Nissan Altima 2018: La loi du juste milieu

L’Altima ne vise pas les sommets, mais un juste milieu censé plaire à une majorité recherchant un moyen de transport sans excentricité.

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2018

Vous connaissez la loi du juste milieu? Il s’agit de respecter une limite, ni trop basse ni trop élevée, afin d’éviter d’indisposer les gens, dans le cas qui nous concerne, les acheteurs. Si, dans une catégorie de véhicules, les berlines intermédiaires ici, on joue trop d’audace ou bien, à l’opposé, on se veut trop conservateur, il est fort possible que les clients regardent ailleurs. L’Altima est justement cette voiture du juste milieu qui propose plusieurs choses intéressantes, mais sans vouloir dépasser les normes établies afin de cibler le plus grand nombre de clients possible. Est-ce que cela fonctionne?

La silhouette de l’Altima est donc relativement sage, certainement pas excentrique. Elle a cependant gagné (un peu) en caractère grâce à sa nouvelle grille de calandre, adoptée il y a deux ans. Cette discrétion permet d’offrir un véhicule qui saura demeurer dans le ton pendant plusieurs années.

Un habitacle pour la famille

L’habitacle de l’Altima respecte aussi cette politique du juste milieu. En effet, ici aussi, la sobriété est de mise. Par ailleurs, puisque les dimensions de cette berline intermédiaire sont dans les normes de la catégorie, les dimensions de l’habitacle se situent également dans la moyenne . L’Altima est capable d’accommoder cinq personnes dans un confort correct et quatre avec un niveau de confort plus élevé. Bref, les déplacements en famille ne sont pas problématiques.

Et il faut mentionner aussi la présence des sièges avant « zéro gravité » dont se targue Nissan et que l’on dit inspirés des recherches effectuées par la NASA, pour ses astronautes. Il est vrai que ces sièges se révèlent très confortables sur un long trajet et méritent de bonnes notes, surtout lorsqu’on roule sur l’autoroute. Cependant, bien que ce ne soit pas la vocation de cette berline, si vous tentez de conduire agressivement sur une route sinueuse, vous allez déplorer le manque de support latéral de ces mêmes sièges.

La planche de bord respecte les normes en vigueur en fait d’aménagement. Toutefois, elle date quelque peu avec un écran relativement petit et des buses de ventilation situées en partie supérieure. Néanmoins, les commandes sont faciles d’accès et assez peu complexes. Soulignons au passage que certains matériaux pourraient être de meilleure qualité. Enfin, le système multimédia ainsi que les commandes vocales ne sont pas tellement faciles à gérer. Par ailleurs, au chapitre de la sécurité, il faut noter la présence d’un système de détection d'angles morts ainsi que d’un avertisseur de changement de voie.

Anonymement vôtre

Si l’on se fie à la rumeur, cette berline devrait connaître une révision importante en cours d’année ou l’an prochain. Pour l’instant, Nissan se contente de nous proposer plus ou moins la même recette que l’an dernier. Cela signifie entre autres que les deux moteurs au catalogue sont de retour. Il s’agit d’un quatre cylindres de 2,5 litres produisant 182 chevaux et de l’incontournable V6 3,5 litres d’une puissance de 270 chevaux, livré uniquement sur la version la plus luxueuse.

Peu importe le moteur, pas de transmission intégrale (seules les roues avant sont motrices), mais une boîte automatique de type CVT efficace bien qu’elle ait pour effet, comme toutes les autres boîtes de ce genre, d’augmenter le niveau sonore des moteurs. Ceci est d’autant plus agaçant avec le quatre cylindres, surtout lors des dépassements. Lorsque vous appuyez sur l’accélérateur avec vigueur, le régime du moteur monte de même que le grondement généré par ce dernier. C’est beaucoup plus doux avec le moteur V6 puisque, étant plus puissant, il doit travailler moins pour faire avancer la voiture.

Pour respecter cette philosophie du juste milieu, la suspension n’est ni trop souple ni trop ferme, et la direction, un peu trop engourdie pour les puristes, devrait plaire à la majorité. Par contre, le roulis en virage pourrait être mieux contrôlé.

Contrairement à son nom, l’Altima ne vise pas les sommets, mais un certain équilibre à tous les points de vue. C’est ce qui la rend intéressante lorsqu’on compare son niveau d’équipement, sa motorisation et son prix. Les gens qui privilégient le rapport équipement-dimensions-prix par rapport à des performances musclées et un agrément de conduite relevé constituent la clientèle ciblée.

Par contre, la concurrence est féroce, les Honda Accord, Hyundai Sonata et Toyota Camry entre autres, ne faisant pas de quartier. Ajoutez à cela une Altima plutôt timide et vous avez la réponse à la question du premier paragraphe : non. En effet, elle se retrouve loin des meneurs au chapitre des ventes. Ce qui n’en fait pas une mauvaise voiture pour autant!

Feu vert

  • Bonne habitabilité
  • Consommation très correcte (2,5 litres)
  • Équipement complet
  • Sièges confortables
  • Mécanique éprouvée

Feu rouge

  • Conduite soporifique
  • Roulis en virage
  • Accélérations très audibles
  • Direction trop assistée
  • Système multimédia capricieux

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