Les autorités américaines voudraient imposer des systèmes anti-excès de vitesse
En réponse au grand nombre de décès causés par des excès de vitesse sur les routes, le National Transportation Safety Board (NTSB) des États-Unis presse maintenant les constructeurs automobiles à doter tous leurs véhicules neufs de systèmes de contrôle de la vitesse.
L’organisme fait valoir que le tiers de tous les décès sur les routes américaines en 2021 ont été attribuables à des accidents où la vitesse était en cause.
- À lire aussi: L’étrange solution d’un village français pour combattre les excès de vitesse
- À lire aussi: En vidéo : et si la limite de vitesse montait à 120 km/h au Québec?
« Nous savons que la clé pour sauver des vies est de miser sur la technologie et la redondance, qui peuvent prévenir les erreurs humaines sur la route », a mentionné la présidente du NTSB, Jennifer Homendy.
L'Europe comme modèle
Ainsi, suivant l’exemple du nouveau règlement européen entré en vigueur l’an dernier, les autorités américaines recommandent à 17 grands constructeurs automobiles d’installer un système « d’adaptation intelligente de la vitesse » dans tous les véhicules pour au minimum avertir les conducteurs qui dépassent les vitesses autorisées.
La technologie en question emploierait le GPS et les caméras de bord ainsi qu’une base de données des limites de vitesse afin de détecter tout excès. Dans sa forme passive, le conducteur serait simplement averti au moyen d’une alerte visuelle, sonore ou haptique. Or, ça pourrait aller jusqu’à un système actif qui restreint électroniquement la vitesse du véhicule.
Le NTSB compte sur l’intervention de la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) et de l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) pour favoriser l’adoption de cette technologie anti-excès de vitesse dans les années à venir et mieux sensibiliser les automobilistes. Des initiatives pour abaisser les limites en vigueur à certains endroits sont aussi en marche.
Et au Québec?
Plus près de chez nous, rappelons que la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) a dévoilé en août un Plan d’action en sécurité routière 2023-2028 au coût de 180 millions $ pour inciter les conducteurs à lever le pied.
Ce plan vise notamment à combattre les excès de vitesse dans les zones scolaires et près des chantiers routiers. Réduction des limites de vitesse, surveillance accrue, contraventions plus salées et révision des points d’inaptitude sont au programme. Toutes ces modifications réglementaires devront toutefois d’abord faire l’objet d’un projet de loi, promis pour cet automne par la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, mais pas encore déposé.
