Toyota Tundra, de plus en plus gros

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2007

Le Tundra est à la croisée des chemins, du moins en ce qui concerne Le Guide 2007. Nous attendons le nouveau
modèle tandis que l’ancien est toujours commercialisé. Nous devons donc vous parler du futur tout en rappelant les qualités et les défauts de la version 2006 qui nous quitte. Comme plusieurs exemplaires de ce modèle sont encore chez les concessionnaires, une petite révision ne fera pas de mal. Quant à la prochaine génération du Tundra, c’est au Salon de l’auto de Chicago qu’elle a été dévoilée en février 2006.

Et cette fois, Toyota n’a pas raté le coche. Certains d’entre vous doivent s’en souvenir parfaitement, l’arrivée de la première camionnette Toyota sur le marché des gros trucks avait été une oeuvre de compromis. Comme si ce constructeur japonais n’avait pas voulu offusquer les compagnies de Detroit qui dominaient et qui dominent toujours le marché des camionnettes de type 1 500/2 500/3 500. La T100 était trop petite, trop peu puissante et trop chère pour vraiment ébranler la concurrence, et les acheteurs étaient surtout des fidèles à la marque pour qui changer de clan aurait été une véritable trahison. Pour faire oublier la T100, le Tundra a été dévoilé en 2000 et était presque aussi gros que les modèles de la concurrence nord-américaine. Cette fois Toyota ne faisait pas figure de parent pauvre. Mais il semble qu’il est très difficile de venir rouler sur les terres de Chevrolet/GMC, Dodge et Ford. Cette camionnette n’est pas dépourvue de qualités, mais elle manque toujours de caractère. Il faudra l’arrivée du Nissan Titan dont les dimensions et la motorisation surpassent celles du Tundra pour pousser Toyota à réagir et cette fois, les ingénieurs ont vu grand.

De nouvelles normes

Même si ce constructeur joue la carte de la compagnie verte avec ses véhicules à moteur hybride, sa direction sait pertinemment bien que, pour aller jouer dans la cour des grands, il faut prendre les moyens nécessaires. C’est pourquoi le nouveau Tundra a pris du coffre. Non seulement son empattement a été allongé, mais la longueur hors tout a progressé de 25 centimètres, tandis que la largeur s’est accrue de 10 centimètres et la hauteur de 12. Ce qui le place parmi les meneurs de la catégorie au chapitre des mensurations. Il faut également ajouter que le châssis est tout nouveau et doit sa rigidité à l’utilisation d’acier de meilleure qualité dont la force est supérieure à la moyenne.

Mais si les dimensions sont importantes dans cette catégorie de camionnettes, la motorisation l’est davantage. Donc, pour déplacer ce gros costaud, les ingénieurs ont développé un nouveau moteur V8 de 5,7 litres dont la puissance excède facilement les 300 chevaux. Ce V8 est à calage des soupapes infiniment variable et il est couplé à une boîte automatique à six rapports dont la robustesse permettra de tracter un poids de 10 000 lb (4 536 kg). Pour être conséquents avec eux-mêmes, les ingénieurs ont doté le Tundra de la nouvelle génération de freins à disque plus puissants et plus gros bénéficiant également d’une meilleure ventilation. De plus, le système de refroidissement du moteur est à grand débit afin de pouvoir circuler par temps de canicule. Deux autres moteurs sont au catalogue. Il s’agit des groupes propulseurs actuellement disponibles sur la version 2006, soit un moteur V8 de 4,7 litres et le V6 4,0 litres. Enfin, comme le modèle 2006, trois cabines seront offertes : simple, allongée et à quatre portières.

En attendant

Bref, cette nouvelle camionnette a l’intention de venir jouer « Jos les Gros Bras » dans la cour des américaines. Par contre, il ne faut pas croire que le modèle qu’elle remplace soit une mini. Par exemple, sa capacité de remorquage est d’environ 6 000 livres. C’est bien, mais le modèle 2007 survitaminé est capable de remorquer presque le double. En tout cas… En 2006, la famille Tundra se déclinait par un modèle plus citadin et plus familial dont le moteur V6 de 4,0 litres avec ses 236 chevaux s’averait bien correct. De plus, grâce à une transmission automatique à cinq rapports, la consommation de carburant est bonne. Malheureusement, la seule version offerte est à deux roues motrices.

Pour les gros travaux et le remorquage d’une grosse roulotte, le moteur V8 de 271 chevaux est la seule alternative. Comme le V6, il est jumelé à une transmission automatique à 5 rapports à commande électronique, développée spécifiquement pour le Tundra, et qui ne s’attire aucune critique. C’est le seul moteur qui équipe les modèles 4X4, et ce mécanisme peut être actionné à la volée. Parmi les autres qualités du « petit » Tundra, il faut souligner une finition exemplaire, une cabine bien insonorisée dont les sièges sont confortables, ainsi qu’un confort de roulement qui s’apparente pratiquement à celui d’une automobile. La suspension arrière se révèle particulièrement habile à avaler les imperfections de la chaussée tandis que le comportement routier est sans reproches ou presque. En fait, cette camionnette fait tellement tout bien qu’elle manque de personnalité ! C’est pourquoi la nouvelle version semble davantage en mesure de nous impressionner, même si ce n’était qu’au chapitre de ses dimensions et de la puissance de son gros moteur V8.

feu vert

Finition impeccable
Moteurs souples
Cabine confortable
Nombreux choix de modèles

feu rouge

Modèle en sursis
Consommation élevée
Prix des options élevé
Apparence générique

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