle, non pas devenir une béquille.

4) Gardez vos distances

Le siège et le volant doivent être positionnés de façon à conserver un espace d’au moins 25 centimètres (l’équivalent d’un avant-bras) entre le sternum du conducteur et le centre du volant. Ce dernier renferme un coussin gonflable qui, s’il se déploie, le fera à plus de 300 kilomètres à l’heure. C’est dire qu’on ne veut pas le voir de trop près!

5) Bouclez-la!

La ceinture de sécurité réduit de trois à six fois les risques de décéder dans un accident routier. Il faut donc la boucler, en prenant cependant soin de glisser la courroie inférieure sur les hanches plutôt que sur le ventre. En cas d’impact, une ceinture placée sur l’estomac peut provoquer de sérieuses blessures internes.

6) Faire la guerre aux angles morts

Pour faire la guerre aux angles morts, il faut positionner ses miroirs de façon à ce qui se trouve à l’extrême gauche du rétroviseur intérieur se retrouve à l’extrême droite du rétroviseur extérieur, côté conducteur. De même, ce qui se trouve à l’extrême droite du rétroviseur intérieur doit se retrouver à l’extrême gauche du rétroviseur extérieur, côté passager. (Vous suivez toujours?) De cette façon, on ne duplique pas les éléments environnants et on obtient une vision périphérique moins chargée d’angles morts.

7) Laissez ce cell

Mieux vaut laisser le cellulaire tranquille au volant. Mine de rien, après la vitesse (34%) et l’alcool (30%), c’est l’inattention (23%) qui est le plus grand tueur sur les routes au Québec. Et même en mains libres, le téléphone cellulaire est l’une des plus grandes distractions qui soient pour un conducteur.

8) Les yeux sur la route

La meilleure façon de prévenir un accident, c’est d’être attentif à la route — à toute la route. On utilise donc sa vision périphérique pour balayer du regard ce qui nous entoure et on regarde au moins 500 mètres (pas 50 mètres; 500 mètres!) devant son capot. Il s’agit là d’anticiper une collision, et peut-être, par le fait même, de gagner quelques fractions de seconde supplémentaires de réaction.

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