Toyota Sienna 2011, plus élégante, plus agréable à conduire

Points forts
  • Agrément de conduite en progrès
  • Habitacle confortabe
  • Tenue de route sans surprise
  • Fiable
  • Nombreux accessoires innovateurs
  • Version SE
Points faibles
  • Options onéreuses
  • Nombre de modèles trop élevé
  • Pneus run flat bruyants
  • Plastiques durs
  • Définitivement pas sportif
Évaluation complète

Le numéro un mondial a connu sa part de difficultés au cours des dernières semaines, mais cela ne l’empêche pas de dévoiler de nouveaux modèles. Lancée dans le cadre du salon de l’auto de Los Angeles en novembre dernier, cette nouvelle fourgonnette fait son arrivée sur le marché. Il s’agit de la troisième génération de l’une des fourgonnettes les plus populaires. Mais si auparavant ce modèle se démarquait davantage par sa fiabilité, son habitabilité et ses  nombreux éléments pratiques, on a décidé pour la troisième génération de lui donner un peu plus de caractère au chapitre de la conduite. Chez Toyota Canada, on parle même de fourgonnette sportive !

Vous avouerez avec moi que si jamais cela se produit, ce sera tout un changement. Mais avant de prendre la route, examinons donc ce qui nous est offert dans la nouvelle gamme Sienna qui soit dit en passant  est un modèle 2011.

Une silhouette plus typée

Force est d’admettre que les stylistes du centre de design de Toyota en Californie où Calty sont nettement plus inspirés qu’auparavant. Ils nous ont entre autres conçu la Venza qui est une des plus belles Toyota a date. La nouvelle mouture de la Sienna n’est pas aussi raffinée sur le plan esthétique, mais il faut admettre quelle a pris du caractère sur le plan esthétique. De profil, on note peu de changement cependant mais vu de face,  sa grille de calandre très typée, un capot plus court et des phares nettement plus distinctifs sont la signature visuelle de cette fourgonnette. Lorsque quelqu’un au volant d’une Sienna vous suit, vous allez facilement la reconnaître dans votre rétroviseur. Par contre, à l’arrière, c’est beaucoup plus sobre, malgré la présence de diodes électroluminescentes dans les feux de position et de freinage. En outre, ces formes renouvelées permettent d’obtenir un coefficient de pénétration dans l’air de .036 ce qui est excellent pour un véhicule de cette catégorie. On obtient un tel chiffre par une carrosserie savamment étudiée, mais par un carénage placé sous le véhicule afin d’offrir un meilleur écoulement d’air. Autre détail, les rétroviseurs extérieurs sont plus aérodynamiques, ce qui réduit également les bruits éoliens. Soulignons au passage, que ces rétroviseurs peuvent se rabattre le long du véhicule au toucher d’un bouton.

Malgré cette silhouette renouvelée, il est difficile pour les stylistes de la faire paraître plus petite. En fait, la nouvelle le Sienna paraît plus grosse que la précédente, il s’agit d’une illusion d’optique cependant puisqu’elle est de la même longueur et son empattement est sensiblement le même. Par contre, le véhicule est plus large et un peu plus haut que le précédent. La largeur de la voie a pour effet d’améliorer le comportement routier et l’agrément de conduite.

L’habitacle est complètement transformé. Si auparavant c’était d’un ennui mortel, il faut souligner que c’est plus jazzé et réussi. On s’est inspiré très étroitement de la planche de bord de la Venza et c’est tant mieux. De plus, le fait d’avoir placé le levier de vitesses sur la partie verticale de la planche de bord donne un petit air haute technologie en plus de dégager l’espace entre les deux sièges avant. Autre bon point, les commandes de climatisation et de la radio sont simples d’accès et également facile d’opérations. Aucune commune mesure avec le charabia de boutons que nous propose Honda depuis quelques années. Je dois malheureusement déplorer la qualité des plastiques qui sont durs comme du béton et en plus leurs motifs fait bon marché. On pourrait être conciliant pour la version de base vendue pour un peu plus de 30 000 $, mais c’est vraiment autre chose pour les acheteurs de la version Limited qui ont droit à la même texture bon marché et qui paient presque 50 000$ !

Mais ce sont surtout les accessoires visant à améliorer le confort qui sont la vedette de ce véhicule. Si les sièges avant sont confortables, ce sont les sièges optionnels de la seconde rangée qui volent la vedette. Ils sont non seulement inclinables, mais ils possèdent un support pour les jambes et les pieds qui permettront à ses occupants de se croire au salon bien chaudement installé à la maison. Ces gens-là pourront même regarder un excellent vidéo sur un écran de 16  pouces de large. Cet écran peut être divisé en deux et permettre aux occupants des places arrière d’écouter des vidéos différents. Les occupants des places avant peuvent également visionner un vidéo sur l’écran servant généralement à la navigation, mais uniquement lorsque le véhicule est immobilisé, la transmission au point Park et le frein d’urgence engagé. Sur certaines versions, la console centrale est coulissante et se place entre les sièges arrière. Soulignons au passage les écouteurs sans fil à deux canaux et les prises RCA à l’arrière permettant  d’utiliser différents systèmes audio visuels.

Les sièges de la rangée médiane peuvent coulisser afin de faciliter l’accès à la troisième rangée de sièges qui est du type 60/40. Détail intéressant, il suffit d’une seule main pour abaisser ou mettre ces sièges en place. Il est également possible de commander sur certaines versions un siège médian qui se place entre les deux sièges capitaines. Ce siège temporaire peut être remisé sur la paroi gauche arrière sans nécessiter d’outils pour faire cette opération.

Terminons ce tour d’horizon de l’habitacle en mentionnant que les tissus des sièges semblent de bonne qualité mais leur motif n’est pas tellement dans le coup. On peut commander un toit ouvrant à deux ouvertures et les deux sont fonctionnelles. Comme toute Toyota qui se respecte, la finition est bonne mais sur plusieurs modèles examinés la peinture de la carrosserie se distinguait par de la pelure d’orange.

Dynamique correcte

Si la Sienna s’est améliorée au chapitre de la présentation extérieure et intérieure, les groupes propulseur sont relativement sages. Il s’agit cependant de moteurs qui ont fait leurs preuves et qui devraient offrir de bons services au fil des années. Les deux sont associés à une boîte manumatique à six rapports. Le moteur de base est un 4 cylindres de 2,7 litres d’une puissance de187 chevaux et d’un couple de186 lb-pi. Certains vont s’inquiéter de la présence d’un moteur quatre cylindres pour propulser une grosse fourgonnette, mais il faut souligner que ce moteur produit plus de chevaux que certains moteurs V6 proposés par la concurrence. Parlant de V6, celui de la Sienna est d’une cylindrée de 3,5 litres et d’une puissance de 266 chevaux, ce qui en fait le plus puissant de la catégorie. Il est possible de relier ce moteur à une transmission intégrale qui est de type temporaire et qui permet de répartir le couple du moteur dans une proportion de 50-50 avant et arrière lorsque la chaussée est glissante. Présentement, cette Toyota est la seule à proposer la traction intégrale sur une fourgonnette.

Au chapitre de la plate-forme, il s’agit de celle de la version précédente qui a été élargie, revue et corrigée. La direction est  à assistance électronique, tandis que la suspension avant à connu certaines de ces améliorations et révisions. Comme précédemment, la suspension arrière est à poutre  déformante ce qui permet d’offrir un plancher arrière complètement plat est un minimum d’intrusion des amortisseurs dans la soute à bagages.

En fait de conduite, on nous promettait quasiment une sportive. On doit se calmer le pompon car si la Sienna a fait d’énormes progrès en fait de tenue de route, d’agrément de conduite, de précision de la direction, ce n’est pas une sportive à tout crin. C’est tout au plu un fourgonnette plus agréable à conduire que précédemment. Par contre, avant d’en dire plus, il faut mentionner le modèle SE qui est celui que je préfère. En effet, sa suspension est plus ferme, la garde au sol a été abaissée et elle propose même une présentation extérieure différente, notamment des feux arrière nettement plus jolis. Dans l’habitacle, la coordination des couleurs est mieux réussie tandis qu’on a remplacé le bois synthétique d’une grande laideur par des appliques en simili carbone beaucoup mieux réussies. Un bref essai au volant de cette version m’a permis de découvrir une fourgonnette un peu plus nerveuse, nettement plus agréable à virage et qui conviendra aux personnes qui apprécient une conduite un peu plus impliquée.

Quant aux autres versions, j’ai préféré celle dotée de la transmission intégrale qui semblait avoir un meilleur équilibre dans les virages probablement raison d’une meilleure répartition de poids. En effet, la présence de différentiel arrière doit naturellement y être pour quelque chose. Pour le reste, il s’agit d’un véhicule sans rapproche majeur en fait de tenue de route, de précision de la direction et même de freinage. Mais, vous n’aurez pas de palpitations en conduisant cette Sienna, même si Toyota aimerait beaucoup qu’on le dit.

Je dois avouer que je m’attendais à ce que ce constructeur nous propose une version à moteur hybride. Ce n’est pas encore le cas, mais on nous dit qu’on étudie la possibilité. Ce cela signifie sans doute que ce sera chose faite d’ici une couple d’années. Un détail en passant, ceux qui craignent les accélérations involontaires de certains modèles Toyota n’ont pas à se faire, puisque ce nouveau modèle est doté du système de désactivation de l’accélérateur si jamais ces incidents surviennent.

En fin de compte, ce n’est pas la sportive annoncée, mais une Sienna améliorée, plus polyvalente que jamais tout en offrant un agrément de conduite amélioré mais pas nécessairement sportif.

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