La comédie Volkswagen AG
En comédie comme dans le drame, le timing est primordial. Lorsque l’intrigue est sur le point d’être résolue, il faut un événement, souvent imprévu, pour soutirer aux spectateurs un rire, une larme ou un frisson.
Volkswagen AG, le conglomérat regroupant plusieurs marques dont Volkswagen, Audi, Bentley, Lamborghini, SEAT et j’en passe, semble bien maîtriser l’art du drame. Ou de la comédie. En effet, alors que l’intrigue sur les trucages des moteurs diesel, le fameux dieselgate, commençait à vouloir diminuer en intensité, nous apprenions en début de semaine qu’Audi avait aussi fauté, plaçant un logiciel permettant de contourner les tests d’émissions polluantes, autant pour les moteurs à essence que diesel...
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Roues droites, droiture en déroute
Puisque ces tests sont pratiqués sur un dynamomètre, les roues avant doivent être parfaitement droites. Le logiciel mis à l’index s’active quand les roues sont, justement, bien droites, limitant ainsi les émissions de CO2. Lorsque les roues sont tournées à plus de 15 degrés, comme c’est très souvent le cas sur une route, le système se désactive et les émissions reviennent à leur niveau « normal ».
Le dernier rebondissement dans cette histoire concerne le président d’Audi, Rupert Stadler. Il y a quelques mois, Stadler avait été interrogé par la firme américaine d’avocats Jones Day à propos du dieselgate et aucune accusation ou action n’avait été portée contre lui. Maintenant, la situation est différente et il devra bientôt répondre aux questions des procureurs américains.
Cette histoire devient drôlement intéressante…
