Mazda CX-7 2009, un second regard

La Mazda CX-7 a remporté le titre de « Meilleur véhicule multisegment de l’année »  dans l’édition 2007 du Guide de l’auto. Sa silhouette accrocheuse, son habitacle impeccable de même que son comportement routier quasiment sportif nous avaient convaincu. Et contrairement à tous les autres modèles en lice, cette Mazda proposait un groupe propulseur passablement exotique. En effet, non seulement le moteur quatre cylindres de 2,3 litres était turbocompressé, mais également doté d’un système d’injection directe. Avec une puissance de 244 chevaux, ce moteur est résolument sportif et en harmonie avec le caractère général de ce multisegment. En plus, la transmission manumatique à six rapports ne s’attire aucun reproche majeur, si ce n’est le fait que le levier de vitesse en mode manumatique me semble fonctionner à l’envers.  En effet, il faut pousser vers l’avant pour monter les rapports et tirer vers soi pour rétrograder. Vous ne serez peut-être pas de mon avis, mais ce geste me semble contraire à la logique. Quant au rouage intégral, il est efficace et transparent.

Deux années après son arrivée sur le marché, j’ai profité de l’occasion pour renouer avec cette Mazda à tout faire qui nous avait tant charmé à ses débuts. Est-ce que cette lauréate a conservé tous ses atouts ?

Toujours aussi conviviale

Il est certain que les stylistes qui ont dessiné la silhouette de ce véhicule n’ont pas raté leur coup. En effet, plus de 24 mois après sa commercialisation, la CX-7 est toujours aussi élégante et elle fait mal paraître des modèles qui viennent d’être lancés. Le Nissan Rogue par exemple est d’une élégance assurée, mais il ne possède pas ce côté accrocheur de la CX-7 qui demeure l’une des plus élégante si ce n’est pas la mieux réussie de sa catégorie. Et il suffit de la stationner à côté de la nouvelle Mazda3 pour réaliser à quel point son design est toujours à la mode.

L’habitacle est toujours aussi convivial et les sièges sont confortables.  Et peu importe votre grandeur, vous vous sentirez à l’aise aux places avant. Par ailleurs, je ne me souvenais pas que le plastique de la planche de bord était si dur, un détail par rapport à l’ensemble qui est élégant et bien agencé. Notre modèle d’essai n’était pas équipé du système de navigation et de la camera de recul, deux accessoires qui ne sont absolument indispensables et qui ont pour effet de faire grimper la facture.  D’ailleurs, compte tenu du prix des systèmes autonomes vendus dans les grandes surfaces de matériel électronique, on n’a pas à s’en faire. Par ailleurs, les cinq buses de ventilations sont pratiques et leur design circulaire permet de les orienter de toutes les manières. Une bonne note également pour le coffre à gants de grande dimension et pour la qualité de la tirette en métal brossé qui sert à l’ouvrir. Par contre, le levier de vitesse obstrue certaines commandes en position « P », ce qui n’est pas un problème majeur car le dégagement est suffisant lorsque le levier est à « D ».

Les places arrière sont assez généreuses, même lorsque les sièges avant sont reculés au maximum; un grand six pieds a donc suffisamment d’espace à l’arrière. La banquette arrière est légèrement inclinée vers le bas, ce qui permet une bonne position assise et il est possible de glisser le bout de ses chaussures sous les sièges avant, ce qui permet de grappiller quelques millimètres de plus en fait de dégagement pour les jambes. La soute à bagages est de bonnes dimensions, mais le fait que le hayon soit incliné vers l’avant nous prive de quelques litres cubes d’espace pour les bagages. Mais dans l’ensemble c’est bien. Et soulignons en terminant de tour de l’habitacle que le seuil de chargement est relativement bas.

Presque sportive

Si nous avons nommé la CX-7 le meilleur nouveau multisegment dans le Guide l’auto 2007, c’était en bonne partie en raison de sa conduite nettement plus sportive et inspirante que la moyenne de la catégorie. Deux ans plus tard, ce véhicule est tout aussi agréable à conduire et ce même avec les pneus d’hiver qui l’équipaient. La direction est toujours précise pour un multisegment tandis que la suspension est ferme, mais pas au point de devenir inconfortable. Bref, malgré le centre de gravité plus élevé que cette catégorie exige, il est agréable de pouvoir enchaîner les virages sur une route secondaire. Sur la grande route, la stabilité directionnelle est bonne et tandis que les vents latéraux ne semblent pas l’affecter outre mesure.

Par contre, le moteur quatre cylindres turbo de 2,3 litres m’est apparu plus bruyant que lors des essais précédents. Mais un test de sonomètre en référence à mes essais antérieurs m’a démontré que j’avais la mémoire courte. Le niveau sonore de ce moteur est plus élevé que la moyenne, mais cela demeure tout de même fort acceptable.

L’une des légendes urbaines concernant ce véhicule est à propos de la consommation élevée du cmoteur. Plusieurs de mes confrères ont déclaré « une CX-7, ça va bien, mais ça consomme en ta… ». Et puisque l’usage d’essence super est recommandé, on parle de factures salées et d’une consommation dépassant les 16 litres aux 100 km. C’est vrai si vous conduisez toujours la pédale au plancher et ne semblez savoir conduire que par le biais de départs canon. En conduite normale, nous avions enregistré une moyenne de 12,1 litres aux 100 km lors d’un essai long terme de 12 295 km (Guide de l’auto 2008) et nous avons renoué avec des chiffres semblables lors de cet essai réalisé à la fin de mars 2009. Bref, lorsque conduite normalement, cette Mazda ne consomme pas plus que ses concurrentes directes de la catégorie. Une Acura RDX par exemple, elle aussi avec moteur turbo de même cylindrée, ne consomme pas plus, pas moins. Et dans les deux cas la puissance est identique et la  RDX s’abreuve elle-aussi au super.

Somme toute, la Mazda CX-7 n’a pas pris une ride et demeure l’un des véhicules multisegment sport les plus intéressants à conduire tout en étant confortable et pratique. Et si vous savez contrôler votre pied droit, sa consommation de carburant est correcte.

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