BMW Série 6, une catégorie nécessaire

Tel que publié dans le Guide de l'auto 2009

Toute grande marque aspirant au respect se doit de posséder un coupé de luxe dans sa gamme de modèles. Chez BMW, la légendaire 635 CSi était reconnue au début des années 80 comme l’une des plus belles voitures au monde. Il a fallu quelques années avant que le constructeur munichois nous présente un autre coupé d’envergure. Avec l’arrivée de la nouvelle Série 6 en 2003 on se donnait à nouveau les moyens à Munich de pouvoir affronter un rival de toujours, à savoir Mercedes-Benz qui a plusieurs coupés de luxe à offrir à sa clientèle.

Il faut se souvenir que si la 635 CSi est devenue une voiture d’antho logie, on grince des dents chez ce constructeur à la mention de la 850, un coupé de très grand luxe qui n’a pas connu les faveurs du public et qui devait succéder ni plus ni moins à la 635. Ce qui explique le délai de plusieurs années avant que BMW se lance de nouveau dans cette aventure.

Régulier

De nos jours, le marché des voitures de luxe s’intéresse surtout aux véhicules de grand tourisme capables de fournir des performances et un niveau de confort à l’égal et même supérieur à celui des berlines de même catégorie. Ce qui justifie sans doute l’important gabarit de cette voiture. Ce n’est pas une surprise puisque la Série 6 est dérivée de la Série 5 de catégorie intermédiaire. Quant à la silhouette, il est curieux de constater qu’elle est discrète. Ce qui est surprenant quand on considère l’audace que les stylistes ont eue pour dessiner les grosses berlines comme la Série 7 et le cabriolet Z4. Mais à défaut d’être audacieuse, elle est élégante, du moins en ce qui concerne le coupé car une fois le toit souple en place, le cabriolet à des allures de Toyota Solara, ce qui est loin d’être un compliment. Par contre, ce toit souple isolé est très étanche et se remise en quelques secondes. Il est même possible de le déployer ou de le plier tout en roulant, à une vitesse très basse bien entendu.

Puisque ce modèle est dérivé de la Série 5, la disposition du tableau de bord est quelque peu dictée par l’architecture interne de cette dernière. Heureusement, les stylistes maison ont réussi à donner une apparence plus dynamique grâce à l’utilisation de matériaux de couleurs contrastantes. De plus, le volant sport à trois branches s’harmonise fort bien avec la vocation sportive de ce modèle. Il est toutefois étonnant de constater que l’habitabilité est plus que moyenne, tandis que les places arrière sont pratiquement symboliques ou réservées à de petites personnes. Comme sur toute BMW, la qualité des matériaux et de la finition est sans reproche. Malheureusement, tous ces modèles font appel aux systèmes de gestion des commandes iDrive qui continue de faire sacrer plusieurs propriétaires de BMW…

La 650i est propulsée par un moteur V8 de 4,8 litres d’une puissance de 360 chevaux, ce qui assure des performances dignes de la catégorie puisqu’il faut un peu plus de six secondes pour réaliser le 0-100 km/h. Il est relié de série à une boîte manuelle à six rapports dont le fonctionnement est d’une grande douceur. Si vous préférez confier le travail de brassage des vitesses à la boîte automatique, une unité à six rapports est optionnelle. Mais peu importe la transmission, ce gros coupé est d’une assurance impressionnante sur la route tant en virage qu’en ligne droite. Et bien entendu, comme tous les moteurs de cette marque, le V8 ne se fait pas prier pour monter un régime.

Super !

Comme si le modèle habituel n’était pas assez épatant, on a voulu en offrir davantage aux conducteurs sportifs avec le modèle M6. Celui-ci arrive en versions coupé ou cabriolet, et dans les deux cas, il est propulsé par un vrombissant moteur V10 de 500 chevaux capable d’impressionner le plus blasé des conducteurs. Détail intéressant à souligner, ce moteur peut être contrôlé par l’intermédiaire d’une boîte manuelle à six rapports ou d’une boîte séquentielle automatique à sept vitesses, rien de moins. Pour les amateurs de matériaux exotiques, plusieurs éléments de la carrosserie sont en aluminium, en plastique renforcé de fibres de verre ou en carbone renforcé de plastique utilisé sur le toit fixe. Il est certain qu’un véhicule de cette puissance doit faire appel à des pneumatiques ultra sportifs et à une suspension fort efficace.

Malgré tout et en dépit des astuces technologiques, cette masse emportée à toute vitesse affiche un sous-virage assez marqué lorsque poussée dans ses derniers retranchements. Cela dit, une direction très précise et des freins puissants vous permettront d’éviter la catastrophe. Sans oublier les multiples systèmes électroniques d’aide à la conduite qui vous serviront d’ange gardien si vous vous révélez trop audacieux. Pour conclure, si on ne voit pas beaucoup de ce modèle sur nos routes, c’est tout simplement que la M3 propose presque autant pour moins cher.

FEU VERT

Moteurs exceptionnels
Systèmes électroniques sophistiqués
Tenue de route remarquable
Freins puissants
Performances spectaculaires (M6)

FEU ROUGE

Silhouette générique
Prix prohibitifs
Options onéreuses
Habitabilité moyenne
Entretien coûteux

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