Les événements marquants de 2025 dans l’automobile
Suivant notre compilation des trucs insolites ainsi que des nouveaux modèles et concepts qui ont le plus fait jaser en 2025, Le Guide de l’auto poursuit sa revue de l’année en s’attardant ici aux actualités et événements marquants qui ont retenu l’attention dans l’industrie automobile – aussi bien du côté des constructeurs, fournisseurs, concessionnaires et consommateurs que des salons de l’auto et du monde de la course.
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La guerre des tarifs

Évidemment, il faut commencer avec l’une des grandes décisions du président américain Donald Trump, soit celle d’imposer des tarifs douaniers sur les véhicules fabriqués à l’étranger. Plusieurs constructeurs automobiles ont revu leurs plans et annoncé qu’ils transféraient une partie de leur production aux États-Unis. D’autres ont abandonné ou retardé des projets ou des véhicules. Les conséquences sur l’industrie ont été majeures. Idem pour les importations.
Bien sûr, le Canada a riposté avec des contre-tarifs douaniers sur les produits américains qui ne respectent pas l’ACEUM, ce qui a fait en sorte que les consommateurs d’ici ont été privés de certains modèles (Mazda CX-50, Nissan Pathfinder, Murano et Frontier, etc.). Faut-il lever les surtaxes sur les véhicules électriques chinois ou encore uniformiser les normes de sécurité avec l’Europe et l’Asie pour moins dépendre des États-Unis et avoir plus de choix de véhicules au Canada? Ces questions continueront d’alimenter les débats en 2026.
Bye-bye, subventions!

Le programme fédéral de subventions pour véhicules zéro émission, qui offrait jusqu’à 5 000 $, s’est terminé abruptement et dans la controverse (Tesla aidant) le 13 janvier lorsque tous les fonds ont été épuisés. Malgré les promesses de certains élus à Ottawa, il n’est toujours pas de retour. Mieux vaut l’oublier, honnêtement.
Au Québec, les subventions ont chuté à un maximum de 4 000 $ le 1er janvier. N’oublions pas non plus que le programme Roulez vert a été suspendu en février et mars, encore là par manque d’argent. Il a été ramené en avril à la suite du plus récent budget provincial.
Ces changements ont beaucoup affecté les plans des consommateurs mais aussi ceux des constructeurs automobiles et de leurs concessionnaires, qui se sont retrouvés avec des inventaires plus garnis que prévu et ont dû s’ajuster. Vivement la fin des subventions, a écrit notre chroniqueur Antoine Joubert dans l’un de ses blogues de fin d’année.
Le déclin des véhicules électriques

Un peu partout dans le monde, incluant au Canada, la demande pour les véhicules électriques s’est nettement essoufflée en 2025. La perte de subventions n’a pas aidé et les fabricants ont dû sortir leurs propres rabais – qui dépassent parfois les 20 000 $ (allo, Volkswagen ID. Buzz!)
Parmi les nombreux constructeurs qui ont fait marche arrière, Ford a été à l’avant-plan. Ainsi, plusieurs modèles actuels ou à venir ont été abandonnés (Acura ZDX, Audi Q8 e-tron, Ford F-150 Lightning, Genesis G80 Électrifiée, Ram 1500 électrique, etc.).
Mentionnons également que le gouvernement de Mark Carney a décidé de reculer sur les cibles de ventes de véhicules électriques qui devaient s’amorcer en 2026, une décision qui soulage les concessionnaires automobiles. Au Québec, la CCAQ a demandé au gouvernement provincial de réduire de moitié sa cible de véhicules électriques pour 2026. Attendons la suite…
Et puis, le projet d’usine de batteries de 7 milliards $ de Northvolt, qui devait être le plus grand investissement privé de l’histoire récente du Québec, est mort dans l’œuf.
Le retour en force des moteurs à essence

Parallèlement, les véhicules hybrides ont connu une hausse de popularité en 2025, au point de dépasser la part de marché des véhicules zéro émission pour la première fois. Avec la fin ou la réduction des incitatifs fédéraux et provinciaux, ainsi que l'application de droits de douane de 100% sur les véhicules électriques à batterie chinois, les hybrides s'imposent comme la technologie de transition privilégiée par la majorité des consommateurs, réticente au risque.
Le moteur à essence n’a pas dit son dernier mot, loin de là. Parlez-en à Porsche ou encore à Dodge, qui a ajouté la Charger SIXPACK pour venir en aide à la variante électrique. Il a aussi beaucoup été question du retour du V8 HEMI, comme dans le Ram 1500.
Sur le plan politique, le Québec a reculé sur l'interdiction de vente de véhicules neufs à essence en 2035. Idem pour l’Europe. Aux États-Unis, Trump a annoncé l’allègement de la réglementation sur la consommation et les émissions des véhicules, une décision saluée par les trois grands constructeurs américains.
Nissan dans la tempête

Après avoir abandonné le projet de fusion avec Honda, Nissan s’est trouvé un nouveau patron. Massivement endetté et déficitaire, le constructeur japonais a ensuite été durement touché par les surtaxes douanières américaines sur l'automobile. Avec les 9 000 coupures déjà annoncées en novembre 2024, Nissan a dit vouloir éliminer près de 20 000 emplois dans le monde et fermer sept usines d’ici 2027.
En juin, le nouveau président de Nissan Amériques, Christian Meunier, nous a expliqué comment il compte relancer la marque, notamment avec des modèles plus excitants. Ça veut dire qu’un nouveau Xterra est en route et que les berlines Versa et Altima quittent le marché.
La dégringolade de Tesla

Les ventes de Tesla ont chuté partout à travers le monde en 2025 (atteignant leur plus bas niveau depuis l’été 2022), alors que le propriétaire de l’entreprise, le milliardaire Elon Musk, n’a cessé de faire les manchettes pour son rôle au sein de l’administration Trump. Affaiblies par ces coups, les actions de Tesla se sont retrouvées en baisse de plus de 25% par rapport à leur record de clôture du 17 décembre 2024 (l’équivalent de 700 milliards $).
Aux États-Unis comme en Ontario et au Québec, des véhicules et des concessions Tesla ont été victimes de vandalisme. Les hausses de prix, les tarifs douaniers et la demande ralentie pour les véhicules électriques ont bien nui aux performances de la marque chez nous. Selon un sondage, seulement 13% des acheteurs qui songent à se procurer un véhicule électrique considèrent maintenant Tesla, par rapport à 29% en 2024.
Des coups durs pour l’industrie canadienne

Honda a repoussé d’au moins deux ans ses investissements en Ontario pour y construire quatre usines de fabrication de véhicules électriques et de batteries (un projet évalué à 15 milliards $), tandis que GM a mis fin à la production de fourgons électriques, aussi en Ontario.
Par ailleurs, en annonçant son intention d’investir 13 milliards $ américains d’ici 2029 afin d’augmenter sa production aux États-Unis, Stellantis a mis une croix sur l’idée de fabriquer le prochain Jeep Compass à Brampton, en Ontario, comme prévu depuis 2023. Les tarifs douaniers imposés par l'administration Trump sont l'une des principales raisons. En novembre, le gouvernement fédéral a entamé une procédure de règlement de différend dans ce dossier, exigeant le remboursement de l’aide financière octroyée si Stellantis ne s’engage pas à exploiter son usine de Brampton.