Cadillac CT5 - On ne lâche pas le morceau

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2020

Les efforts de Cadillac pour tenter de percer le segment des berlines de luxe compactes démontrent l’impact qu’une marque peut avoir sur les tendances d’achats des consommateurs. Bien que les Cadillac CTS et ATS de récentes générations étaient des bagnoles fichtrement bien accomplies, dynamiques et attrayantes, les consommateurs nord-américains ont tout de même craqué pour les voitures allemandes.

General Motors ne lâche pas le morceau. Cadillac admet que le marché de la berline est en déclin; par contre la berline de luxe, elle, se porte bien. Du moins, pour les marques européennes. Qu’à cela ne tienne, Cadillac réplique avec une nouvelle formule. Selon Steve Carlisle, un des grands patrons de la division nord-américaine de Cadillac, « les bonnes berlines sont encore là ». C’est lui qui l’a dit, pas nous!

Une technique familière

On l’appelle la CT5, et elle vient remplacer la CTS. Se qualifiant de compacte, la CT5 se faufile sous la CT6 et la nouvelle sous-compacte CT4, également prévue en 2020. Elle vient rivaliser avec une panoplie de rivales compétentes venues de tous les coins du globe.

La CT5 repose sur la plate-forme Alpha de General Motors, celle qui supportait les défuntes ATS et CTS, mais celle-ci a été renforcée et allongée. On déclare ainsi une nette amélioration du dégagement des places arrière, ce que nous avons bel et bien constaté lors de notre premier contact avec le véhicule.

Cette berline se décline en deux moutures, la 350T et la 500T, chacune alimentée par des moteurs thermiques différents. La première, qui sert les livrées d’entrée de gamme, est un quatre cylindres turbo de 2,0 litres produisant 237 chevaux. La 550T, quant à elle, fait recours à un V6 biturbo de 3,0 litres, lequel développe 335 chevaux et un couple de 400 lb-pi.

Pour le marché canadien, toutes les moutures sont animées par les quatre roues motrices. Une boîte automatique à six rapports s’offre sur chaque déclinaison. Hélas, toujours aucune variante électrifiée à l’horizon. Pourtant, lors du Salon de Detroit 2019, Cadillac a annoncé que son avenir sera électrique.

On coupe la pomme en trois

Afin de rejoindre toutes les démographies possibles, la CT5, en plus de proposer deux moteurs, se sépare sous trois ensembles esthétiques uniques : Luxe, Luxe haut de gamme et Sport.

Chacun arbore des thèmes différents, que ce soit sur le plan esthétique ou concernant le groupe d’options. Les variantes plus luxueuses sont enrichies de boiseries véritables et de cuirs, d’agencements de matériaux, et de couleurs de carrosserie distinctes, tandis que la Sport vient ornée de fibre de carbone, de sièges sport, de freins et d’amortisseurs plus performants. Ces changements octroient aux déclinaisons une personnalité spécifique, surtout pour la Sport, qui se montre nettement plus affirmée.

Le design conservateur de la CT5 n’est pas tape-à-l’œil, mais charme par ses proportions élégantes, sa stature musclée et un devant signé Cadillac. Idem pour l’habitacle et sa planche de bord simple, mais moderne et efficace. La CT5 incorpore la dernière génération du système d’aide à la conduite autonome sur l’autoroute Super Cruise et, fidèle à General Motors, dispose d’une panoplie de technologies au goût du jour, comme l’intégration Android Auto et Apple CarPlay ainsi que les fonctions de conduite Valet et Ado. On y retrouve également une version améliorée de l’interface multimédia CUE, qui s’active désormais soit via l’écran tactile, soit par une molette positionnée sur la console centrale, ou encore par un bouton physique à même l’écran. Longtemps critiquée pour son ergonomie désastreuse, l’interface CUE 3 se positionne dorénavant parmi les meilleurs systèmes de l’industrie.

La V est de retour

Les amateurs de performances seront ravis d’apprendre qu’une version V est toujours au menu pour la CT5. Celle-ci hérite du V6 biturbo de 3,0 litres du constructeur. La voiture dispose également d’une transmission intégrale, une suspension magnétorhéologique, des freins modifiés, des voies élargies et des renforts de châssis. On peut distinguer la CT5-V des autres variantes de la berline par ses jantes exclusives de 19 pouces, ses garnitures noircies sur la carrosserie et ses entrées d’air grillagées, son diffuseur d’air sur le pare-chocs arrière et ses quatre embouts d’échappement. On promet également une version encore plus puissante de la CT5-V, qui rivalisera avec des berlines de haute performance comme la BMW M3, la Mercedes-AMG C 63 S, l’Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio et la Tesla Model 3 Performance.

Reste à voir maintenant si les efforts de Cadillac seront suffisants pour séduire une clientèle majoritairement accro aux marques allemandes.

Feu vert

  • Belle variété de déclinaisons
  • Habitacle confortable et silencieux
  • Performances épatantes de la déclinaison V
  • Technologie à la hauteur des attentes

Feu rouge

  • Aucune variante électrifiée
  • Design sobre
  • Peut rapidement devenir dispendieuse
  • Fiabilité inconnue

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