Chevrolet Impala, bonjour la police !

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2008

Peu importe l’endroit en Amérique du Nord, presque tous les corps policiers ont des Chevrolet Impala dans leur parc de véhicules. D’ailleurs, il n’y a pas très longtemps, un policier bien confortablement assis dans sa voiture de patrouille m’a attrapé à rouler légèrement en haut de la limite de vitesse et c’est avec un sourire qu’il m’a remis un billet d’infraction. Je venais de me faire prendre par une Impala banalisée et maintenant, quand je vois une Impala, je relâche toujours l’accélérateur...

2008 marque le cinquantième anniversaire de cette valeureuse Chevrolet et encore aujourd’hui, cette voiture conserve une belle popularité, car il s’agit d’une berline de catégorie intermédiaire qui est facilement accessible. C’est en 1958 qu’elle fit son apparition et à cette époque, l’Impala se voulait une voiture haut de gamme, mais pratiquement tout le monde pouvait se l’offrir. Durant les années soixante, et cela avant l’arrivée des concurrents nippons, cette Chevrolet dominait les ventes. D’ailleurs en 1965, GM en vendait 1 million d’unités, ce qui était tout simplement impressionnant. Les ventes ont continué à grimper jusqu’au milieu des années 70. Mais en 1986, GM la rayait de sa gamme de véhicules pour la remplacer par la Caprice. Ce n’est qu’au début de ce siècle, qu’elle renaissait de ses cendres. 

Mille changements

L’an dernier, les ingénieurs ont procédé à plus de mille améliorations, dont de nouveaux moteurs de 6 cylindres, alors, il est juste de dire que depuis 2007, il s’agit du meilleur cru de cette berline. Le modèle de base est pourvu d’un V6 de 3,5 litres développant 211 chevaux, tandis qu’un autre V6 de 3,9 litres équipe le modèle LTZ. Ce dernier avec ses 241 chevaux est sans aucun doute le plus intéressant en raison de ses performances et de l’économie de carburant qu’on obtient. Ces deux moteurs jouissent du système de calage variable des soupapes, ce qui a pour but de maximiser le couple et la puissance.

Maintenant, si vous désirez un maximum de muscles, vous pouvez alors opter pour l’Impala SS qui a un V8 de 5,3 litres sous le capot. Il développe 303 chevaux et il bénéficie de la gestion active du carburant, ce qui fait que la moitié des cylindres sont désactivés lorsqu’on roule à une vitesse de croisière. Notez que le V6 de 3,9 litres jouit aussi de cette technologie. L’avantage de ce système est que la consommation d’essence est moindre, mais ça n’empêche pas au V8 de tout de même avoir un indice de consommation de 15,3 litres par 100 km. Bien entendu, ce modèle offre des accélérations très vives. D’ailleurs, il ne suffit que de 6 secondes pour atteindre la vitesse de 100 km/h. Le seul inconvénient majeur est qu’il s’agit d’une traction et que toute cette puissance se manifeste presque brutalement dans le volant quand on enfonce l’accélérateur. L’effet de couple est tel qu’il faut demeurer vigilant et surtout, il faut tenir les mains bien serrées sur le volant. Le même phénomène se fait sentir lors des dépassements ou en reprise si on conduit plus vigoureusement. Ce moteur a bien plus sa place dans une propulsion que sur une traction et pour cette raison, le V6 de 3,9 litres est votre meilleur choix, car il offre un bon niveau de performance se rapprochant du 5,3 litres. Notez qu’une seule transmission automatique à 4 rapports est disponible.

Anonymat assuré

Pour ce qui est de la silhouette, elle est plus anonyme qu’autre chose. Peut-être est-ce parce qu’on en voit partout, mais disons que ce n’est pas elle qui fera tourner les têtes. Mais on parle d’une berline qui s’adresse à la famille ou aux différents corps policiers et non à celui qui veut se démarquer dans la foule, à moins d’y aller avec l’Impala SS qui a une gueule un peu plus sportive.

L’habitacle peut aisément accueillir 6 occupants. Il est spacieux et les sièges, bien qu’un peu mous, procurent tout de même un bon niveau de confort. La finition est correcte, mais on a droit à beaucoup de plastiques durs et d’imitations de bois, ce qui lui donne une allure un peu plus banale et vieillotte. Le coffre est immense avec ses 527 litres de capacité, et dans le but de rendre ce véhicule plus pratique, les sièges arrière basculent et se rabattent à plat, ce qui permet de presque doubler la capacité de chargement.

Sur la route, l’Impala a un comportement très sain, mais ce n’est pas le genre de voiture qu’on peut pousser au maximum dans les virages, car un roulis important se manifeste en raison du calibrage mou des amortisseurs. Seul le modèle SS peut être poussé à fond, car il est équipé d’une suspension plus sportive, donc plus ferme. En ligne droite, il est très stable, et cela, même à plein régime. À part la version SS dont la sonorité gutturale du moteur V* envahit l’habitacle, l’intérieur est silencieux. De plus, cette voiture est bien adaptée pour les longs trajets, à moins de rouler en SS.

Si vous recherchez une berline qui peut accueillir toute votre famille en tout confort et cela à un prix très raisonnable, l’Impala s’avère un bon choix.

Feu vert

Souplesse des suspensions, V8 très puissant,
bon niveau de confort, habitacle spacieux,
bonne visibilité

Feu rouge

Habitacle ordinaire, mollesse du freinage,
effet de couple violent du SS, silhouette anonyme,
pneus bruyants

Partager sur Facebook

À lire aussi

Et encore plus

En collaboration avec nos partenaires