Lexus IS - On veut aussi du sport

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2021

Si la vie est parfois bien faite, elle peut être autant mal faite. Au moment d’écrire ces lignes, en raison de la récente pandémie, il nous a été impossible d’essayer la nouvelle Lexus IS à temps pour l'intégrer au livre que vous avez entre les mains. Bien entendu, vous, lecteurs du futur, êtes invités à vous rendre sur le site guideautoweb.com afin de lire l’essai de la Lexus IS 2021 et, qui sait, vous pourrez peut-être répondre aux questions qui seront posées dans le présent texte. Parce que des questions, il en a beaucoup…

Lexus vient de dévoiler la nouvelle IS. D’entrée de jeu, elle semble décevante. Le constructeur parle d’une nouvelle génération, mais les changements non esthétiques sont en apparence insignifiants. Lexus a manqué une belle occasion d’offrir une véritable alternative aux produits de luxe allemand. À la place, le constructeur japonais nous propose un véhicule conservateur, destiné à conserver ses parts de marché.

Alors, quoi de neuf ?

Bon, quoi de neuf ? Tout d’abord, le look ! Il conserve la signature Lexus, représentée par la grille en forme de sablier, que l’on retrouve toujours à l’avant. Le reste de la voiture, lui, a complètement été transformé. On retrouve toujours, sur les côtés, les lignes qui traversent les portes, débutant aux feux arrière, pour suivre une pente de 45 degrés jusqu'à à la roue avant. Et il faut reconnaître que Lexus possède une signature visuelle unique.

L’habitacle a reçu un gros coup de pinceau, étant essentiellement rassemblé autour d’un plus gros écran multimédia, maintenant apposé sur la planche de bord comme s’il s’agissait d’une tablette électronique grand format, maintenu en place par un aimant puissant. Le tableau de bord, toujours occupé par un cadran en plastique surimposé à un écran numérique, bouge en fonction du mode de conduite sélectionné dans les versions plus dispendieuses. On peut encore, en option, choisir plusieurs degrés d’ensembles sport, culminant en un intérieur en cuir rouge, des sièges plutôt sportifs, et le tableau de bord en question.

Invisible à notre regard, cette nouvelle Lexus offre à présent une tenue de route complètement repensée. La direction et la suspension se composent de pièces plus légères, rendant la conduite plus enivrante selon Lexus. Sur la variante la plus sportive, on pourra maintenant opter pour des amortisseurs ajustables, comme pour ses concurrentes européennes.

L’insulte à l’injure

En premier lieu, il y a deux moteurs proposés sur la IS, selon le modèle choisi, la IS 300, ou la IS 350. Mais, en réalité, il y a trois versions différentes. débutons avec la IS 300 à roues motrices arrière, qui offre un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres développant 241 chevaux et 258 lb-pi de couple. Si vous optez pour une IS 300 à quatre roues motrices, vous aurez droit à un V6 de 3,5 litres, roulant au super, qui développe 260 chevaux et un maigre 236 lb-pi de couple. Et si vous optez pour la version la plus rapide, la IS 350, vous aurez droit au même V6. Le même bloc, mais qui développe 311 chevaux et 280 lb-pi de couple dans ce modèle. Voilà qui en dit long sur la marge de profit que Lexus fait avec ce V6…

La boîte de vitesses disponible sur la IS 300 à roues motrices arrière est une automatique à huit rapports revue pour être plus intelligente, elle qui, dans les modèles 2020, prend beaucoup trop de temps pour changer les rapports. Dans les modèles V6, on a affaire à la même boîte à six rapports, qui hésite moins, faute d’options.

Maintenant, comparons. Une Mercedes-Benz C300, de base, a également un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres de 255 chevaux et 275 lb-pi de couple. Ensuite la C43 AMG propose un V6 de 3 litres biturbo, bon pour 385 chevaux et 384 lb-pi de couple. Sur les versions C63 et C63 S AMG à proprement parler, un V8 biturbo de 4 litres délivre respectivement 469 chevaux et 503 chevaux.

Sur la Classe C, une panoplie d’accessoires foisonne, des gros freins performants, des barres de torsion ajustables, des suspensions magnifiquement efficaces, etc. Soyons franc, la Classe C, comme la Série 3, et comme la A4, est mieux conçue que la IS. Les points forts de la IS ont toujours été sa fiabilité et sa qualité d’assemblage. C’était cool il y a dix ans, mais aujourd’hui, elle doit en offrir plus, surtout quand on considère qu’à produit comparable, elle n’est plus dans les moins dispendieuses… On dirait que Lexus rit de ses amateurs, en proposant des mécaniques si peu performantes dans un marché où les versions de performance sont une vitrine pour vendre les autres modèles de la gamme.

Bref, rien n’exclut de nouvelles versions plus concurrentielles de la IS, avec un V8 ou une mécanique hybride de performance par exemple. Espérons que ce soit le cas, car cela lui permettrait d'élargir sa clientèle et améliorer son image.

Feu vert

  • Jolie à l'extérieur
  • Fiabilité reconnue de la mécanique
  • Qualité d’assemblage et de finition au top
  • Elle devrait être confortable au quotidien

Feu rouge

  • Design de l’habitacle discutable
  • Mécaniques offertes décevantes
  • Boîte archaïque offerte avec le V6
  • Pas de véritables versions de performance

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