Acura TSX 2010, digne de ce nom!

Points forts
  • Châssis solide
  • Motorisation épatante (V6)
  • Transmission bien étagée
  • Tenue de route solide
  • Suspensions bien calibrées
  • Bonne insonorisation
Points faibles
  • Espace arrière juste
Évaluation complète

La refonte de la TSX s’est amorcée avec le modèle 2009 et se poursuit cette année avec l’ajout d’une motorisation V6. Certains jubilent alors que d’autres ne comprennent tout simplement pas pourquoi Acura offre un 6 cylindres aussi puissant sur une voiture qui mise d’avantage sur l’agilité. Bref, on aimait le dynamisme du 4 cylindres, il faut maintenant découvrir la nouvelle motorisation V6.

Semblable mais différente

D’entrée de jeu, il ne fait aucun doute que le nouveau design qu’Acura tente d’accoler à ses modèles ne plait pas à tout le monde. Certains éléments sont surdimensionnés alors que les lignes s’avèrent très ciselées. Plusieurs parlent de voitures « à la Transformer » alors que d’autres évoquent des allures de Pontiac. Toutefois, dans le cas de la TSX, on constate que la voiture semble avoir échappée aux crayons des designers. Le style s’apparente visuellement aux autres produits de la marque mais l’ensemble reste discret et très classique contrairement à la TL et au MDX.

Ce nouveau style procure cependant une nette amélioration au niveau de la tenue de route. En effet, la voiture ayant pris du volume, ses réactions sont nettement plus stables et solides. La TSX propose 6,1 cm de plus en longueur et 7,6 cm de plus en largeur que sa devancière. L’empattement gagne 3,3 cm alors que les voies ont été élargies de près de 6,6 cm. Nul doute que ces modifications ont permis à la fois d’augmenter le volume intérieur mais aussi de procurer un comportement beaucoup plus « collant » sur la route.

Une fois assis au volant du bolide, on trouve rapidement et aisément une position de conduite idéale. On profite alors d'un environnement propice à la conduite sportive. Évidemment, lorsqu'une voiture se pilote, c'est habituellement au moyen d'une transmission manuelle. Cependant, dans le cas de la version à 6 cylindres, Acura a plutôt choisi de n'offrir que la transmission automatique à 5 rapports. À première vue, on serait portée à croire que c'est une erreur monumentale, mais une fois bien campé derrière le volant, on assouvi sa colère en appréciant les palettes au volant.

Trois façons de conduire

Or donc, cette transmission automatique offre deux modes. On peut fonctionner en position « D », ce qui permettra d’expérimenter un comportement très civilisé. Pour un peu plus de punch, on passe en mode « S ». On obtient alors des montées en révolution impressionnantes mais surtout très rapides. Fortement sollicitée, la motorisation vogue allègrement dans les hautes révolutions et contrairement à plusieurs modèles allemands, la TSX accepte avec joie ce voyage extrême. Et comme si ce n'était pas assez, il est également possible de passer les vitesses manuellement au moyen des palettes au volant. Le résultat n'est pas aussi rapide et précis que la transmission DSG de Volkswagen, mais les montées en révolution, jumelées aux sons exceptionnels de la motorisation et du silencieux rendent l'expérience totalement ahurissant. Bref, impossible de ne pas prendre plaisir à conduire une telle voiture.

Très impressionnante

Sur la route, la TSX offre une stabilité impressionnante. Comparée avec le modèle 2008, on a vraiment l'impression qu'il s'agit d'une voiture complètement différente. Le gain en volume a permis de rendre la voiture très compétitive face aux allemandes que sont les Audi, BMW et Mercedes. L'ancienne version de la TSX ne faisait tout simplement pas le poids. Avec le V6, Acura revient en selle. Campée sur des pneus de 18 pouces, la TSX à motorisation V6 offre une tenue de route adhésive. Le roulis ne se présente qu'en forts virages alors que les plongées en freinage ne sont pratiquement pas présentes. Évidemment, affublé d'une motorisation de 6 cylindres, le poids sur le train avant est plus élevé que celui du 4 cylindres. La répartition du poids n'est pas idéale mais pour le commun des mortels, le résultat sur la route ne cause pas de graves problèmes. Par contre, poussée à l'extrême et en virage, la TSX V6 a une tendance à sous-virer, ce qui ne sera grave que si vous abordez le virage à plus de 150 km/h! Autrement, la conduite est solide, la direction très bien assistée et les suspensions nivellent admirablement bien la chaussée. La voiture offre également une excellente insonorisation et voyager à 100 km/h semble d'une telle facilité qu'on se demande vraiment si l'on roule aussi vite.

Toujours de qualité

À l’intérieur, on retrouve le même souci du détail que sur les autres produits Acura. La finition y est exemplaire et le choix des matériaux adéquat. En proposant une voiture plus large, l’habitacle y gagne en volume et l’impression de largeur s’avère très présent au niveau du tableau de bord. La présence d’aluminium brossé ajoute un sentiment de sportivité alors que le tableau de bord deux tons procure l’élément de luxe manquant. Les sièges avant sont extrêmement confortables et procurent un excellent soutien, autant lombaire que latéral. L’appuie-tête est moelleux et rend les longs trajets beaucoup plus agréables.  À l’arrière, le constat est moins positif. Le dégagement pour les jambes est juste alors que l’ouverture de la portière pour accéder aux places arrière est un peu limitée.

La TSX V6 2010 a maintenant l'étoffe d'une vraie berline sport. Elle rivalise avantageusement avec les allemandes de sa catégorie mais offre en plus une fiabilité qui semble à toute épreuve. Bref, le design s'est amélioré, la voiture a pris du volume et la motorisation offre dorénavant le « wow » qui lui manquait. Difficile d’avoir plus!

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