Mercedes-Benz CLK / Cabriolet, joyeux duo !
Le constructeur de Stuttgart possède la gamme de modèles la plus importante de toute l’industrie automobile européenne. Et comme si ce n’était pas assez, son catalogue s’accroît de versions à vocation plus pratique. Mais ce n’est pas le cas de la CLK qui est vendue en version coupé et cabriolet. En fait, les deux modèles se complètent l’un et l’autre puisque le cabriolet quatre places ne serait certainement pas commercialisé si ce n’était de la présence du coupé. Et ce dernier modèle n’aurait sans doute pas vu le jour si la direction n’avait pas envisagé la version décapotable !
Tout ce charabia pour vous dire qu’il était pratique pour Mercedes de créer un coupé et un cabriolet à partir de la même plate-forme car il était ainsi possible de faire des économies et de permettre la réalisation du projet. Le fait d’utiliser la plate-forme de la Classe C est un autre argument pour le contrôle des coûts.
Cet amalgame s’est concrétisé en ce tandem coupé/cabriolet qui est de vocation beaucoup plus grand tourisme que sportive, à l’exception de la version AMG bien entendu. Et c’est justement ce mélange d’exclusivité et de confort qui explique leur popularité puisque Mercedes en a vendu plus de 200 000 unités de par le monde depuis le lancement de cette classe en mai 2002.
Malgré ces succès, il était temps d’apporter des modifications afin de ne pas être dépassé par la concurrence, d’autant plus que BMW vient de commercialiser sa nouvelle Série 3 qui comprend une version deux portes. Au chapitre de la carrosserie, le pare-choc avant a été redessiné tandis que la prise d’air qu’il incorpore est dorénavant plus grande. La grille de calandre est également modifiée, et les roues en alliage sont d’un dessin différent selon les versions d’équipement. Enfin, les moteurs ont aussi eu droit à des améliorations tant en accroissement de la cylindrée que de la puissance. Le moteur V6 voit sa cylindrée passer de 3,2 litres à 3,5 litres et sa puissance de 215 chevaux à 268 chevaux. Toujours dans cette poussée de modernisation de la mécanique, la boîte automatique est à sept rapports.
Le moteur V8 5,0 litres conserve la même puissance soit 302 chevaux. Ce qui rend le modèle CLK 500 moins intéressant même si ce gros moteur V8 permet de jouir d’accélérations sportives, c’est le poids additionnel qui a un effet négatif sur la tenue de route en virage. Avec ce poids plus à l’avant, la voiture sous-vire en entrée de virage et il faut placer le nez de la voiture loin dans le point de corde afin de minimiser cette tendance. Et, bien entendu, sa consommation est supérieure à celle du moteur V6. Gavée de chevaux supplémentaires en 2006, la CLK 350 devient une voiture plus équilibrée, plus performante et également plus agile. Avec 215 chevaux l’an dernier, elle traînait de la patte face au CLK 500, mais cette fois, c’est une tout autre affaire.
Coupé ou cabriolet ?
Pusique la CLK est offerte en version coupé. ou décapotable, il est difficile de choisir puisque les deux sont quasiment identiques aussi bien au chapitre de l’habitacle que des performances. Il est vrai que le cabriolet est plus lourd et donc moins performant tout en étant un peu moins à l’aise dans les courbes serrées, mais la différence est vraiment très minime. Et si vous faites partie des personnes qui croient qu’un cabriolet ça ne roule pas en hiver, vous devez savoir que la capote de la CLK cabriolet est constituée de plusieurs épaisseurs de matériaux isolants. Ajoutez une lunette arrière en verre avec dégivreur et vous avez une décapotable capable de rouler toute l’année sous notre climat! Mais ne vous faites pas trop d’illusions sur les places arrière qui ne peuvent accommoder que des personnes de très petite taille… ou aimant souffrir.
Le coupé est mieux servi à ce niveau puisqu’il n’est pas obligatoire de réserver un espace pour remiser le toit. De plus, il est moins lourd et un peu plus agile en conduite. Et pour les amateurs de gadgets, les deux versions sont dotées d’un bras qui se déploie pour vous permettre d’atteindre la ceinture de sécurité plus facilement lorsque vous montez à l’avant. Soulignons au passage que l’habitacle est typiquement Mercedes avec ses sièges fermes, ses appliques en bois et les mêmes commandes que sur la plupart des autres modèles. Cette année, toutes les CLK sont équipées du système d’appuie-tête NECK-PRO qui permet à l’appuie-tête de se positionner de façon optimale en cas de choc arrière.
La conduite n’est pas sportive, le feedback de la route est plutôt filtré par rapport à une BMW par exemple, mais on a l’impression de conduire une voiture solide comme le roc à défaut de nous fournir des émotions. Il faut ajouter que la direction a été améliorée au fil des années et elle nous transmet davantage les sensations de la route.
Les versions habituelles de la CLK visent davantage les grandes randonnées, le confort et un certain agrément de conduite. La CLK AMG a pour mission de vous décoiffer si vous êtes au volant du cabriolet ou de vous impressionner si vous optez pour le coupé. Avec son moteur V8 5,5 litres de 362 chevaux, le CLK 55 bénéficie également de plusieurs modifications extérieures, notamment un nez avant remodelé, des jupes latérales et des feux arrière plus distincts. Au chapitre de la mécanique, les roues de 18 pouces sont stoppées par de gros disques ventilés et perforés. Bien entendu, la suspension est abaissée et dotée d’amortisseurs plus fermes. Et de larges pneus de 225/40R18 à l’avant et 255/35R18 à l’arrière vous assurent une bonne adhérence dans les virages. Que vous aimiez la conduite en douceur ou plus musclée, la gamme CLK devrait vous permettre de trouver ce que vous recherchez. Si vous en avez les ressources financières, bien entendu.
Feu vert
Choix de moteurs
Boîte automatique à 7 rapports
Finition sérieuse
Tenue de route saine
Sécurité assurée
Feu rouge
Places arrière exiguës (cabriolet)
Certaines commandes complexes
Options nombreuses et coûteuses
Sièges fermes
