Porsche Panamera 2010, la définition de prestige ?

Points forts
  • Performance de premier plan
  • Rigidité du châssis
  • Puissance des moteurs
  • Habitacle spacieux et soigné
Points faibles
  • Options onéreuses
  • Visibilité arrière plus difficile
  • Uniquement autre places
Évaluation complète

Pour plusieurs, une voiture de prestige ou de grand luxe se veut un véhicule spacieux, doté de performances enlevantes, mais surtout favorisant le grand confort. Il ne faudrait pas oublier dans cette liste de nombreux équipements et gadgets, payés à fort prix, ainsi que l’image et le prestige du logo. Si dans cette liste on retrouve des voitures telles la Audi A8, la BMW de Série 7 ou la Mercedes-Benz de Classe S, peut-on y inclure la Porsche Panamera ? Oui et non, voilà une voiture qui semble dans une classe à part. En fait, celle qui s’en rapproche le plus s’avère sans doute la Mercedes-Benz CLS.

On peut attribuer à la Panamera pratiquement tous les attributs mentionnés ci-haut, surtout en ce qui touche au coût des options. Cependant, la Panamera reste fidèle à l’idéologie du constructeur de Stuttgart et troque les gadgets au profit des performances. En fait, cette Porsche quatre places s’avère pratiquement une véritable 911 au chapitre des performances, tout en ajoutant confort et commodité.

Contre vent et marée

Tout d’abord, il faut avouer que Porsche n’a pas peur des controverses. Critiqué pour avoir lancé un VUS, le Cayenne, il y a quelques années, elle a été décriée à nouveau lorsque l’idée de proposer une berline quatre portes pour la première fois de son histoire a été lancée. Quoi qu’il en soit, ne pas produire ces véhicules aurait été fatidique et dans les deux cas, le constructeur n’a pas déçu. Non seulement la Panamera est pratiquement « sold out » au Canada, mais tout comme le Cayenne, elle permet d’augmenter significativement les ventes du constructeur ce qui, en bout de ligne, se traduit par des profits supplémentaires et, donc, des liquidités afin de poursuivre le développement de ses supervoitures. En fait, il s’est vendu au Canada 78 Panamera depuis le début de l’année, ce qui est un peu moins que 117 les 911 vendues durant la même période.  Pas mal tout de même.

Comme c’est souvent cas, voir la Panamera en photo ne lui rend pas justice. C’est lorsque l’on pose les yeux sur sa carrosserie avec toute ses subtilités que l’on apprécie ses lignes. C’est encore plus vrai lorsqu’on la suit ou qu’on l’aperçoit sur la route. Difficile de se méprendre, la Panamera adopte des lignes typiquement Porsche, surtout à l’avant. On pourrait presque croire à une 911 au premier regard, mais c’est lorsque l’on se déplace sur le côté que la différence est marquée. La voiture semble s’étirer à perte de vue, élément amplifié par son profil bas et étroit. Les jantes stylisées rehaussent le tout et mettent bien en évidence les larges freins peints en rouge, élément qui affiche bien les capacités de freinage de voiture. Notez au passage que les jolies roues de 20 pouces, que l'on retrouve sur les modèles les plus cossus, sont une option de 2 000$.

L’arrière fait définitivement Porsche avec les feux typiques ainsi que l’échappement quadruple. Contrairement à une 911, l’arrière abrite, sous son hayon motorisé, un espace de chargement intéressant, plutôt que le moteur qui, lui, se retrouve à l'avant. Une belle touche également pour l’aileron qui se déploie en trois sections dès les 90 km/h, un spectacle pour les yeux.

Un cockpit d’avion

Alors que les habitacles de Porsche sont normalement sobres, celui de la Panamera est rien de moins qu’exceptionnel. Ouvrez la portière et vous découvrez un riche habitacle qui transpire le prestige. Certes, on retrouve uniquement deux places à l’arrière puisque la console centrale s’étend jusque là, mais même deux adultes peuvent y prendre place avec grand confort tout en profitant d'amplement de dégagements. En fait, vous ne serez certainement pas punis si vous devez prendre place à l’arrière car il ne s’agit pas d’une banquette classique, mais de deux sièges moulants et enveloppants, comme à l’avant. Vous aurez plutôt le sentiment d’être à bord d’un jet privé.

L’analogie se poursuit à l’avant puisqu’au volant on a l’impression d’être aux commandes d’un luxueux jet. Cet élément est apporté principalement par la large console centrale qui abrite une panoplie de commandes placées de chaque côté. Cet élément peut sembler déroutant au départ, mais le tout est placé logiquement et facile à comprendre. Voilà une configuration qui, jumelée à un large écran tactile, est beaucoup plus intuitif que les systèmes multifonctions commandés par une unique molette. Bravo à Porsche ne pas être tombé dans le panneau. Du reste, la visibilité arrière s’avère quelque peu difficile en raison des surfaces vitrées réduites et de la ceinture de caisse élevée.

Histoire de répondre aux différents besoins et surtout, à tous les budgets, la Panamera est proposée en diverses versions se distinguant principalement par leur motorisation. La nouveauté sera bientôt l’ajout d’un moteur six cylindres de 300 chevaux, ce qui apportera un prix de base plus intéressant. La version S hérite d’un V8 de 4,8 litres développant 400 chevaux. Voilà certainement la version la plus intéressante, surtout en version 4S équipée du rouage intégral. Cette dernière offre des performances plus qu’intéressantes, tout en rendant la voiture agréable et douce en ville. En fait, selon votre humeur, elle peut soit s’avérer une grande routière offrant une économie de carburant surprenante, ou une véritable bombe capable de laisser passablement tous et toutes dans votre sillage et ce, même dans les courbes.

Le haut du pavé est occupé par la Panamera Turbo qui hérite du même V8 de 4,8 litres mais, cette fois, il développe par moins de 500 chevaux et 516 lb-pi de couple grâce à son moteur suralimenté. À quand la Panamera Turbo S ? Certainement pour bientôt, le temps que les propriétaires de la version Turbo s’amusent un peu et soient prêt à débourser un peu plus pour une exclusivité plus marquée. Malgré sa facture beaucoup plus salée, il est difficile de ne pas esquisser un sourire lorsque l’on enfonce l’accélérateur. Les 500 chevaux transmis exclusivement aux roues arrières vous clouent littéralement au siège, alors que le 0-100 km/h est l’affaire d’un peu plus de quatre secondes. Il faut avouer que peu de voiture vous donneront une telle accélération. Cependant, le déboursé supplémentaire est cher payé pour obtenir l’emblème Turbo sur la carrosserie et sur le bloc d’instrumentation.

La Panamera s’avère véritablement un tour de force de la part de Porsche. Il s'agit d'une voiture qui vient jouer de manière redoutable dans les plates-bandes des autres constructeurs germaniques. On peut certes critiquer le prix outrageux de certaines options, mais il faut bien que le client ait le sentiment de ne pas se faire avoir, après tout, il s’agit d’une Porsche !

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