Franz Yung- Nouveau président de BMW Canada

Depuis quelques mois maintenant, Franz Jung est le nouveau président  de BMW Canada. Malgré son jeune âge, il a 47 ans, il a connu une longue carrière chez ce constructeur. Carrière qui l'a amené dans tous les coins de la planète. Après avoir débuté chez un autre constructeur germanique à ses débuts,  il est passé à l'emploi de BMW en 1996. Depuis ce temps, il a occupé de nombreux postes, quasiment tous associés au domaine du marketing. Il a été notamment président de BMW Mexique et ce jusqu'en 2002. Il s'ensuit une période de trois ans au cours de laquelle il occupe d'importantes responsabilités de mise en marché pour l'Allemagne. Puis après, en 2005, il est muté en Chine à titre de directeur des ventes. Deux ans plus tard,  en 2007, il est tout d'abord nommé en tant que responsable du développement de la marque dans les anciens pays du bloc de l'Est. Allant de succès en succès, il est ensuite nommé responsable de la Scandinavie pour une période de 15 mois avant d'être nommé au Canada.

GA: Lors de votre arrivée au Canada, qu'est-ce qui vous a le plus impressionné sur le plan économique ?
FJ: J'ai été agréablement surpris de constater que le Canada avait beaucoup moins souffert que plusieurs autres pays sur le plan économique. Votre système bancaire est très solide et structuré ce qui a évité bien des catastrophes. D'ailleurs, les ventes de BMW au Canada n'ont presque pas reculé car nous avons enregistré une légère régression de 3 % par rapport à 2008. Et encore on peut presque considérer que ce recul est en voie de se corriger, puisque les mois de mai et juin 2009 ont été des mois record pour notre compagnie sur le marché canadien. Nous sommes les leaders dans le segment des véhicules de luxe et nous devons le conserver. Cela demande quand même beaucoup de travail, car nos concurrents sont très forts et très actifs.

GA: Ces augmentations des ventes au cours des derniers mois semblent être reliées à votre arrivée. Qu'avez-vous fait pour relancer la machine ?
FJ: Il a fallu  travailler fort et revoir nos politiques. J’ai  revu le processus de positionnement de la marque et des ventes. Je veux tout simplement que BMW ait  le leadership en volume des ventes, soit le meilleur de sa catégorie et soit également la compagnie qui est la plus efficace sur le plan du fonctionnement interne. J'ai également insisté beaucoup pour que les concessionnaires travaillent davantage en harmonie avec nous afin d’être plus efficace. Nous n'avons rien changé de fondamental, mais nous nous sommes assurés que notre mode de fonctionnement et de commercialisation était toujours le même. Il faut souligner que nous avons un réseau de concessionnaires très fort et j'ai consacré beaucoup de temps à rencontrer ces concessionnaires afin d’obtenir une meilleure synergie.

GA: Est-ce que l'avenir de BMW à court terme vous semble rassurant ?
FJ: Je suis très optimiste, car déjà on dénote des signes encourageants de reprise économique. Ce n'est pas spectaculaire, mais au moins on semble avoir renversé la tendance. Ceci dit, il ne faut pas oublier que nous allons commercialiser au cours des prochains mois plusieurs nouveaux modèles qui vont nous permettre de contrer nos adversaires. Parmi ces nouveaux modèles, il y a la Série 7 AWD, la Série 5 Grand Tursimo, la nouvelle X3 d'entrée de gamme et le X1 qui fera son sur arrivée le marché canadien en 2011. Il ne faut pas oublier non plus les X5M et X6M qui seront disponibles cet automne.
Ceci dit, nos succès récents sont encourageants, mais nous avons fait moins de profits car cela nous a coûté beaucoup plus cher pour vendre cette quantité de véhicules. Il faut souligner que le marché canadien est très sensible aux prix et aux conditions de vente. Nous avons travaillé fort, nous avons eu des succès, reste maintenant à pouvoir profiter d'une meilleure rentabilité.

GA: Ceci dit, voyez-vous une expansion à court terme du nombre de concessionnaires BMW ou Mini au Canada ?
FJ: Je ne crois pas que nous allons augmenter le nombre de concessionnaires BMW. Leur nombre est suffisant pour l'instant et il faut leur laisser le temps de se développer et de prendre de l'expansion sur leur marché local. Par contre, il ne faudrait pas se surprendre, si le nombre des concessionnaires Mini augmente. Cette marque à mon avis est un sleeper et devrait connaître une croissance plus  marquée au cours des prochaines années.

GA : En terminant, quelques  questions d'ordre personnel. Premièrement quel est votre ville natale et quel est votre port d'attache présentement. Enfin, quel est votre club de football préféré.
FJ : Je suis né à Baden Baden en Allemagne mais je suis maintenant un résident de Munich lorsque je  retourne en Allemagne selon les aléas de mon travail. Par contre, je ne suis pas un supporter du Bayern. Je préfère davantage le style offensif des clubs de football britanniques comme Chelsea.
Ceci dit, et croyez-moi ce n'est pas par simple politesse, j'adore votre pays et le Québec en particulier. Depuis mon arrivée au Canada j'ai parcouru le pays d'est en ouest et j'ai bien apprécié ce que j'ai vu. Par contre, dans votre province, il y a un amour pour l'automobile que l'on ne retrouve pas dans les autres provinces.

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